Depuis le début de l'été, le conflit au Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, s'étend aux régions voisines, en Afar et surtout en Amhara. L'armée fédérale éthiopienne, soutenue par l'armée régionale Amhara et par des milices y affronte les forces du TPLF, le Front de libération du peuple du Tigré.
Depuis le début des combats en novembre dernier, les parties engagées dans ce conflit sont accusées de violations graves des droits de l'Homme. Et le nouveau front de la guerre ne fait pas exception : nos journalistes ont pu se rendre en région Amhara, où les populations civiles paient toujours le prix de ce conflit. (France24)
Un nouveau chef du gouvernement va être nommé en Tunisie, où seront maintenues les mesures d’exception décrétées le 25 juillet, a annoncé, lundi, le président tunisien, Kaïs Saïed, lors d’un discours depuis Sidi Bouzid, berceau de la révolte tunisienne de 2011. Le président tunisien, Kaïs Saïed, a fait un pas vers les manifestants qui réclament un retour à "la légitimité" du pouvoir et les demandes de la communauté internationale.
Lors d’un discours retransmis par la télévision nationale depuis Sidi Bouzid, berceau de la révolte tunisienne de 2011, le chef de l'État a annoncé, lundi 20 septembre, qu’il nommerait un nouveau chef du gouvernement "sur la base de provisions de transition répondant à la volonté du peuple", tout en gardant en place les mesures d’exception qu’il avait décrétées le 25 juillet pour s’arroger les pleins pouvoirs. …
Ces annonces laissent envisager le début de préparatifs pour la tenue de nouvelles élections législatives afin de remplacer le Parlement. Il y a huit semaines, le 25 juillet, Kaïs Saïed a limogé le Premier ministre, suspendu les activités du Parlement et s’est arrogé aussi le pouvoir judiciaire, pour un mois renouvelable avant de prolonger ces mesures le 24 août, "jusqu’à nouvel ordre". (France24 avec AFP et Reuters)
Le petit Moussa, 10 ans, se souviendra longtemps de ce samedi 18 septembre, à Ingall. Malgré son mètre de haut, il a survolé le désert le temps de la principale course de dromadaires du Niger, l’une des plus grandes au Sahara. Alors que des bêtes de course sont arrivées de tout le pays et du proche voisin algérien, c’est lui, le fils de la brousse de Tchin Tabaraden qui écoule d’habitude les longues journées chaudes à mener dans le désert le bétail de son père, qui s’est hissé à la première place.
Lui, Moussa, qui ne va pas à l’école mais qui monte l’animal au rugissement de dinosaure depuis ses 3 ans. Il ne fait les courses que depuis qu’il a 7 ans : « Avant, j’avais peur de monter seul sur les chameaux [dromadaires]. » Lui, enfin, qui se prend désormais à rêver d’un avenir doré, dans lequel il aura « plein de chameaux » et, surtout, « gagnera d’autres courses ! » Celle d’Ingall, dans le nord du Niger, est l’événement du festival de la Cure salée, grande fête d’un pastoralisme saharien pris au piège du conflit djihadiste dans la région. Mais ici, nulle référence à cela, il est temps de s’amuser ! « Il y a le football en Europe, ici on a les courses de dromadaires », résume Khamid Ekwel, propriétaire réputé de dromadaires de course. (Le Monde avec AFP)
La ministre française des Armées, Florence Parly, est arrivée, lundi 20 septembre, au Mali, où le gouvernement de transition dominé par les militaires envisage de s'adjoindre les services de la société paramilitaire russe Wagner. Des pourparlers en cours entre le Mali et la sulfureuse entreprise russe a engendré des tensions avec Paris, qui réduit sa présence militaire dans le pays. "Mon objectif est de parvenir à clarifier la position des autorités maliennes et de réitérer des messages", a expliqué Florence Parly avant de rencontrer son homologue malien, le colonel Sadio Camara. "On ne va pas pouvoir cohabiter avec des mercenaires", a-t-elle prévenu. …
La société privée russe, soupçonnée d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, Evguéni Prigojine, a déjà conclu, en 2018, un contrat avec la République centrafricaine, où elle est accusée d'exactions et de pillage des ressources minières et douanières. … Florence Parly, qui avait débuté sa tournée sahélienne par une halte au Niger, dimanche, a tenu à rassurer sur la poursuite des efforts français au Mali et plus largement au Sahel malgré la réduction en cours des effectifs.
"La France ne s'en va pas", elle "maintiendra son engagement pour accompagner les forces armées sahéliennes", a-t-elle souligné. "La situation reste précaire, nous savons que c'est un long combat". Outre le dossier Wagner, les autorités françaises s'inquiètent du peu d'empressement des colonels, qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta, à organiser des élections pour rendre le pouvoir aux civils en février 2022.
Le président américain Joe Biden a signé vendredi un décret qui permettra à son administration de prendre des sanctions contre les protagonistes du sanglant conflit dans la région éthiopienne du Tigré, s'ils ne s'engagent pas vers une solution négociée. Ce conflit "est une tragédie", a estimé Joe Biden dans un communiqué, se disant "horrifié par les informations sur des meurtres de masse, de viols et d'autres violences sexuelles destinées à terroriser les populations civiles." …
Faute d'avancées "concrètes", les Etats-Unis sont "prêts" à sanctionner des individus ou des entités "dans les semaines" à venir, a dit le haut responsable, sans donner toutefois les noms des personnes physiques ou morales qui pourraient être visées. Ces avancées "concrètes" permettant d'éviter des sanctions pourraient être d'accepter une médiation de l'Union africaine ou de permettre des convois humanitaires quotidiens, a-t-il précisé. "Une autre voie (que celles des sanctions) est possible", a-t-il indiqué.
Les Etats-Unis avaient déjà annoncé fin août des sanctions contre un haut responsable militaire érythréen pour des exactions. Le nord de l’Ethiopie est ravagé par de violents combats depuis que le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l'armée au Tigré, pour destituer les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Le régime érythréen a soutenu militairement Addis Abeba en envoyant des troupes dans cette région qui borde sa frontière sud. Ce conflit a fait des milliers de morts et placé des centaines de milliers d'habitants dans des conditions proches de la famine, selon l'ONU.
La junte en Guinée affirmait son autorité samedi, presque deux semaines après le putsch, repoussant pour le moment les demandes de libération de l'ex-président Alpha Condé et les exigences d'élections dans les six mois, au nom de la "volonté du peuple". Depuis vendredi soir, la junte formée lors du putsch du 5 septembre, le "Comité national du rassemblement et du développement" (CNRD), désigne son chef, le colonel Mamady Doumbouya, comme "président de la République et chef de l'Etat".
Le CNRD a détaillé samedi lors de sa toute première conférence de presse la réponse du colonel Doumbouya aux exigences de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays) qu'étaient venus lui exposer la veille les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et ivoirien Alassane Ouattara. …
De leur côté, des organisations de défense des droits humains se disant "préoccupées pour le respect des principes démocratiques et de l'Etat de droit" ont appelé le CNRD à "communiquer dans les meilleurs délais une feuille de route de la transition qui tient compte de toutes les propositions issues des concertations". Dans un communiqué elles "exhortent la junte à inscrire la lutte contre l'impunité des crimes de sang et économiques parmi les priorités du prochain gouvernement de la transition".
Le colonel Doumbouya n'a encore donné aucune indication sur le possible contenu de la transition, sa durée, quel rôle les militaires y joueraient, ni comment seraient organisées des élections. Mais il a affiché sa volonté d'une "refondation" de l'Etat, entreprise difficilement conciliable avec un délai de six mois.
La 3e édition du sommet Climate Chance Afrique s'est ouverte mercredi. Cette année, les conférences et ateliers se déroulent entièrement en virtuel pendant trois jours. Son objectif est de rassembler un maximum d'acteurs non étatiques en Afrique pour échanger autour de la lutte contre le changement climatique. De nombreuses vidéos d'initiatives disponibles en ligne mettent en lumière le foisonnement d'actions en Afrique pour lutter contre le changement climatique et notamment à l'échelle locale.
Deux préoccupations dominent, parmi les contributions vidéos issues en majorité d'ONG : la sécurité alimentaire et l'amélioration des conditions de vie des populations locales. L'une des initiatives que l'on retrouve à plusieurs reprises, c'est le développement de « foyers de cuisson améliorés ». Une alternative moins polluante, plus respectueuse des forêts que la cuisson au charbon de bois encore très répandue.
Au Mali, par exemple, le groupe Yirimex conçoit des bio combustibles à partir des résidus des récoltes de riz, de maïs et les résultats sont encourageants : « Cela permet de préserver plus de 120 000 hectares de forêts par an, d'éviter l'émission de 2 millions de tonnes de CO2 par an et de créer plus de 12 000 emplois verts. » (RFI)
Premier foyer de l’épidémie de VIH au monde, l’Afrique du Sud compte de nombreux individus immunodéprimés, qui gardent le virus du Covid-19 dans leur organisme plus longtemps que les autres, favorisant ainsi les mutations. Un défi de plus pour l’Afrique du Sud. Pays le plus touché par la pandémie de Covid-19 sur le continent africain, l’Afrique du Sud est également le premier foyer de l’épidémie de VIH au monde, avec 8,2 millions de séropositifs – soit près de 20 % de la population adulte.
La prise en charge de ces patients est à la pointe, mais le Covid-19 a récemment compliqué la donne : la prévalence du VIH dans le pays pourrait favoriser l’émergence de nouvelles mutations, explique Bloomberg. Les patients séropositifs, immunodéprimés, tendent à garder le virus dans leur organisme plus longtemps que les autres. Une étude a ainsi montré que le Covid-19 était resté 216 jours dans le corps d’une jeune femme séropositive de 36 ans, où il avait rapidement muté. (Courrier International)
L'Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant la huitième autorisation de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire national. 280 sur 281 députés ont voté pour et un seul a voté contre une nouvelle prorogation de l’état de siège dans le Nord-Kivu et l’Ituri. Dans son exposé de motif, la ministre de la Justice, Rose Mutombo, note qu’à ce jour 63 localités ont été reconquises des groupes armés dans les deux provinces.
Selon toujours la ministre de la Justice, plus de 2 460 miliciens se sont rendus, avec près de 450 armes récupérées ainsi que plus de 150 personnes libérées. A propos des actes de tueries observées de plus en plus dans les deux provinces sous état de siège, elle estime que les forces négatives sont très affaiblies et multiplient des actions de terreur contre lesquelles de nouvelles opérations sont en cours.
Le député national Jean Baptiste Mohindo s’oppose à toute prochaine prorogation de l’état de siège, en vigueur depuis le 6 mai dernier, au regard notamment de la paralysie prolongée des institutions provinciales. Pour lui, les opérations militaires peuvent se poursuivre en dehors de l’état de siège. (Radio Okapi)
Les réfugiés érythréens ont été victimes d’exactions, notamment d’exécutions sommaires et de viols, durant le conflit qui fait rage dans le nord de l’Ethiopie, estime Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié jeudi 16 septembre. L’ONG y détaille le rôle des soldats érythréens ainsi que des combattants rebelles de la région éthiopienne du Tigré dans ces exactions à grande échelle, également marquées par des rapatriements forcés et d’importantes destructions dans deux camps de réfugiés.
« Les meurtres horribles, les viols et les pillages contre les réfugiés érythréens au Tigré sont clairement des crimes de guerre, affirme Laetitia Bader, directrice de HRW pour la Corne de l’Afrique. Durant de nombreuses années, le Tigré a été un refuge pour les réfugiés érythréens fuyant les persécutions [dans leur pays].
Mais aujourd’hui, ils ne s’y sentent plus en sécurité. » Le nord de l’Ethiopie est ravagé par de violents combats depuis novembre 2020, lorsque le premier ministre Abiy Ahmed y a envoyé l’armée pour destituer les autorités régionales issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qu’il accuse d’avoir orchestré des attaques contre des camps militaires.
L’Erythrée, ennemi juré du TPLF (qui dirigeait l’Ethiopie lors du sanglant conflit frontalier entre les deux pays, de 1998 à 2000), a soutenu militairement Addis-Abeba en envoyant des troupes dans cette région qui borde sa frontière sud.
La coalition de l'opposition Lamuka avait prévu de se rassembler pour dénoncer la politisation de la Commission électorale, alors que le bras de fer perdure sur la nomination du président de la Céni. Cette marche avait été interdite par les autorités, et ce mercredi matin, les policiers ont empêché le rassemblement, s'en prenant également à des journalistes présents sur place.
Il y avait du monde tôt ce mercredi 15 septembre sur la place Pascal, dans le quartier de Masina, dans l'est de la capitale. Peu avant 8 heures, à son arrivée, Martin Fayulu a été empêché de rejoindre ses partisans. Le leader de Lamuka affirme avoir subi des violences, que les policiers ont tenté de l'emmener, avant qu'il puise remonter dans son véhicule et prendre le boulevard Lumumba, suivi d'une cohorte de militants. « Nous avons passé 45 minutes de discussion. Ils m’ont brutalisé et même tabassé. Donc je suis parti dans ma jeep et nous avons commencé à faire une sorte de processions. » (RFI)
Le Burundi, l’un des deux derniers pays africains à ne pas encore s’être converti aux vaccins, se trouve confronté à une vague du Covid-19. De nombreux médecins parlent d’une situation « catastrophique », d’autant que les autorités minimisent en décrivant une situation sous contrôle. Le pouvoir ne communique plus sur les chiffres du Covid depuis le début de cette nouvelle vague. RFI a obtenu le rapport de situation du 13 septembre que l’OMS dresse puis publie en se fiant sur les statistiques du gouvernement.
Officiellement, ce sont 257 cas positifs au Covid-19 qui ont été testés dimanche au Burundi, dans pratiquement tous les districts médicaux du pays, selon ce rapport de situation rendu public lundi, qui reconnaît une « résurgence » des cas. La moyenne qui était de 20 cas positifs par jour avant le 21 juillet a été multipliée par plus de huit. Le nombre de cas recensés officiellement a par exemple augmenté de plus de 30% au cours des deux dernières semaines, toujours selon ce texte qui parle également de 12 décès recensés à ce jour.
Les militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée ont ouvert, mardi 14 septembre, quatre jours de consultations tous azimuts pour définir le contenu d'une transition censée ramener les civils à la tête du pays, à une date encore inconnue. Les participants sont ressortis des premières séances au Palais du peuple, siège du Parlement dissous à Conakry, sans aucune précision sur l’architecture ou la durée de cette transition. …
Le chef de la junte a exprimé sa volonté d'une démarche "inclusive" consistant à recueillir les propositions du plus grand nombre et à les associer à la transition. Il a également fait une mise au point, sermonnant la classe politique présente pour ce qu’il a appelé les "erreurs du passé", incluant l’armée dans ses reproches. …
Après les chefs de parti et les chefs religieux vont se succéder auprès des putschistes jusqu’à vendredi la société civile, les diplomates étrangers, les patrons des compagnies minières et les syndicats. Cette phase cruciale s’ouvre dans une complète incertitude sur les plans de la junte et sa faculté à surmonter une multitude d’obstacles majeurs, qu’il s’agisse du délabrement du système politique, de la multiplicité des intérêts particuliers, des possibles rancœurs ou encore d’une corruption réputée omniprésente.
Le lieutenant-colonel Doumbouya n’a rien dit jusqu’ici sur le possible contenu de cette transition, sa durée, quel rôle les militaires y joueraient, ni comment seraient organisées des élections. (France24 avec AFP)
Identifier les victimes de traite de personnes pour mieux les protéger et mieux les accompagner au retour à une vie normale. C'est le défi que s'est lancé le Tchad, le 14 septembre, à travers un mécanisme de référencement en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Un mécanisme insuffisant pour le réseau des associations du Mandoul, qui regroupe dix associations de cette province.
Ces associations dénoncent un phénomène qui prend de l'ampleur depuis plus de dix années. Conflit armé et inter-communautaire, pauvreté, déscolarisation sont autant de facteurs qui favorisent la traite des personnes. Elles interpellent les autorités pour lutter efficacement contre la traite des personnes. Des passeurs promettent à des jeunes du sud du pays qu’ils vont faire fortune dans l’orpaillage. Mais à l'arrivée, c'est l'enfer qui les attend en plein désert tchadien. Le porte-parole du réseau des associations du Mandoul, Delaville Djimiabaye, tire la sonnette d'alarme. (RFI)
Huit villages de la commune de Mangodara, dans la province de la Comoé, au sud-ouest du pays, à la frontière avec la Côte d'Ivoire, ont été désertés par leur population. Depuis environ une semaine des milliers de familles partent trouver refuge à Mangodara, chef-lieu de la commune ou bien de l'autre côté de la frontière. Elles fuient l'insécurité. « En une semaine, près de 2 000 personnes sont arrivées à Mangodara », explique un notable de la ville.
La plupart sont accueillies par des familles. D'autres sont hébergées dans une école. Mais selon une autorité locale, la capacité d'accueil de l'établissement est déjà saturée. « À Mangodara, nous sommes environ 10 000 habitants. Ce n'est pas facile d'accueillir tout ce monde, mais c'est la solidarité qui prévaut », poursuit le notable. Les habitants des villages alentour fuient les violences qui se sont intensifiées depuis une dizaine de jours. Le vendredi 3 septembre, des individus armés sont entrés dans la localité de Sirakoro pour enlever un homme accusé d'être un « informateur » des autorités. (RFI)
Alors qu'il concluait une mission de paix de quatre jours dans la plus jeune nation du monde, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies, Jean-Pierre Lacroix, a promis au peuple du Soudan du Sud le soutien total des soldats de la paix et des humanitaires alors qu'il entreprend le difficile passage de la guerre à la paix.
Jean-Pierre Lacroix a été accueilli par une garde d'honneur spéciale fournie par les soldats de la paix chinois à la base de la Maison des Nations Unies à Juba, alors qu'il concluait sa visite de quatre jours dans le pays touché par le conflit. Sa mission consistait à encourager un élan accru dans la mise en œuvre de l'accord de paix. Trois ans après la signature de l'accord par les parties belligérantes, la mise en œuvre continue de stagner avec des questions clés non résolues, notamment la graduation et le déploiement des forces unifiées ainsi que la réforme plus large du secteur de la sécurité. (ONU Info)
De plus en plus d'enfants sont tués ou recrutés par les groupes armés terroristes au Niger, en particulier dans les zones frontalières du Burkina Faso et du Mali où les attaques djihadistes se multiplient ces derniers mois, a dénoncé lundi Amnesty International. "Dans la région de Tillabéri, au Niger, une génération entière grandit entourée par la mort et la destruction. Des groupes armés ont attaqué à maintes reprises des écoles et des réserves de nourriture et ciblent des enfants lors de leur recrutement", a déclaré Matt Wells, directeur adjoint à Amnesty International.
L'ONG a publié lundi un rapport de 64 pages sur les répercussions croissantes du conflit sur les enfants dans la région de Tillabéri. Cette zone dite des "trois frontières" est la cible récurrente d'attaques de deux groupes armés djihadistes: l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda. Selon la base de données sur le lieu et le déroulement des conflits armés (ONG, ACLED), citée dans le rapport d'Amnesty, les violences contre les civils au Niger ont fait 544 morts entre le 1er janvier et le 29 juillet 2021, contre 397 en 2020. (Belga)
Dans l'ouest du Niger, le quotidien de nombreux habitants de l'Anzourou est rythmé par des attaques jihadistes meurtrières qui font désormais planer la menace d'une crise alimentaire. "Les terroristes ont tué nos maris, ils ont brûlé nos vivres, ils ont emporté notre bétai. Nous n'avons plus de vie", soupire, drapée dans un grand voile blanc, Maïmouna Moukaïla, une habitante d'Anzourou.
Ces derniers mois, les attaques, souvent perpétrées par des assaillants à moto, se sont intensifiées contre les civils de cette zone aux vallées très boisées située aux trois frontières (Niger, Burkina Faso et Mali). "Nous dormons la peur au ventre et main sur le coeur, au moindre bruit de moteur on sursaute", confie à l'AFP Abdou Oumarou, natif de Gadabo, un autre village ciblé. (AFP/VOA)
Après une décennie de lutte contre l'ancien régime d'Idriss Déby Itno, Mahamat Nour Ibedou, l'un des défenseurs des droits humains de premier plan, et membre de la coalition de l’opposition Wakit Tama, se dit prêt à rejoindre le dialogue national mené le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby. Mais d'autres membres de Wakit Tama rappellent que sur le fond rien n'a changé et que ceux qui font confiance aux autorités risquent d'être trompés à nouveau.
Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour les droits humains (CTDDH ), a indiqué samedi 11 septembre ne plus vouloir subir, mais être un acteur de la gestion du pays. Il a participé, ces dernières semaines, aux manifestations contre le processus de transition à l'appel de la coalition Wakit Tama, qu'il indique ne pas vouloir quitter, tout en précisant sa décision de rejoindre le dialogue national. (RFI)
L’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny est décédé vendredi de complications pulmonaires et respiratoires liées au Covid-19, à Paris, où il avait récemment été évacué et hospitalisé, a-t-on appris auprès de ses proches. Atteint du coronavirus à Abidjan, il avait été transféré la semaine dernière à l’hôpital américain de Neuilly où il est décédé vendredi, à 78 ans.
« Il a changé ma perception de la politique ivoirienne et de certains de ses acteurs », a rapidement réagi Guillaume Soro, un autre ancien Premier ministre, aujourd’hui en exil.
Cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Charles Konan Banny avait été imposé comme Premier ministre à Laurent Gbagbo par la communauté internationale en décembre 2005, un poste qu’il a occupé jusqu’en avril 2007. En 2011, après la crise post-électorale qui a fait 3.000 morts, il a été nommé à la présidence de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR). Réputé « soupe au lait », ce père de quatre enfants avait auparavant occupé pendant onze ans le poste de gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de 1994 à 2005. (AFRIMAG)