Au Burkina Faso, un nombre record de plus de trois millions de personnes auront besoin d'une aide humanitaire cette année selon l’ONU. Depuis le début de 2019, les attaques terroristes ont poussé plus d’un million de personnes à trouver refuge hors de leur localité.
Pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la détérioration de la situation dans une grande partie du pays, Ramesh Rajasingham, le Sous-secrétaire général aux affaires humanitaires (OCHA), est en visite au Burkina. Il faudrait mobiliser 607 millions de dollars pour maintenir et accroitre les interventions d’urgence.
Après l’étape de Djibo dans le sahel, c’est à Kaya dans le centre nord que Ramesh Rajasingham constate de visu les réalités des déplacés internes sur le site 38 villas qui accueille près de 2000 personnes. (DW)
Le directeur de la Croix-Rouge éthiopienne a affirmé lors d’une conférence de presse en ligne depuis Addis-Abeba, mercredi 10 février, que 80 % de la région du Tigré, théâtre depuis le 4 novembre d’une opération militaire du gouvernement fédéral, est « inaccessible » à l’aide humanitaire. Selon Abera Tola, si l’accès ne s’améliore pas, les personnes victimes de la faim pourraient se compter « par dizaines de milliers » d’ici à deux mois.
Des cas de famine ont déjà été rapportés, a-t-il assuré, et le nombre de victimes pourrait progresser très rapidement. Le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a annoncé fin novembre, lorsque l’armée fédérale a pris le contrôle de Mekele, la capitale régionale, la fin officielle de l’opération militaire lancée pour déloger les autorités dissidentes du Tigré. Mais les organisations humanitaires et des diplomates soulignent que l’insécurité dans la région entrave toujours grandement la réponse humanitaire. (Le Monde avec AFP)
Au moins 12 civils ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans l’est de la République démocratique du Congo par des combattants présumés du groupe Forces démocratique alliées (ADF) après un mois de relative accalmie, a-t-on appris dimanche auprès de sources locales. "Dans la nuit de vendredi à samedi, des combattants ADF ont massacré des agriculteurs du village Mabule (Beni, Nord-Kivu, Est) qui se trouvaient dans leurs champs.
Nous comptabilisons douze morts", a déclaré à l’AFP Donat Kibuana, administrateur du territoire de Beni. "Les attaques meurtrières ont relativement baissé depuis début janvier parce que l’armée a lancé des offensives contre les ADF dans le secteur de Rwenzori et puis de nombreux villages sont vidés" de leurs habitants, a expliqué Donat Kibuana. (Belga)
Le texte promet d’accélérer la livraison de l’aide humanitaire dans la province du Tigré en proie aux combats depuis trois mois. Les partenaires de l’Éthiopie ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur le drame humanitaire qui se joue au Tigré, qui est au bord de la famine selon certains.
Jusque-là, les autorités éthiopiennes ouvrent timidement l’accès aux organisations humanitaires. Il semble que la pression ait fini par payer et que l’accès au Tigré sera simplifié. Encore faut-il que l'accord soit appliqué. (RFI)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a ordonné jeudi au secrétaire général de l'Organisation, Antonio Guterres, de déployer une avant-garde d'observateurs du cessez-le-feu en Libye, selon une lettre obtenue par l'AFP. "Alors qu'ils étudient votre recommandation d'amender le mandat de la Mission de soutien des Nations unies en Libye (Manul), les membres du Conseil de sécurité vous demandent d'établir et de déployer rapidement une avant-garde en Libye", indique cette missive qui a fait l'objet de négociations pendant plus d'une semaine.
Le Conseil précise dans sa lettre attendre sous 45 jours au maximum un rapport sur les préparatifs menés par cette équipe d'observateurs, ainsi que ses propositions pratiques, pour amender le mandat de la Manul et mener à bien une opération d'observation amenée à prendre de l'ampleur progressivement et à s'étendre géographiquement. (AFP)
Douze responsables de partis politiques de l’opposition tchadienne se sont accordés sur « une alliance électorale », dénommée Alliance Victoire, pour présenter un candidat unique à l’élection présidentielle d’avril face au sortant Idriss Déby Itno. Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 30 ans, va être investi samedi par son parti, selon ses proches collaborateurs. L’élection présidentielle d’avril sera suivie par les législatives, fixées en juillet au 24 octobre 2021, après avoir été repoussées depuis 2015. (Sahel Intelligence)
Dans une déclaration publiée par sa Présidence, mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU insiste sur l’importance du rôle que jouent les femmes en Afrique de l’Ouest et au Sahel dans la prévention et le règlement des conflits, dans la consolidation de la paix et dans les situations d’après-conflit.
Dans cette déclaration, les membres du Conseil soulignent que les femmes « doivent participer sur un pied d’égalité à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix et la sécurité et y être pleinement et véritablement associées ». Le Conseil salue les efforts déployés par les pays de la région pour faire progresser la participation pleine, égale et véritable des femmes aux processus politiques, notamment en vue d’accroître le nombre de femmes aux hautes fonctions de l’État. (ONU Info)
Le groupe émirati Dubaï Port World (DP World) va investir plus de 840 millions de dollars pour réaliser la première phase du port en eau profonde de Ndayane, à 70 kilomètres de Dakar, la capitale sénégalaise. L’accord pour la construction de ce port et de sa zone économique spéciale sur 1 200 hectares a été signé fin décembre 2020 avec le troisième exploitant portuaire mondial, concrétisant « le plus important investissement privé de l’histoire du Sénégal », comme s’en est aussitôt félicité le président Macky Sall.
Du côté du Sénégal, ce projet ambitieux traduit la volonté du pays de diversifier ses partenaires étrangers. « Nous avons beaucoup travaillé avec la France et l’Occident. En 2000, nous nous sommes aussi tournés vers la Chine, puis vers la Turquie et maintenant le Moyen-Orient », résume Khadim Bamba Diagne, enseignant chercheur au laboratoire d’analyse de recherche économique et monétaire. (Le Monde)
Les évêques du Congo-Brazzaville ont émis de "sérieuses réserves" mardi sur l'organisation et la transparence du scrutin présidentiel du 21 mars pour lequel le président sortant Denis Sassou Nguesso, 36 ans cumulés à la tête du pays, est candidat à un quatrième mandat.
"Certes, les élections sont prévues pour le 21 mars prochain, néanmoins nous émettons de sérieuses réserves qu'une élection présidentielle apaisée, participative, transparente, libre et crédible puisse être organisée dans les conditions actuelles", indique la Conférence épiscopale du Congo dans une déclaration lue devant la presse par son porte-parole, Mgr Victor Abagna Mossa.
"Comment, en effet, pourra-t-on tenir l'ensemble des mesures barrières et rassemblements de masses qu'exige une campagne électorale libre? La loi électorale exige que le dépouillement des urnes soit public. Comment entend-on répondre à cette exigence de transparence, avec notamment un couvre-feu à 20H", s'interrogent les prélats. (AFP)
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) s’est dit consterné, mardi, par la hausse significative des attaques contre les civils dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon l’ONU, près de 850 civils ont été tués par les groupes armés dans les provinces d’Ituri et du Nord Kivu en 2020. Il s’agit généralement de meurtres commis par des combattants rebelles des Forces alliées démocratiques (ADF) dans les territoires de Beni (province du Nord-Kivu), d’Irumu et de Mambasa (province de l’Ituri).
Ce groupe armé, à l’origine en Ouganda, sévit depuis plus de vingt ans dans l’est de la RDC. « Étant donné la nature étendue et systématique de l’attaque dirigée contre la population civile, certaines des violations des droits de l’homme documentées peuvent constituer des crimes contre l’humanité », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, une porte-parole du HCDH, Marta Hurtado. (ONU Info)
Au Mali, une réunion devrait avoir lieu dans une dizaine de jours, d'après certaines sources, pour faire le point de l'application de l'Accord de paix d'Alger. Cette réunion est prévue à Kidal, dans le nord-est du pays. Tout un symbole. La région cristallise en effet les attentions car elle est toujours contrôlée par les Touaregs de la Coordination des mouvements de l'Azawad.
Les visites d'officiels maliens sur place font chaque fois office de test pour une réconciliation. Ainsi, une mission du gouvernement de la transition, conduite par Ismaël Wagué, un des auteurs du coup d'Etat du 18 août et actuel ministre de la Réconciliation nationale, a donné lieu à une polémique. Le ministre s'est fait prendre en photo avec un membre de la communauté touareg. Un cliché très critiqué sur les réseaux sociaux au Mali. (DW)
Il y a moins d’un an, la nouvelle unité Covid du CHU Sahloul de Sousse, à 140 kilomètres de Tunis, faisait la fierté de Riadh Boukef, le chef du service des urgences. Mais cette infrastructure, préfabriquée et financée par des dons, est désormais insuffisante. « Nous travaillons à 150 % de notre capacité. Nous faisons des hospitalisations à domicile avec un suivi téléphonique pour les cas moins sérieux afin d’éviter l’engorgement, mais la situation est critique », s’exclame le médecin.
Depuis plusieurs jours, la Tunisie enregistre plus de 1 000 nouveaux cas quotidiens et compte 6 754 décès depuis le début de l’épidémie de nouveau coronavirus. Le pays a le deuxième taux le plus élevé de mortalité sur le continent, derrière l’Afrique du Sud. (Le Monde)
Serrant entre les bras des tiges de dattiers fraîchement coupées, Halima Mohamad s'installe chaque matin dans une école abandonnée de Taouarga, dans le nord de la Libye, pour tresser des paniers selon une tradition millénaire lui permettant de renouer avec un passé plus paisible. "Mon père et mes soeurs travaillent dans la vannerie depuis près de 50 ans et moi je m'y suis mise il y a 20 ans", raconte cette femme de 55 ans à l'AFP.
Bien qu'elle y passe en moyenne 16 heures par jour, Mme Mohamad dit prendre toujours plaisir à entrelacer, nouer et tresser les longues feuilles fines d'où se dégage une odeur faisant resurgir des souvenirs d'enfance. Dans la salle vide qui lui sert d'atelier, assise à même le sol, elle fabrique paniers, couffins, plateaux, tapis de sol et même des frises pour recouvrir les murs, selon un savoir-faire de près de deux siècles à Taouarga. Mais ces dernières années, la ville a fait parler d'elle autrement. (AFP)
Les 75 délégués du Forum du dialogue politique libyen ont présélectionné samedi les candidats aux postes de Premier ministre et de membres du conseil présidentiel. Le Forum, sous l'égide de l'ONU, se réunit à Genève du 1er au 5 septembre pour choisir les quatre noms qui formeront le futur exécutif pour toute la Libye jusqu'aux élections prévues le 24 décembre. Révolutionnaires ultra, islamistes, kadhafistes, tribus du sud, de l'ouest et de l'est. Toutes les tendances politiques et toutes les régions sont représentées.
Au vu du grand nombre de candidats présélectionnés, 45 au total, et de près de trois mois de pourparlers entre les 75 membres du Forum du dialogue politique libyen, c'était le minimum attendu. Reste à savoir comment vont se combiner les alliances. Parmi les 21 premier ministrables, 13 sont originaires de Tripolitaine, à l'ouest du pays. Selon les dernières tendances, le chef de l'exécutif devrait être issu de la région. Et plus précisément originaire de la ville de Misrata. La cité portuaire est la plus puissante économiquement et militairement. (RFI)
Amnesty International a appelé mercredi 27 janvier le Maroc à libérer l’historien et défenseur des droits humains Maati Monjib, en détention préventive depuis un mois pour « blanchiment de capitaux ». « Les autorités marocaines doivent libérer immédiatement et sans conditions le défenseur des droits humains Maati Monjib et abandonner toutes les charges retenues contre lui », écrit l’ONG dans un communiqué.
Cet intellectuel de 60 ans, qui a par le passé accusé ouvertement son pays de « terroriser les journalistes et les opposants en général », a été placé en détention fin décembre 2020 pour des soupçons de « blanchiment d’argent ». Selon l’historien, les faits qui lui sont reprochés ne sont « pas nouveaux » et correspondent à l’acte d’accusation d’un procès, ouvert en 2015, pour « malversations financières » et « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Les audiences de ce procès ont été sans cesse ajournées depuis son ouverture. (Le Monde avec AFP)
Un expert de l'ONU a salué, mercredi, que la remise par la République centrafricaine (RCA) à la Cour pénale internationale (CPI) d'un ancien commandant de milice soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Dimanche, Mahamat Said Abdel Kani, un ancien responsable du groupe armé centrafricain Séléka a été remis par les autorités centrafricaines à la CPI où il doit être jugé pour des crimes commis en 2013 à Bangui et dont il serait responsable.
Pour l'Expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en RCA, Yao Agbetse, la remise de ce suspect à la CPI constitue un avertissement fort aux groupes rebelles, aux acteurs politiques et autres qui prospèrent en toute impunité dans le pays d’Afrique centrale. « Le transfert de Mahamat Said Abdel Kani, le 24 janvier, envoie un message fort. La justice est un pilier essentiel du processus de paix et de réconciliation en cours et de la construction de l'État de droit », a déclaré M. Agbetse dans un communiqué. (ONU Info)
Le CICR appelle au respect des droits de blessés à accéder à des soins médicaux, quels qu'ils soient. Le comité international de la croix rouge évoque des « signaux inquiétants » et des violations de ce droit : des attaques sur les réseaux sociaux notamment contre des humanitaires accusés de prendre partie pour l'un ou l'autre camp en conflit, alors qu'ils ne font qu'agir au nom de leur mandat, dans le strict respect de la neutralité.
« Le premier impératif humanitaire, c’est d’évacuer les blessés et assurer qu’ils ont les soins auxquels ils ont le droit selon le droit international humanitaire. On arrive largement à le faire. Cela dit, c’est vrai qu’il y a des signes qui sont inquiétants. On est confrontés au fait, c’est classique quand il y a des guerres, des conflits armés, qu’on voit toujours dans le blessé l’adversaire. Et en fait, un blessé une fois qu’il est blessé ne doit plus être vu comme l’adversaire, mais comme un patient qui a le droit d’être soigné. Donc, c’est vraiment un appel à tous, quand ils se trouvent dans une situation où on a des blessés, que ces blessés soient épargnés et justement respectés dans leur droit au soin », explique Bruce Biber, chef de délégation du CICR en Centrafrique. (RFI)
D'abord le froid. Puis vient l'odeur, indéfinissable mais inquiétante. Dix-sept corps sont allongés dans ce container réfrigéré installé dans la cour d'une morgue de Johannesburg, un espace supplémentaire pour entreposer les morts du Covid-19, toujours plus nombreux. Sur chaque sac plastique blanc hermétiquement noué autour des corps, des autocollants d'un jaune nucléaire: "Hautement contagieux".
Maintenu à une température intérieure de 0°C, chaque caisson peut contenir jusqu'à quarante cadavres. "Nous recevons 40% de corps en plus" depuis le Covid, explique un responsable d'Avbob, l'une de plus importantes entreprises funéraires du pays. L'Afrique du Sud est le pays le plus touché du continent par la pandémie, avec plus de 1,4 million de cas et près de 41.000 décès officiels. (AFP)
Depuis le 20 janvier, les Soudanais ont retrouvé la rue. Après l’annonce de la flambée du prix du pain, des centaines de manifestants sont sortis pour dénoncer la dégradation de leur pouvoir d’achat. Comme un air de déjà-vu, c’est la même colère du peuple qui avait conduit à la chute du dictateur Omar el-Bechir en 2019, au pouvoir depuis trois décennies. “Nous voulons du pain.” C’était le slogan de la révolte des Soudanais pour la troisième journée de manifestation consécutive.
Dimanche 24 janvier, dans la capitale, mais aussi au-delà, il résonne, comme à Ad-Damazin, la capitale de l’État du Nil Bleu, à l’est du pays. La hausse de 250 % du prix du pain, annoncée par les autorités, était l’annonce de trop pour la jeunesse soudanaise. (Courrier International)
L'homme d'affaires israélien Beny Steinmetz a été condamné à cinq ans de prison par un tribunal de Genève, dans un procès décrit comme la plus grande affaire de corruption jamais enregistrée dans le secteur minier. Le procès a mis en lumière une lutte souvent sombre pour le contrôle des ressources naturelles de l'Afrique.
Steinmetz, un ancien magnat du diamant qui possède également la nationalité française, a été reconnu coupable de corruption d'agents publics en Guinée, afin de prendre le contrôle des gisements de minerai de fer du pays. Le tribunal l'a également condamné à verser une indemnité de 50 millions de francs suisses (41 millions de livres sterling; 56 millions de dollars) à l'État de Genève. (BBC)