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Zone d’exclusion aérienne en Ukraine - Tout pays impliqué serait considéré comme participant, dit Poutine

Samedi 5 Mars 2022

Le président russe Vladimir Poutine a souligné samedi que la Russie considérerait comme cobelligérant tout pays tentant d’imposer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, une revendication de Kyiv que l’OTAN a rejetée.
 
« Nous entendons qu’il serait nécessaire de mettre en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire ukrainien. Mais il est impossible de faire cela depuis le territoire ukrainien, c’est seulement possible de le faire depuis le territoire de pays voisins », a déclaré M. Poutine.
 
Mais toute mesure en ce sens serait considérée par Moscou « comme une participation au conflit armé de tout pays » dont le territoire serait utilisé pour « créer une menace envers nos militaires », a-t-il ajouté.
 
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement critiqué vendredi le refus de l’OTAN de mettre en place une zone d’exclusion aérienne en Ukraine pour neutraliser les capacités largement supérieures de la Russie dans les airs.
 
Les pays occidentaux refusent d’accéder à cette requête, complexe à mettre en œuvre, au motif que cela entraînerait un risque important de conflit direct avec la Russie, dont des militaires interviennent en Ukraine depuis le 24 février. 
 
Pas de loi martiale
 
La Russie ne prévoit pas d’introduire la loi martiale, a indiqué samedi le président Vladimir Poutine, en réponse à d’insistantes rumeurs en ce sens à cause du conflit en Ukraine.
 
« La loi martiale est mise en œuvre […] en cas d’agression notamment dans les régions où des combats ont lieu. Nous n’avons pas une telle situation, et j’espère qu’elle n’interviendra pas », a-t-il dit, interrogé par des employées de la compagnie aérienne russe Aeroflot.
 
Selon lui, a-t-il poursuivi en réponse à une question d’une de ses interlocutrices, seuls des soldats et officiers professionnels participent aux opérations militaires russes en Ukraine et le Kremlin ne prévoit pas d’y déployer des appelés du contingent ou des réservistes.
 
De nombreuses rumeurs ont fait craindre à des Russes une mobilisation et l’introduction de la loi martiale.
 
« Il y a des tentatives de déstabiliser la société », a commenté M. Poutine, attablé à une grande table en compagnie de femmes travaillant pour Aeroflot, en amont de la journée de la femme le 8 mars, fériée en Russie.
 
Aeroflot est très durement touché par les sanctions occidentales imposées depuis que la Russie a fait entrer ses troupes en Ukraine le 24 février. (AFP)
 
 
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