Yavuz Selim: « Nous devons dire «Non»… »

Vendredi 13 Octobre 2017

La Turquie impose finalement sa loi au Sénégal. En des termes simples, Tayip Erdogan prend le dessus sur le 1er des Sénégalais. Ce dernier affirme subir une pression depuis trois ans. Manifestement, le Chef de l’Etat, Macky SALL a cédé. Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Yavuz Selim est donc un diktat d’un pays sur une autre nation souveraine avec la complicité ahurissante de nos autorités.
 
Cher Président, la question qui me taraude l’esprit est la suivante : Dites-nous en quoi la fermeture des établissements Yavuz Selim contribue-t-elle à la stabilité du Sénégal ? Pourtant le modèle Yavuz Selim qui a fait ses preuves sur le registre de l’excellence, est implanté dans prés de 120 pays dans le monde dont la France, les Etats-Unis, l’Inde, le Pakistan, etc.
 
Fermer des écoles sans aucune raison valable,  sinon sous le prétexte fallacieux qu’elles sont sous l’autorité d’un opposant turc rebelle, est inacceptable. Ce qui se passe est un précédent dangereux dans nos relations diplomatiques avec les autres Etats, relations qui doivent certes se baser sur la préservation de nos intérêts, mais surtout laisser intact notre seul habit encore valable : notre DIGNITE.
 
Si le Président de la République du Sénégal obéit aux directives du Président de la Turquie, il peut bien passer pour un dirigeant coupable de ne pas protéger ses mandants, capable de jouer le jeu des « puissants » et prêt à satisfaire leurs desiderata.
 
Du pain béni pour les multinationales qui nous envahissent de plus en plus et leurs pays respectifs à la recherche effrénée de profits. En termes clairs, si demain la France ou les Etats-Unis demandaient la fermeture d’une de ces entreprises au Sénégal, notre gouvernement s’y plierait comme un soldat face à ses supérieurs. Les Sénégalais employés des ces multinationales implantées chez nous sont donc exposés à une précarité extraordinaire.
 
Le cas Yavuz Selim intrigue. Plus de 3500 enfants dont la scolarité est perturbée, le devenir compromis uniquement pour faire plaisir à Erdogan. Parmi eux, 600 issus de parents aux revenus très modestes, donc entièrement pris en charge par le service social de cette école turque qui emploie 700 Sénégalais. Les enjeux sont énormes.
 
Le Sénégal, très respecté sur la scène internationale, ne doit nullement montrer de la frilosité encore moins de la passivité face à cette question de souveraineté. A l’image des États-Unis qui ont refusé d’extrader Gülen déclaré Ennemi public numéro 1 en Turquie, à l’image des autres pays qui ont catégoriquement refusé de fermer des écoles Yavuz Selim (Nigéria, Kenya, Mali, Guinée, etc.), nous aussi, nous devons dire « Non ».
 
Quand on refuse, on dit Non. Non aux ambitions abjectes!
 
Oui à la protection de nos citoyens!
 
Bougane Gueye Dany
Président/Fondateur du Groupe BOYGUES CORP.
 
 
 
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