Wenger: "La vie de George Weah, un scénario de film"

Samedi 6 Janvier 2018

Mister George avec Arsène Wenger, alors son coach à Monaco
L'entraîneur d'Arsenal, Arsène Wenger, a comparé la vie de son ex-joueur George Weah, récemment élu président du Liberia, à un "scénario de film", mais il n'est pas sûr de pouvoir se rendre à son intronisation.
 
"Ce qu'il faut bien voir, c'est que la vie de ce gars est incroyable, elle ferait un film fantastique, a jugé Wenger vendredi. Je me souviens de notre première rencontre à Monaco, il était un peu perdu, il ne connaissait personne, n'était pas considéré. En 1995, il est devenu le meilleur joueur du monde!".
 
Ancien joueur de Monaco, du Paris Saint-Germain et de l'AC Milan, "Mister George", 51 ans, vient d'être élu président du Liberia et doit prêter serment le 22 janvier. Il succèdera à Ellen Johnson Sirleaf, qui dirigeait depuis 2006 ce pays fondé à l'origine pour héberger d'anciens esclaves afro-américains.
 
Wenger a recruté Weah en 1988 quand il dirigeait Monaco et a travaillé avec lui pendant quatre saisons. Il se souvient de son Ballon d'Or 1995 comme d'un symbole important, à la hauteur du personnage, la première année où cette élection était ouverte à tous les joueurs opérant en Europe, d'où qu'ils viennent.
 
La prise de fonction du président Weah interviendra deux jours avant un match d'Arsenal contre Chelsea en Coupe de la Ligue. "Je pense que je serai trop occupé. Si je suis suspendu, je pourrais y aller", a plaisanté Wenger.
 
Sa suspension pour trois matches, annoncée vendredi par la Fédération anglaise (FA), suite à des propos jugés "injurieux" contre l'arbitre du match contre West Bromwich (1-1), dimanche dernier, sera purgée à la mi-janvier.
 
"Maintenant, il est président de son pays, c'est une histoire incroyable. Mais c'est surtout une conséquence directe de sa force mentale. Il a toujours été convaincu qu'il avait une mission à remplir", a ajouté Wenger.
 
Weah a débuté la politique en 2002 et s'est beaucoup investi depuis dans l'avenir de ses compatriotes, traumatisés par une longue guerre civile (1989-1997) qui a fait 150.000 morts, conclue par l'élection du chef rebelle Charles Taylor.
 
"Je ne pensais pas qu'il pourrait devenir président, mais je dois avouer que je l'ai vu pleurer quand la guerre faisait rage au Liberia", a aussi confié Wenger.
 
"C'est une belle histoire et j'espère que ce sera une présidence heureuse. Je dois souligner que cet homme est un exemple pour tous les joueurs de football de la planète", a conclu l'entraîneur d'Arsenal.
 
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