Plus de 150 personnes ont été tuées la semaine dernière dans l'Ouest de l'Ethiopie, a affirmé jeudi la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC), se fondant sur des témoignages d'habitants qui imputent ces attaques à un groupe rebelle oromo.
Selon ces témoignages, "des hommes armés prétendument affiliés à l'OLF-Shane", appellation utilisée par les autorités pour désigner l'Armée de libération oromo (OLA), ont mené le 18 août des attaques "à caractère ethnique", détaille l'EHRC, organisme indépendant mais rattaché au gouvernement éthiopien, dans un communiqué.
Ces attaques, qui ont eu lieu au lendemain d'"un retrait des forces de sécurité" du secteur de Gida-Kirimu, ont ensuite déclenché des "représailles, tuant plus de 60 personnes", ajoute l'EHRC. De nombreux habitants ont fui vers la ville de Kirimu ainsi que dans la région voisine de l'Amhara. (AFP)
La justice guinéenne a émis un mandat d’arrêt international contre Sékou Koundouno, un membre actif de la société civile par ailleurs responsable de la planification et stratégie du FNDC, le front qui s’est opposé au troisième mandat d’Alpha Condé. Il est notamment poursuivi pour association de malfaiteurs, incendies volontaires, troubles à l’État par le massacre, la dévastation et le pillage, et de participation à un mouvement insurrectionnel.
Des évènements politiques douloureux se sont déroulés en Guinée au cours de l’année dernière, qui ont été, selon le porte-parole du gouvernement, à la base de tueries, de destructions de biens publics et privés ne pouvant, ajoute-t-il, rester impunies. (RFI)
La mission de l’Union africaine en Somalie est étendue. Le mandat de l’Amisom, en place depuis 2007, devait se terminer à la fin de l’année 2021. Mais l’UA et le gouvernement somalien ont signé un accord : la force, qui comprend plus de 19 000 soldats, va rester mais sous un format modifié. Tout partait mal pour l’Amisom.
Ces derniers mois, la relation entre l’Union africaine et les autorités somaliennes s’était fortement dégradée. Au printemps notamment, un rapport de l’Union africaine, très critique du gouvernement somalien, proposait 4 options pour la suite de sa mission. La Somalie les avait toutes rejetées.
Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al-Koné Moussa, et le président du Conseil militaire de Transition, Mahamat Idriss Déby, se sont rencontrés à huis-clos. Parmi les questions évoquées : la relance de programmes commerciaux et économiques entre les deux pays. Mais aussi, et peut-être avant tout, les questions sécuritaires. Au Tchad, c'est la première visite d'une délégation libyenne depuis la mort du président Idriss Déby.
À travers cette rencontre, Ndjamena a annoncé sa volonté de relancer l'accord quadripartite entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad. Signé en 2018, cet accord doit permettre la mise en place d'une force mixte pour la sécurisation des frontières. La frontière tchado-libyenne, poreuse, s’étend sur plus de 1 000 kilomètres où groupes armés et jihadistes circulent. (RFI)
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a déploré, dans un bulletin d’information diffusé lundi 23 août, une « détérioration continue » de la situation à Beni, dans le Nord-Kivu, province de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) en proie à des attaques de groupes armés.
Le Nord-Kivu et la province voisine d’Ituri sont depuis début mai en état de siège, mesure exceptionnelle décrétée par les autorités pour tenter de mettre fin à une violence qui dure depuis plus de vingt-cinq ans. « Nous devons soutenir l’état de siège pour ramener la paix et la sécurité », a déclaré le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, en déplacement lundi à Beni après avoir passé le week-end en Ituri.
« Soutenons les policiers, les forces armées », a-t-il lancé, en appelant les jeunes à se détourner des groupes armés qui cherchent à les enrôler. (Le Monde avec AFP)
Les États-Unis ont annoncé ce lundi 23 août des sanctions contre un haut responsable militaire érythréen, le général Filipos Woldeyohannes. Il est accusé par Washington d’exactions attribuées aux forces érythréennes dans le conflit au Tigré. Ces dernières sont intervenues dès le début du conflit dans cette province éthiopienne pour soutenir Addis-Abeba contre les rebelles du TPLF.
Pour Washington, le général Filipos Woldeyohannes, « chef d'état-major des forces armées érythréennes, est responsable de graves exactions commises par ses troupes dans le conflit au Tigré », indique dans un communiqué le Trésor américain qui affirme que l'armée érythréenne y est accusée de massacres, de pillages et d'agressions sexuelles. Des soldats ont violé, torturé et exécuté des civils. Tous les biens appartenant à ce général aux États-Unis «sont désormais bloqués» et les citoyens américains ont interdiction de faire des affaires avec lui.
Washington exhorte l’Érythrée à se retirer d'Éthiopie et appelle les parties au conflit à mettre fin aux violations des droits humains et négocier un cessez-le-feu. (RFI)
Alors que l’Ouganda craint l’arrivée d’une nouvelle vague de contamination à la Covid-19, le processus de vaccination dans le pays est ralenti par la disponibilité des doses de vaccin contre le coronavirus. Le pays n’a reçu que 2 millions de doses du vaccin Astrazeneca et 300 000 doses du vaccin chinois Sinovac. Un nombre qui ne permet pas à l’Ouganda d’atteindre son objectif d’inoculer 22 millions de personnes.
Dans les files d’attente devant les centres de vaccination, certaines personnes présentes pour une deuxième dose sont parfois renvoyées chez elles au profit des patients éligibles. Alors qu’il annonçait les derniers chiffres, le ministre ougandais de la santé a déclaré que la disponibilité continuerait de décider du rythme du déploiement national. (AfricaNews)
Les murs sont par endroit éventrés, le minaret criblé de balles et certains esprits toujours traumatisés, mais la vie reprend son cours dans la zaouïa al-Asmariya, le plus important sanctuaire soufi de Libye, partiellement détruit par des islamistes radicaux. Une poignée d'élèves assis en cercle retranscrivent sur des tablettes en bois les versets coraniques dictés par leur enseignant.
Dans une salle adjacente à la madrassa (école d'enseignement coranique), d'autres consultent quelques-uns des vieux manuscrits sur la théologie ou le droit musulman que compte la bibliothèque. Tous se lèvent quand retentit l'appel à la prière pour rejoindre la mosquée, située dans le même édifice religieux, en passant par une vaste cour entourée d'arcades de céramique moucheté.
Cette zaouïa -- nom arabe désignant un lieu soufi de prières, de rassemblements et d'enseignement religieux -- a été fondée au XVIe siècle par le théologien soufi Abdessalem al-Asmar. L'édifice abrite aussi une université, un internat et le mausolée de son fondateur.
… C'est aussi un haut-lieu du soufisme en Libye, un courant mystique et ésotérique de l'islam qui tranche avec le formalisme des salafistes, wahhabites et autres tenants d'un islam rigoriste qui considèrent le culte des saints comme une hérésie. (AFP)
Drones, satellites et capteurs laser. On dirait la technologie d'un thriller d'espionnage riche en action. Ce ne sont pas des choses que l'on associe généralement à la protection des animaux. Selon un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF), la population d'animaux sauvages de la planète a chuté de 68 % depuis 1970, en raison de menaces telles que le braconnage et la perte d'habitat.
Mais à travers le monde, la conservation des animaux a évolué et les gardes forestiers et les groupes anti-braconnage ne sont plus les seuls à surveiller la faune et la flore de notre planète. L'exemple le plus récent et le plus frappant d'innovation technologique se trouve dans la réserve naturelle de Balule, en Afrique du Sud, qui fait partie de l'immense parc national Kruger. Des téléphones équipés d'appareils photo montés sur des étuis de protection ont diffusé des images d'animaux à travers le monde.
Des milliers de personnes, confortablement installées chez elles, sont devenues des gardes forestiers virtuels grâce à ce projet pilote de lutte contre le braconnage, Wildlife Watch, mené par Balule, Samsung et Africam. Les téléspectateurs ont pu signaler des activités suspectes, comme la coupure de clôtures ou des coups de feu, et alerter les gardes forestiers de la présence éventuelle de braconniers et d'animaux piégés à sauver. (BBC)
Les activités d'une demi-douzaine d'entreprises minières ont été suspendues par les autorités du Sud-Kivu, dans l'est de la RDC, soucieuses de "remettre de l'ordre" dans un territoire théâtre de tensions récurrentes entre populations locales et chercheurs d'or chinois.
Une source provinciale a annoncé ce samedi que la mesure, prise par le gouverneur de province, Théo Ngwabidje Kasi, concerne le territoire de Mwenga, à une centaine de km au sud-ouest de Bukavu, où opèrent de nombreux "creuseurs" artisanaux et sociétés minières. "L'autorité provinciale a écouté les cris de la population de Mwenga où se fait l'exploitation de minéraux sans respect du code et du règlement miniers", s'est félicité Me Christian Wanduma, avocat conseil de la collectivité ("chefferie") de Wamuzimu, particulièrement concernée. (AFP/VOA)
Le géant viticole français Castel va lancer une enquête après la publication d’un rapport d’une ONG sur un soutien financier d’une de ses filiales à des groupes armés en Centrafrique en échange de la sécurisation d’une usine, selon un communiqué transmis jeudi 19 août à l’AFP, évoquant des « allégations graves ».
Pour The Sentry, une ONG spécialisée dans la traque de l’argent sale, la Sucrerie africaine de Centrafrique (Sucaf RCA), filiale de la Société d’organisation, de management et de développement des industries alimentaires et agricoles (Somdiaa, elle-même contrôlée à 87 % par le groupe Castel), a « négocié un arrangement sécuritaire » avec notamment l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un groupe armé accusé d’exactions, pour « sécuriser l’usine et les champs de canne à sucre » et « tenter de protéger le monopole de la société ».
« La direction générale de Castel a pris connaissance des allégations graves portées le 18 août à l’encontre de Sucaf RCA, filiale centrafricaine de Somdiaa, dont Castel est actionnaire », a déclaré le groupe dans un communiqué, affirmant avoir « saisi son comité d’éthique dans le but de diligenter immédiatement une enquête, conformément à ses procédures internes ». Castel a assuré que le groupe « communiquera sur l’issue de cette enquête ». (Le Monde avec AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé offrir une récompense de 5 millions de dollars (4,3 millions d’euros), jeudi 19 août, pour l’arrestation de l’ancien putschiste bissau-guinéen Antonio Indjai, recherché pour son rôle présumé dans un trafic de drogue lié aux guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
Le 13 avril 2012, le général Antonio Indjai, alors chef d’état-major dans ce pays politiquement instable d’Afrique de l’Ouest, avait fomenté un coup d’Etat, interrompant le processus électoral à deux semaines du second tour de la présidentielle. Des procureurs américains l’avaient inculpé en 2013, l’accusant d’avoir accepté de stocker pour les FARC des tonnes de cocaïne dont la vente avait financé l’achat d’armes pour les guérilleros et des pots-de-vin à destination de responsables en Guinée-Bissau.
« Indjai était considéré comme l’une des figures déstabilisatrices les plus puissantes de Guinée-Bissau, agissant librement dans toute l’Afrique de l’Ouest, utilisant des bénéfices illégaux [provenant de la vente de drogue] pour corrompre et déstabiliser d’autres gouvernements étrangers et affaiblir l’Etat de droit dans la région », a affirmé le département d’Etat américain dans un communiqué.
Les 5 millions de dollars récompenseront toute information permettant son arrestation ou sa condamnation.
L'Algérie hausse le ton contre son voisin de l'Ouest. Alger accuse Rabat d'être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays et causé la mort de plus de 90 personnes. Une accusation qui est de nature à amplifier les tensions entre deux pays aux relations compliquées depuis plusieurs décennies.
Suite à ces accusations, Alger a annoncé ce mercredi 18 août la réévaluation de ses relations avec Rabat. L'Algérie dénonce des actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc. Retour sur les contentieux qui s'accumulent. Les dernières accusations d'Alger envers Rabat ne font que clore une série de nouveaux incidents fâcheux entre les deux pays depuis 2020.
Le second tour de la présidentielle à Sao Tomé-et-Principe, petit archipel du golfe de Guinée, a été repoussé une deuxième fois au 5 septembre, après un vote du parlement, a-t-on appris mercredi. La commission électorale avait déjà reporté le vote au 29 août alors qu’il devait avoir lieu initialement le 8 août, à la suite d'un recours déposé par un des candidats.
Le président sortant, Evaristo Carvalho, ne sollicite pas de nouveau mandat. Mais il devra malgré tout rester en fonction pour éviter un vide à la tête de l'État. C'est la première fois dans l'histoire du pays que le président est contraint de rester en poste au-delà de la durée de son mandat. La semaine dernière, des sources hospitalières ont déclaré au service en langue portugaise de la VOA que le président avait été hospitalisé dans une structure de la place. Il a été libéré lundi après avoir subi une opération pour une hernie. (VOA)
Le gouvernement nigérien a décrété à partir de mercredi un deuil national de deux jours après le massacre, lundi, de 37 civils par des jihadistes présumés dans l'ouest du Niger proche du Mali, indique un communiqué officiel. "Un deuil national de 48 heures est décrété à compter" de mercredi, "les drapeaux seront mis en berne sur toute l'étendue du territoire national", selon le texte. "Le gouvernement appelle la population à plus de vigilance" et "réaffirme sa détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme jusqu'à la victoire finale", ajoute-t-il.
La dernière attaque dans l'ouest du Niger a visé lundi le village de Darey-Daye près de la frontière malienne: des hommes armés ont tiré sur des habitants du village qui cultivaient leurs champs, faisant 37 morts, dont quatre femmes et treize adolescents. (AFP)
Les autorités ivoiriennes venaient tout juste de riposter à l’apparition d’un cas d’Ebola le 14 août – le premier depuis 1994. Mais alors qu’un foyer de grippe aviaire a été découvert à Abidjan, en plus des cas de Covid-19, le pays serait-il en proie à “une triple malédiction des virus” ? s’inquiète Wakat Séra.
Ebola en Côte d’Ivoire. Une première depuis 30 ans. Le virus a traversé les frontières, en provenance de la Guinée Conakry, transporté par une jeune femme qui a été aussitôt mise en isolement. Mais ce seul cas, dont l’apparition a été rendue publique le 14 août, s’il n’a pas semé une panique outre mesure, a tout de même interpellé les autorités sanitaires ivoiriennes qui ont immédiatement déclaré la guerre à la maladie. Le plan de riposte du ministère de la Santé doit se dérouler dès le 17 août. (Courrier International)
Soixante-et-un suspects ont été arrêtés pour le lynchage d'un homme accusé à tort de pyromanie en Kabylie (nord de l'Algérie), région ravagée par des feux de forêt, selon la police algérienne qui a accusé du meurtre une "organisation terroriste". Au delà des pertes humaines et matérielles, et des carences des pouvoirs publics mises en lumière lors de ces incendies, la mort ignoble de Djamel Ben Ismaïl a profondément choqué les Algériens.
Dans un communiqué, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a fait état mardi de l'arrestation de "25 autres suspects" dans plusieurs wilayas (préfectures) du pays, après une première série d'interpellations. Selon le communiqué, une enquête préliminaire a permis "l'arrestation au total de 61 suspects impliqués à différents degrés dans l'homicide, l'immolation et la mutilation d'un cadavre, la destruction de biens et la violation d'un siège de police". (AFP)
La tension monte entre le Maroc et l'Algérie. Les dernières déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, exprimées à l'occasion de la visite de son homologue israélien, ont été mal perçues à Alger. Rabat et Tel-Aviv accusent en effet l'Algérie de former un axe avec l'Iran et se disent inquiets de cette nouvelle alliance.
L'Algérie n'a pas répondu officiellement mais elle refuse toujours de changer de position sur la question du Sahara occidental. C'est cette question essentielle qui est au cœur de la brouille entre Alger et Rabat. (DW)
L'institution se déclare préoccupée par l'extension du conflit à la ville éthiopienne où se trouve le site du Patrimoine mondial des Églises creusées dans la roche. L'organisation onusienne appelle au respect des obligations pertinentes selon le droit international en vue "d'assurer la protection de la valeur universelle exceptionnelle et de l'héritage de ce site précieux". Elle invite les parties en conflit à s'abstenir de tout acte qui pourrait l'exposer à des dommages, et en prenant toutes les précautions nécessaires pour empêcher toute tentative de pillage et de saccage des biens culturels situés dans la région.
L'Unesco rappelle que "Lalibela est un lieu de pèlerinage, de dévotion et de paix : il ne doit pas être un lieu d'incitation à la violence et au conflit". Les onze églises troglodytes monolithiques médiévales de cette « Nouvelle Jérusalem » du XIIIe siècle sont situées dans une région montagneuse au cœur de l'Éthiopie, près d'un village traditionnel aux habitations circulaires. Elles sont creusées dans la roche de Lalibela et sont un haut lieu du christianisme éthiopien, et inscrites sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco en 1978. (Adiac-Congo)
La situation humanitaire dans l'Extrême-Nord du Cameroun s’est dégradée depuis ces trois dernières années. L'insécurité alimentaire est en effet accentuée par le conflit contre Boko Haram qui a fait fuir des milliers de déplacés internes. Les inondations causées par de fortes pluies ont par ailleurs entraîné de nombreux dégâts. Entre guerre et famine, les populations élaborent au quotidien des stratégies pour survivre.
Les attaques récurrentes des groupes armés ont chassé plus de 320.000 déplacés internes, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés. … La lutte contre Boko Haram a bouleversé la vie des habitants de Magdeme. Selon Madi, le lamido de la localité, qui est un chef traditionnel musulman, les populations vivent dans la peur. Travailler dans les champs est devenu suicidaire. (DW)