Le chef jihadiste serait gravement blessé ou peut-être mort après avoir tenté de se suicider pour échapper aux hommes de l’Iswap, la branche de Boko Haram affiliée au groupe État islamiste. En 2016, Boko Haram s’était scindé en deux groupes : d’un côté l’Iswap et de l’autre, une faction historique toujours dirigée par Abubakar Shekau. Son bastion de la Sambisa a été pris d’assaut, ce mercredi 20 mai, par les hommes de l’Iswap.
Plusieurs dizaines de véhicules armés et de nombreuses motos conduites par les hommes du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest ont pris d’assaut le repère d’Abubakar Shekau. Acculé, celui-ci se serait tiré une balle dans la poitrine pour échapper à ses rivaux, prêts à le capturer. D’autres sources affirment qu’il a activé une ceinture d’explosifs. (RFI)
Au Cameroun, plus d’un millier de femmes ont lancé une grève de la faim pour attirer l'attention sur la crise qui secoue les régions anglophones. Celles-ci entendent faire pression sur la communauté internationale pour mettre un terme à une crise qui, depuis cinq ans, a fait des milliers de morts et poussé plus d'un million de personnes à s’exiler.
Il y a quelques semaines, des Camerounaises étaient dans la rue pour faire pression sur le gouvernement afin qu’une solution soit trouvée à la crise anglophone qui secoue depuis plusieurs années maintenant le Cameroun. Mais cela n'a apparemment pas marché. Ce qui a poussé ces femmes à adopter une nouvelle approche. Plus d'un millier d'entre elles ont donc choisi de faire une grève de la faim.
Baiye Frida Ebai, qui coordonne le mouvement, a elle-même cessé de se nourrir et se plaint de maux de tête. Ce sont les histoires déchirantes de viols, les meurtres et les enlèvements qui poussent ces femmes à agir. (DW)
A la frontière de Ceuta en Espagne, des dizaines de personnes venues à la nage, font la queue pour retourner au Maroc. En début de semaine, près de 8000 personnes, principalement des jeunes hommes et adolescents se sont retrouvés sur les plages de l’enclave espagnole, après avoir effectué la traversée. Leur objectif, trouver du travail et échapper aux conditions de vie marocaines aggravées par la Covid-19.
Cette semaine les tensions entre l’Espagne et le Maroc se sont sans aucun doute intensifiées. Le gouvernement espagnol a accusé le Maroc de chantage après que le pays ait permis à 8000 personnes d’atteindre la Ceuta. Cette décision marocaine intervenait en effet quelques temps après que l’Espagne ait choisi de fournir un traitement médical au leader du mouvement indépendantiste du Sahara occidental, qui souffre de Covid-19.
Selon les analystes, le Maroc a tenté d’exercer une pression diplomatique sur l’Espagne pour qu’elle reconnaissance sa souveraineté sur cette région. (AfricaNews)
Plusieurs leaders régionaux somaliens sont arrivés à Mogadiscio, pour des négociations de sortie de crise. La décision il y a quelques mois du président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo de prolonger son mandat de 2 ans, a mis le feu aux poudres. Au point de dégénérer en affrontements armés dimanche dernier à Mogadiscio, entre forces gouvernementales et pro-opposition, faisant trois morts.
Mais aujourd’hui, l’heure est au dialogue. Cette réunion devrait aussi permettre de finaliser l'organisation des prochaines élections présidentielles et législatives. (AfricaNews)
En dépit de l’entrée en vigueur l’état de siège depuis deux semaines dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, un autre imam engagé contre le radicalisme de l’islam a été assassiné dans le territoire de Béni mardi 18 mai. Djamal Moussa qui est également président de la société civile de la localité de Mavivi a été abattu à son domicile. C’est le deuxième imam tué en ce mois de mai dans le seul territoire de Beni.
Selon Donat Kibwana, l'administrateur du territoire de Beni, c’est en revenant de la traditionnelle prière vespérale que Djamal Moussa a été criblé de balles par un homme armé non identifié. Il a visé sa tête avant de s’éclipser dans la nature. À une dizaine de kilomètres du centre ville de Beni, à Mavivi, l’imam était influent et écouté dans sa petite communauté. À de nombreuses reprises, se rappelle -t-on, il alertait les médias et les autorités sur le mouvement et les exactions des ADF dans la région. (RFI)
Plus de 50 personnes sont portées disparues après le naufrage de leur bateau parti de Libye pour rejoindre clandestinement l’Europe, a annoncé mardi 18 mai le ministère de la défense tunisien, faisant état d’une trentaine de survivants. Environ 90 migrants se trouvaient à bord de l’embarcation, selon les premiers éléments d’information, a précisé le porte-parole du ministère, Mohamed Zikri, ajoutant que les rescapés avaient été recueillis sur la plate-forme pétrolière offshore Miskar, dans le sud de la Tunisie.
Les autorités tunisiennes s’efforcent de rapatrier les 33 survivants, en majorité originaires du Bangladesh, vers le port tunisien de Zarzis (Sud-Est), non loin de la frontière libyenne. Un porte-parole régional de l’Organisation internationale des migrations (OIM), Flavio Di Giacomo, a affirmé qu’ils avaient pris la mer dimanche du port libyen de Zouara, à 150 km de Zarzis. (Le Monde avec AFP)
Le Premier ministre malien Moctar Ouane, reconduit dans ses fonctions, a poursuivi, mardi 18 mai, les consultations en vue de la formation du futur gouvernement. Une délégation de l'ancienne majorité et de la société civile ont été reçues. Le M5-RFP, mouvement politique qui a participé à la chute de l'ancien président IBK et qui est très critique vis-à-vis de la transition, est allé en rang dispersé.
Ainsi, l'Union pour la République et la démocratie (URD), principal parti du M5, a annoncé au Premier ministre sa ferme volonté de l'accompagner dans la formation de la nouvelle équipe.
« C’était la première fois de ma vie que j'attends le communiqué d'un conseil des ministres. D'habitude, ça ne me disait rien du tout. » Ahmed, la cinquantaine, habitant la banlieue est d'Alger, électronicien dans une société publique, sourit à pleines dents, racontant cette fin de journée du dimanche 16 mai, quand les autorités ont annoncé, enfin, la réouverture partielle des frontières, fermées depuis mars 2020.
Toute la journée de ce dimanche, les Algériens des deux côtés de la Méditerranée, en proie à un insoutenable ascenseur émotionnel, scrutaient réseaux sociaux et sites d'information pour traquer la moindre fuite, rumeur, indice, sur la possibilité de la réouverture des frontières. (Le Point)
C'est l'une des catastrophes les moins médiatisées au monde. À Madagascar, 1,5 million de personnes sont frappées par une grave crise alimentaire et ont besoin d'une aide d'urgence. Plusieurs dizaines de personnes sont déjà mortes de faim. En cause, la sécheresse sans précédent qui s'est abattue sur le sud de l'île ces dernières années et a détruit la quasi-totalité des cultures. Le Programme alimentaire mondial (PAM) demande une aide d'urgence de 62,45 millions d'euros, notamment pour la région d'Anosy, la plus durement frappée par la crise.
À Madagascar, depuis six mois, hommes, femmes, personnes âgées et enfants meurent de faim dans l'indifférence générale. Des villages reculés de l'extrême sud, difficilement accessibles, sont devenus des mouroirs. Les images d'enfants squelettiques sont choquantes. Selon le PAM, 1,5 million de Malgaches ont actuellement besoin d'une aide alimentaire d'urgence, sans quoi ils ne survivront pas. En cause : une sécheresse inédite et galopante, due au dérèglement climatique mondial. (France24)
La situation humanitaire à Mekelle est inquiétante. La capitale de la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, où le conflit dure depuis novembre, accueille de plus en plus de réfugiés. La ville compte désormais plus d’une vingtaine de camps installés notamment dans des écoles. Des organisations humanitaires construisent des abris mais en attendant, les autres sites sont saturés.
Une semaine après son ouverture, plus de 5000 déplacés s’entassent déjà dans l’école primaire Mayweli. Ils dorment à l’intérieur des salles de classe, sur des matelas ou sur des bancs, dans une hygiène déplorable. Hadoush vient de Humera, dans l’ouest du Tigré. « On manque de tout. Les gens ont faim. Hier une femme en train d’accoucher est morte car il n’y avait pas d’ambulance. Ma ville a été attaquée par des miliciens Amharas. Quand j’ai vu des femmes enceintes se faire poignarder, j’ai pris ma famille et j’ai fui sans rien emporter. » (RFI)
Depuis la semaine dernière, l'Italie exprime sa colère contre la Libye. Des pêcheurs accusés d'avoir violé l'espace maritime disent avoir été attaqués a balle réelle par des gardes-cotes libyens. Malgré le courroux italien, l'ambassadeur libyen à Rome estime que cet incident n'aura pas de conséquences sur les relations entre les deux pays.
Le jeudi 6 mai, l'Italie dénonce une attitude inadéquate de la part des garde-côtes libyens, demandant aux pécheurs italiens de ne pas s'approcher d'une zone qualifiée de « dangereuse ». Les garde-côtes libyens, eux, ne réagissent que ce dimanche 9 mai en précisant qu'ils ont seulement fait des tirs de sommation. Ils dénoncent alors une « incursion illégale », et une « violation répétitive » des bateaux de pêche italiens, dans les eaux territoriales libyennes. (RFI)
Six personnes ont été tuées et six autres blessées dans un attentat suicide dimanche contre un commissariat de police à Mogadiscio, a indiqué la police. L'attaque s'est produite à Warberi, dans le sud de la ville, sur la route très fréquenté de Maka al-Mukaram.
"L'explosion a été tellement puissante qu'elle a détruit des parties de l'immeuble", a déclaré à l'AFP le chef de la police somalienne, Ibrahim Mohamed. La circulation sur cette route a été temporairement fermée par la police, selon des témoins. "Six personnes dont quatre civils et deux policiers ont été tués dans cette attaque qui a visé le commissariat de police", a dit à l'AFP le porte-parole de la police Sadik Dudishe. (AFP)
En Afrique de l’Ouest, les pays du golfe de Guinée redoutent une contagion jihadiste. La présence de cellules terroristes au sud du Burkina Faso inquiète les États frontaliers : Bénin, Côte d’Ivoire, Togo et Ghana. Dans ce contexte, le Ghana, pays anglophone entouré de voisins francophones, approfondit sa coopération militaire avec Paris.
Une quarantaine de soldats issus des unités d’élite du pays viennent de suivre une formation au combat urbain, dispensée par les Éléments français stationnés au Sénégal (EFS). (RFI)
Deux civils sont décédés samedi, dans le nord du Mali, au passage de leur véhicule sur un engin explosif, et quinze autres ont été blessés. La veille, c'est trois soldats maliens avaient trouvé la mort dans des circonstances similaires dans le centre du pays. Les incidents meurtriers de ce type sont récurrents au Mali en proie à une insurrection jihadiste.
Le camion qui a explosé samedi transportait des travailleurs algériens et nigériens. Ils se dirigeaient vers un site d'orpaillage, lorsqu’il a heurté un engin explosif, à quelques dizaines kilomètres de Tessalit, dans le nord du Mali, selon le porte-parole de la mission de l’ONU dans le pays. L’incident meurtrier a d’ailleurs eu lieu a proximité d’une base de l’ONU. Trois casques bleus tchadiens sont allés porter secours aux victimes. La veille, c’est trois soldats de l’armée malienne qui avaient été tués, là encore suite à l’explosion d’une mine au passage de leur convoi près d’Hombori, cette fois dans le centre du pays. (RFI)
Au Tchad, la journée a été calme, ce dimanche 9 mai, après les violences qui ont marqué les rassemblements organisés, samedi, à Ndjamena et dans tout le pays, par la coalition citoyenne Wakit Tama. L’Union africaine se penche, à partir de ce lundi, sur la question d’éventuelles sanctions contre le régime tchadien. Réunion décisive sur le Tchad ce lundi matin au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba.
Le Conseil paix et sécurité qui n'était pas parvenu à s'accorder sur une ligne de conduite (sanctions ou pas) fin mai après le décès d'Idriss Déby Itno et la prise du pouvoir par le Comité militaire de transition, doit se pencher ce matin sur le rapport de mission, mission qu'il avait envoyée dans ce pays en vue de recueillir les éléments qui devaient le guider dans ce choix. (RFI)
La police tchadienne a dispersé samedi 8 mai à coups de gaz lacrymogène quelques manifestations sporadiques de dizaines de personnes à l’appel de l’opposition et de la société civile à N’Djamena contre la junte qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby Itno, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
Les autorités militaires ont interdit vendredi les rassemblements prévus par Wakit Tama, une coalition de partis d’opposition et de représentants de la société civile, qui avait appelé à manifester contre le Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby, qui concentre presque tous les pouvoirs. Dans le 6e arrondissement de N’Djamena, au sud de la capitale, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser une tentative de rassemblement sur la place First Africa, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les forces de l’ordre sont massivement déployées dans les rues de la capitale. Un petit groupe de manifestants a brûlé des drapeaux français, dans le 5e arrondissement, dans le nord de la capitale. La France est accusée par une partie de l’opposition de soutenir le nouveau pouvoir depuis que le président, Emmanuel Macron, est venu à N’Djamena rencontrer les nouvelles autorités à l’occasion des funérailles du maréchal Déby, seul chef d’Etat occidental à avoir fait le déplacement. « Oui à un pouvoir civil », ont écrit sur une pancarte des manifestants. (Le Monde avec AFP)
L’Union européenne au chevet du Mozambique confronté à une insurrection djihadiste dans la province de Cabo Delgado. La dernière attaque contre la localité de Palma, le 24 mars a fait des dizaines de morts. Bruxelles se propose d’envoyer une mission de formation militaire dans le pays. «Il s'agira d'une mission militaire et le Portugal a déjà offert la moitié du personnel.
En fait, le Portugal a déjà envoyé des instructeurs militaires, mais cette mission portugaise doit être considérée comme un premier pas et elle sera intégrée à celle de formation de l'Union européenne, si nous nous mettons finalement d'accord sur ce point.», a déclaré Josep Borrell, Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères. … Les attaques les djihadistes au Mozambique ont fait depuis 2017 près de 2 600 morts et plus de 67 000 déplacés. (AfricaNews)
Une coalition de banques multilatérales de développement et de partenaires a promis un financement de plus de 17 milliards de dollars au total sur plusieurs années pour améliorer la sécurité alimentaire en Afrique, ont-elles indiqué vendredi. Cette annonce de fonds a été faite à l'issue d'un événement en ligne de deux jours sur le thème «Nourrir l'Afrique», organisé par la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds international de développement agricole des Nations unies (Fida).
Pour leur part, 17 chefs d'État africains, qui participaient à la réunion, se sont engagés à doubler les niveaux de productivité de leur agriculture grâce aux technologies, aux investissements dans l'accès aux marchés et au développement de la recherche. (Le Figaro)
155 millions de personne ont eu faim dans le monde en 2020. Une situation qui ne cesse de se dégrader depuis 2016, depuis que le Réseau mondial contre les crises alimentaires publie ses rapports. « On a vu qu'il y avait une augmentation constante des personnes en besoin, souligne Luca Russo, expert en crise alimentaire à la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. On en avait moins de cent millions il y a cinq ans, et désormais on en a 155 millions. Donc c'est vraiment un problème structurel. »
Un problème engendré par les conflits et les guerres. En Afrique où vivent 63% des personnes victimes de crises alimentaires dans le monde, ce sont les pays en crise qui vivent les situations les plus dramatiques. « Le pays où on a les chiffres les plus importants, c'est la RDC, avec vingt millions de personnes en besoin (alimentaires, NDLR) aujourd'hui. Il ne faut pas oublier les pays peut-être plus petit mais où la crise a une véritable profondeur comme la République centrafricaine où plus de 50% de la population est en besoin aujourd'hui. Et puis, c’est le Soudan du Sud, où l'on a eu une famine dans une zone limitée du pays au mois de novembre, le Nigeria aussi, surtout le Nord-Est. Et enfin un peu le Burkina Faso. Ça ce sont des pays où l'on a presque constaté des phénomènes de famine. Tout cela est lié aux conflits. » (RFI)