La réduction du contingent français présent au Sahel est attendue mais le contexte lui donne une tournure politique. La France devrait prochainement rapatrier 600 soldats déployés au Sahel il y a un an dans le cadre de l’opération Barkhane. "Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort, par définition, c’est temporaire", affirme la ministre des Armées, Florence Parly, lundi 4 janvier, dans un entretien au Parisien.
L’armée française a perdu cinq soldats dans deux attaques jihadistes, les 28 décembre et 2 janvier, au Mali. Ces décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane, a précisé l'état-major des armées. Les attaques ont été menées à Hombori et Ménaka. Un choix "pas anodin" selon Wassim Nasr, spécialiste des mouvements jihadistes à France 24.
"Hombori, c’est la région visitée par le chef d’état-major, la ministre et le Premier ministre à Noël. Cette attaque est une réponse à leur visite, qui entendait démontrer que cette zone était sécurisée", analyse-t-il. France24 avec AFP
L'incident remonte au 28 décembre dernier, plusieurs passagers du car avaient été tués sur le coup et d'autres blessés. L'humanitaire de MSF est mort après l'attaque d'un camion de transport public à Grimari, près de Bambari, la quatrième ville du pays située à quelque 380km au nord-est de Bangui. La ville avait été prise temporairement la semaine dernière par des rebelles lors d'une offensive visant à perturber le processus électoral.
La mission de MSF en Centrafrique s'alarme de la violence armée dans le pays qui empêche les humanitaires de porter assistance aux personnes vulnérables. Emmanuel Lampaert, chef de mission MSF dans le pays, appelle donc les parties en conflit au respect du droit humanitaire international et des symboles humanitaires. (DW)
Ce 31 décembre au Soudan marque la fin officielle de la Mission conjointe de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine au Darfour (Minuad). L'évacuation de l'ensemble du personnel et du matériel commencera le 1er janvier et devrait se terminer le 30 juin. Un changement appréhendé par les populations et des observateurs sur place.
La Minuad a été déployée en 2007, après la guerre au Darfour qui a éclaté en 2003 entre les forces progouvernementales et insurgés issus de minorités faisant près de 300 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés. L'ONU restera au Soudan via une Mission intégrée des Nations unies pour l'assistance à la transition au Soudan (Minuats), en cours de création à Khartoum. Une mission politique censée accompagner la transition au Soudan, sans fournir une présence physique de casques bleus sur le terrain. (RFI)
Quatre enfants ont été tués dans l’explosion d’une grenade en Ituri et quatre autres personnes ont été tuées dans une attaque du groupe ADF dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de responsables locaux. "Quatre enfants sont morts dans l’explosion d’une grenade mardi, alors qu’ils jouaient.
L’un a ramassé cet engin, un autre l’a jeté en l’air et en tombant, la grenade a explosé" et tous sont morts sur-le-champ, a déclaré à l’AFP Adel Alingi, administrateur du territoire de Djugu dans la province de l’Ituri (nord-est). L’incident a eu lieu dans le village de Tsoro dans le territoire de Djugu, épicentre des violences dans un conflit qui a fait plus de 1000 morts depuis fin décembre 2017.
Une grande partie de ces violences sont attribuées aux miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), un groupe mystico-militaire qui prétend défendre les Lendu, une communauté locale de l’Ituri. (Belga)
Des chiffres qui font froid dans le dos. Au total, 2 170 migrants sont morts en tentant la traversée vers l’Espagne cette année. C’est deux fois plus que l’année précédente. Selon l’ONG Caminando Fronteras, la grande majorité des décès se sont produits au cours de 45 naufrages d’embarcations faisant route vers les Canaries.
Les arrivées de migrants dans cet archipel espagnol - situés à environ 150km des côtes du Sahara occidentale - ont fortement augmenté cette année. Entre janvier et novembre, 19 566 migrants ont atteint les Canaries, soit 10 fois plus que l’année précédente, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol.
Cette route migratoire via les Canaries s’est considérablement développée, notamment à cause des contrôles en Méditerranée, l’autre itinéraire permettant d’atteindre l’Espagne, qui se sont renforcés. Mais selon les organisations, il s’agit d’une route extrêmement dangereuse. Les migrants embarquent dans des pirogues, souvent au départ du Sénégal, et tentent de rejoindre les îles Canaries, à 1 500 kilomètres, soit environ 7 jours de traversée. (RFI)
En tant qu'observatrice ou électrice, la participation des femmes aux élections présidentielle et législatives au Niger aura été forte. Les femmes étaient nombreuses devant les bureaux de vote de la capitale nigérienne Niamey dimanche dernier, mais aussi parmi les agents de ces bureaux. Sur le fichier électoral, cette année, figurent 55% de femmes. Elles se sont davantage enrôlées que les hommes.
Il s'agit du résultat du travail de la société civile depuis plusieurs années, se félicite Amina Niandou, présidente de la section du Niger de l'Association des professionnelles africaines de la communication (APAC). « On a essayé d’envoyer ces campagnes audio pour montrer aux femmes qu’elles doivent être d’abord conscientes de leur rôle à jouer et ensuite exercer leur devoir de citoyenne à travers le processus électoral qui commence par l’enrôlement biométrique », détaille la présidente de l’APAC Niger qui a mené des campagnes de sensibilisation à la radio et via les réseaux sociaux. (RFI)
Les affrontements entre les FACA, appuyées par l’armée rwandaise et des soldats russes, ont lieu autour de verrou stratégique de Boali. Située à une bonne cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, cette localité est tenue par les forces loyalistes. Les combats ont provoqué la coupure des routes qui mènent à la capitale.
Sur le marché à Bangui, le prix des denrées grimpe et Marguerite s'inquiète : « Maintenant, nous sommes dépassées par le prix des denrées. La gousse d'oignon se vend par exemple entre 4 et 500 F ». Plusieurs convois de marchandise en provenance du Cameroun sont pris en étau et des commerçants sont empêchés de rentrer à Bangui. Ils attendent l'escorte de la Minusca qui tarde à venir. (DW)
Le groupe djihadiste Boko Haram a mené des raids meurtriers sur trois villages du nord-est du Nigeria, faisant au moins 10 morts, dont quatre agents de sécurité, ont rapporté dimanche des sources locales et sécuritaires à l'AFP, après plusieurs jours de violences dans cette région.
Les combattants sont arrivés dans les villages de Shafa, Azare et Tashan Alade samedi soir à bord de six camions, mettant le feu aux habitations et aux batiments publics, et tirant sporadiquement sur les habitants. "Ils ont tué 10 personnes, et ont brûlé des maisons, des commerces et des églises", a expliqué Sani Mohammed, le chef d'une milice qui combat le groupe djihadiste.
Ils sont allés de village en village, et "quand ils sont arrivés à Azare, où ils ont brûlé un commissariat, ont tué deux policiers, un paramilitaire et un milicien", a souligné un autre milicien, Bulu James. (Belga)
Le bilan de l'attaque menée dans l'ouest de l'Éthiopie par des hommes armés est monté à 207 morts, selon un communiqué, consulté samedi 26 décembre par l'AFP, de la Commission éthiopienne des droits de l'Homme (EHRC), qui faisait auparavant état de 100 victimes.
Cet organisme indépendant, rattaché au gouvernement, avait annoncé que des résidents de Metekel, une zone de la région du Benishangul-Gumuz, avaient été attaqués par balles mercredi avant l'aube, dans leur sommeil. Cette attaque est la dernière en date d'une série meurtrière ces derniers mois dans cette zone, où vivent notamment des habitants des ethnies oromo, amhara - les deux plus nombreuses du pays - et shinasha.
Selon des dirigeants locaux, ces attaques sont menées par des membres de l'ethnie gumuz et motivées par des facteurs ethniques.
Le projet d’appui à la réinsertion socioéconomique des enfants sortis des forces et groupes armés a été lancé mardi 22 décembre dans la commune rurale de Lubero et la ville de Butembo au Nord-Kivu. Ce projet de six mois est réalisé par la section Protection de l’enfant de la MONUSCO au Grand-Nord-Kivu, en collaboration avec l’ONG locale Enfant pour l’Avenir et le Développement (E.A.DEV). Au total, 120 enfants, dont 30 filles, sortis de groupes armés sont bénéficiaires de ce projet.
Son objectif est l’amélioration du bien-être intégral des enfants de 16 à 17 ans, après leur passage dans un groupe armé. 100 d'entre eux sont sortis directement des groupes armés et 20 sont des enfants vulnérables de la communauté exposés à la violence. Cela est censé se faire par la restauration de la confiance et la cohabitation pacifique entre ces enfants et leurs communautés à travers des activités de réinsertion socioprofessionnelle et psycho-sociale. (Radio Okapi)
Avec l’aide de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), 3.000 réfugiés maliens ont retrouvé le camp de réfugiés de Goudoubo au nord-est du Burkina Faso. Avec une trentaine de convois de bus et de camions, le HCR a ainsi facilité ce mois-ci la relocalisation des réfugiés au camp depuis la ville voisine de Dori. « Les réfugiés maliens qui retournent à Goudoubo nous avaient demandé de les ramener dans le camp qu’ils appellent leur chez-soi car c’est là qu’ils vivaient, pour la plupart, depuis 2012 », a déclaré la Représentante du HCR au Burkina Faso, Ioli Kimyaci.
Un autre groupe de 150 réfugiés ont fait le trajet de retour par leurs propres moyens en moto ou dans des taxis tricycles. Certains ont également rejoint le site à pied, avec leur bétail. L’agence onusienne a donc remercié les autorités burkinabés « d’avoir rendu possible leur retour à Goudoubo en accroissant les mesures de sécurité et pour leur engagement d’assurer la sécurité dans le camp ». (ONU Info)
Fin août 2020, le Burundi et la Tanzanie ont signé un accord prévoyant que les réfugiés devaient retourner chez eux que ce soit ou non une volonté de leur part avant la fin de l’année. Or, selon une ONG burundaise, une cinquantaine d’entre eux ont été victimes de graves violations et 170 autres seraient portés disparus depuis 2015.
C’est la coalition burundaise des défenseurs des droits humains vivant dans les camps de réfugiés qui tire la sonnette d’alarme et demande une enquête au Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Cette organisation dit avoir contribué au récent rapport de Human Rights Watch qui évoquait de nombreux cas de disparitions forcés, tortures et refoulements. L’ONG américaine disait avoir documenté des abus contre au moins 18 réfugiés depuis la fin 2019. L’ONG burundaise assure en avoir dénombré une cinquantaine. (RFI)
Alors que les gouvernements de la sous-région continuent de souffrir des attaques de groupes armés, l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) publie ce lundi les résultats d'une nouvelle saisie d'armes légères, de munitions et de produits de contrebande.
Du 30 novembre au 6 décembre, l'opération transfrontalière de contrôle des trafics illicites d'armes à feu "KAFO II" a permis la saisie (entre autres) de plus de 40 000 bâtons de dynamite, de 6 000 cartouches, d'une tonne et demie de drogue et de quelques soixante mille litres de carburants de contrebande.
Répartis entre le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Mali, les agents d'INTERPOL et de l'Office des Nations unies contre les drogues et le crime (UNODC),en coopération avec les services nationaux des Douanes, de Police et de Gendarmerie affirment s'être livré à plus de 12 000 opérations de contrôle.
Face à une fin d’année particulièrement agitée dans la Corne de l'Afrique, l’autorité régionale de l’Igad a tenu une réunion extraordinaire dimanche à Djibouti, en présence du président de la commission de l’Union africaine, pour discuter des défis sécuritaires à venir. La tension était palpable entre les leaders d’Afrique de l’Est, notamment les dirigeants éthiopien et soudanais, dont les forces s’affrontent depuis quelques jours à la frontière.
« La Corne de l’Afrique se trouve aujourd’hui dans une situation particulière, elle fait face à plus d’une menace sérieuse ». Des mots signés Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine (UA) qui ouvrait le sommet à Djibouti.
Le Rwanda a envoyé des troupes en Centrafrique, a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère rwandais de la Défense. Bangui a également annoncé le déploiement de « plusieurs centaines » de soldats russes.
« La Russie a envoyé plusieurs centaines d’hommes des forces régulières et des équipements lourds » dans le cadre d’un accord de coopération bilatérale, a déclaré Ange Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement centrafricain, sans préciser leur nombre exact ni la date de leur arrivée.
Le Kremlin a exprimé lundi sa « sérieuse inquiétude » face aux vives tensions préélectorales, sans toutefois s’exprimer sur la présence de troupes en Centrafrique, où des sociétés de sécurité russes assurent déjà la protection du président, Faustin-Archange Touadéra. (Jeune Afrique avec AFP)
Dimanche 20 décembre au soir, le porte-parole de la force de l'ONU en Centrafrique a assuré à l'AFP que la situation était "sous contrôle" après le début d'une offensive de rebelles, une semaine avant les élections présidentielle et législatives.
Vendredi soir, trois des plus puissants groupes armés qui occupent plus des deux-tiers du pays avaient commencé à progresser sur des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale Bangui. Ils avaient en outre annoncé leur fusion.
Dans la foulée, le gouvernement avait accusé l'ex-chef de l'État François Bozizé de "tentative de coup d'État" avec une "intention manifeste de marcher avec ses hommes sur la ville de Bangui" en cette période électorale. Le parti de François Bozizé a démenti ces accusations.
Les élections présidentielle, avec pour favori le président sortant Faustin-Archange Touadéra, et législatives sont prévues le 27 décembre. (France24 avec AFP)
Les Nations Unies ont condamné une attaque terroriste meurtrière perpétrée vendredi dans la ville de Galkayo, dans le centre de la Somalie. Selon des informations rapportées par la presse, des centaines de personnes étaient rassemblées vendredi dans un stade de la ville de Galkayo, dans la région de Mugdu, et attendaient la visite du Premier Ministre somalien, Mohamed Hussein Rolbe, lorsqu’une attaque-suicide a été déclenchée.
Cette dernière a été revendiquée par le groupe terroriste shebab. De nombreuses personnes ont été tuées et blessées dans cette attaque. Trois hauts responsables de la sécurité somalienne font partie des victimes. (ONU Info)
En l’espace d’un mois, au moins deux chefs traditionnels ont été tués par des présumés séparatistes dans cette région selon le gouvernement. Les organisations de défense de droits de l’homme indexent également l’armée camerounaise dans des cas d’exactions contre les civils. Le chef de quartier de Mile 14-Dibanda à Buea, dans la région du sud-ouest, Emmanuel Ikome, a été retrouvé mort le 13 décembre dernier.
Il avait été enlevé quelques heures plus tôt dans sa résidence par des hommes armés non identifiés, avec deux de ses pairs. "Comme nous commencions à arranger la maison, nous avons entendu un bruit et nous avons tous couru pour se coucher à même le sol, et ces gens-là disaient, il est où? Ils sont entrés là où nous étions, ils ont arrêté le chef, et ils ont arrêté aussi deux de ses collègues", témoigne l’épouse du défunt chef à la télévision nationale. (VOA)
Les députés ont finalement eu le dernier mot ce jeudi matin, faute d’accord avec les sénateurs sur un texte commun. Comme le stipule le texte, la France a maintenant un an pour remettre au Bénin les 26 œuvres du trésor de Béhanzin.
Le sabre dit d’El Hadj Omar Tall, fondateur de l’empire Toucouleur, a lui déjà été restitué en novembre 2019 aux autorités sénégalaises. (RFI)
Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou ont été mis en liberté provisoire et placés sous contrôle judiciaire au Togo ce jeudi 17 décembre. Ces deux membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), sont accusés « d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et de groupement de malfaiteurs ». Ils avaient été arrêtés fin novembre.
« L'instruction préparatoire n'est pas terminée. Ils peuvent être rappelés à tout moment », a déclaré le procureur de la République. (RFI)