Le nombre de civils forcés de quitter leur foyer par le conflit dans le nord du Mozambique a quadruplé cette année - pour atteindre 420 000 - selon les Nations unies. L'Organisation lie la crise dans la province de Cabo Delgado non seulement aux attaques des militants islamistes, mais aussi à l'incapacité de distribuer à la population locale les vastes revenus des minerais et du gaz offshore.
Un haut responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés en visite à Cabo Delgado a décrit la situation dans cette province comme étant "vraiment désastreuse" et a exhorté les voisins du Mozambique et la communauté internationale au sens large à intervenir dans ce qui, selon elle, était depuis trop longtemps une crise "invisible". (BBC)
La République centrafricaine (RCA) doit interdire les discours de haine et garantir le respect des droits fondamentaux alors que le pays organise des élections présidentielle et législatives le 27 décembre, ont déclaré mercredi deux experts.
« Les tensions politiques, les manipulations, les fausses nouvelles et les discours de haine, y compris sur les réseaux sociaux, qui portent les germes de troubles et de violations des droits de l'homme, doivent être interdits », ont déclaré ces deux experts dans un communiqué de presse conjoint.
Selon eux, le Haut conseil de la communication et les autres institutions concernées en RCA doivent être dotés des moyens nécessaires pour surveiller les élections. (ONU Info)
Il y a deux ans, le triplement du prix du pain fit office de détonateur d'une révolte qui entraîna la chute de l'autocrate Omar el-Béchir. De nombreuses désillusions ont suivi pour les Soudanais, mais elles n'ont pas entamé les espoirs d'une issue heureuse. Mieux encore, à quatre jours de la date anniversaire, ils ont été débarrassés d'un poids qui entravait depuis 27 ans leurs mouvements et les plongeait dans l'abîme, avec le retrait officiel de Khartoum de la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme.
Cette annonce est venue contrebalancer les difficultés de la transition politique, marquée par les relations dégradées entre militaires et civils, au pouvoir depuis l'été 2019. Des tensions qui inquiètent les experts car elles pourraient être fatales à la démocratie balbutiante et fragile.
Tout au long de l'année 2020, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), grâce au soutien international, a coordonné une campagne de lutte à grande échelle sans précédent de traitement de plus de 1,3 million d'hectares d'infestations acridiennes dans dix pays.
Depuis le mois de janvier, les opérations de lutte ont permis d'éviter la perte d'environ 2,7 millions de tonnes de céréales, d'une valeur de près de 800 millions de dollars, dans des pays déjà durement touchés par l'insécurité alimentaire et la pauvreté aiguë. Cela suffit à nourrir 18 millions de personnes par an.
Cependant, des conditions climatiques favorables et des pluies saisonnières abondantes ont entraîné un élevage extensif dans l'est de l'Éthiopie et en Somalie. Cette situation a été aggravée par le cyclone Gati qui a provoqué des inondations dans le nord de la Somalie le mois dernier, permettant aux infestations de criquets pèlerins d'augmenter encore dans les mois à venir. (ONU Info)
La République centrafricaine (RCA) doit interdire les discours de haine et garantir le respect des droits fondamentaux alors que le pays organise des élections présidentielle et législatives le 27 décembre, ont déclaré mercredi deux experts.
« Les tensions politiques, les manipulations, les fausses nouvelles et les discours de haine, y compris sur les réseaux sociaux, qui portent les germes de troubles et de violations des droits de l'homme, doivent être interdits », ont déclaré ces deux experts dans un communiqué de presse conjoint.
Selon eux, le Haut conseil de la communication et les autres institutions concernées en RCA doivent être dotés des moyens nécessaires pour surveiller les élections. (ONU Info)
Le torchon brule entre le Kenya et la Somalie. Mogadiscio a rompu ce mardi 14 décembre les relations diplomatiques avec son voisin du Sud. Les diplomates kenyans ont sept jours pour quitter le territoire somalien.
Dans la foulée, Nairobi annonçait l’ouverture d’un consulat en mars prochain au Somaliland, cette région autoproclamée indépendante que la Somalie considère comme faisant partie de son territoire. Dans le contexte de relations déjà tendues entre les deux pays, ce rapprochement entre le Kenya et le Somaliland est vécu comme un véritable affront à Mogadiscio.
Depuis dix jours, une médiation est en cours dans le cercle de Niono, où se trouve le village de Farabougou, encerclé depuis début octobre par des combattants jihadistes. Les négociations ont lieu entre tous les acteurs, y compris des jihadistes. Plus généralement, c’est l’ensemble de la zone qui subit l’emprise des jihadistes.
L’armée a renforcé sa présence sur place, quatre ministres ont fait le déplacement pour un Forum de réconciliation il y a un mois, tout cela sans résultat. Trois rencontres directes avec les jihadistes ont déjà été organisées, dans des zones reculées, en brousse. Les négociations sont menées par des représentants du Haut conseil islamique, comme l’avait recommandé le Forum gouvernemental de Niono il y a un mois.
Le Premier ministre soudanais renouvelle ses critiques sur le poids des militaires dans l'économie nationale. Une constance au risque de braquer les hauts gradés qui veulent conserver leurs avantages, après avoir conclu en août 2019 un accord historique pour un transfert progressif du pouvoir aux civils.
Abdallah Hamdok se montre déterminé à mettre fin à la mainmise des hauts gradés de l’armée et des services de renseignement sur l’économie du pays. (RFI)
Des chercheurs arpentent la forêt vierge pour étudier les chauves-souris, suspectées d’être à l’origine de la plupart des épidémies transmises à l’homme, dont le Covid-19. … Est-ce un film de science-fiction ? Une série dystopique ? Six hommes en combinaison jaune, couverts de la tête aux pieds, grimpent laborieusement vers une cavité perdue au cœur de la forêt vierge, à la recherche de virus émergents.
Ces chercheurs du Centre interdisciplinaire médical de recherches de Franceville (CIRMF) se rendent dans la grotte de Zadié, dans le nord-est du Gabon, pour étudier les chauves-souris, suspectées d’être à l’origine de la plupart des épidémies transmises à l’homme ces dernières années : le SRAS en 2003, le MERS en 2012, Ebola et aujourd’hui le SARS-CoV-2, à l’origine du Covid-19 qui paralyse la planète. (Le Monde avec AFP)
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a condamné, mardi, « l’attaque par des assaillants armés à Toumour, une localité du sud-est du Niger, qui a tué 28 personnes et en a blessé des centaines d’autres ». « Le HCR est gravement préoccupé par la sécurité de plus de 30.000 réfugiés et personnes déplacées internes qui ont trouvé refuge à Toumour », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Babar Baloch, porte-parole de l’Agence onusienne.
Dans la nuit du 12 au 13 décembre, la ville de Toumour situé à 75 km à l’est de Diffa a été l’objet d’une attaque armée « revendiquée par Boko Haram ». Au cours de cette attaque qui a ciblé des populations civiles, la plupart des habitants ont fui vers la brousse, certains ne revenant que le lendemain dans la journée. (ONU Info)
Un road trip dans le désert libyen aurait ressemblé à un voyage en enfer il y a encore quelques mois, mais avec le cessez-le-feu signé en octobre, des Libyens sont partis à l'aventure dans leur pays, "pour la paix" et la relance du tourisme intérieur.
Si les visiteurs étrangers ne sont pas encore de retour --la plupart des pays déconseillent formellement à leurs ressortissants de s'y rendre--, quelque 1.000 Libyens, lassés par des années de conflits, profitent de l'arrêt des combats pour voyager à bord de 300 4x4 dans leur pays plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Le cessez-le-feu signé en octobre entre les belligérants a permis le lancement de ce convoi inédit à la découverte des vastes étendues du Sahara libyen. (AFP)
Depuis le 4 novembre en Ethiopie, le petit Etat régional du Tigré est plongé dans un conflit qui oppose le gouvernement fédéral du premier ministre Abiy Ahmed, Prix Nobel de la paix 2019, et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). La zone, située à 700 kilomètres au nord de la capitale, Addis-Abeba, et qui compte 6 millions d’habitants, est depuis coupée du monde.
Après avoir annoncé, le 28 novembre, la prise de Makalé – capitale du Tigré – à la suite de violents combats, le gouvernement éthiopien a déclaré ouvrir la voie aux ONG, empêchées jusqu’à lors de se rendre sur place. Mais l’accès est très compliqué pour les organisations humanitaires, qui dénombrent des centaines de morts et près de 50 000 réfugiés au Soudan voisin. Un déplacement de population sans précédent depuis deux décennies, selon les Nations unies.
La communauté internationale craint que le conflit ne s’enlise et ne déstabilise toute la Corne de l’Afrique. (Le Monde)
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a affirmé dimanche s'être mis d'accord avec son homologue éthiopien pour la "tenue en urgence d'une réunion de l'IGAD", groupement qui réunit sept pays de l'est africain, pour résoudre la crise au Tigré. Aucune confirmation n'a été donnée pour le moment côté éthiopien.
"La visite a permis des négociations fructueuses et il a été convenu de tenir une réunion urgente de l'IGAD", a indiqué le bureau du Premier ministre soudanais dans un communiqué après un entretien dimanche entre M. Hamdok et son homologue éthiopien Abiy Ahmed.
L'Autorité intergouvernementale pour le développement (en anglais Intergovernmental Authority on Development, IGAD) est un groupement régional créé le 21 mars 1996, associant sept pays est-africains: Djibouti, Ethiopie, Kenya, Somalie, Soudan, Soudan du Sud et Ouganda. (AFP)
Un nouveau procès sur les atrocités commises pendant la guerre civile au Liberia se profile hors des frontières de ce pays d'Afrique de l'Ouest : un ex-commandant rebelle libérien, accusé d'avoir commis des actes de torture dans les années 1990, a été renvoyé devant les assises en France, a-t-on appris jeudi 10 décembre de sources judiciaires.
Un procès a été ordonné le 26 novembre pour Kunti K., arrêté en France en 2018, afin qu'il soit jugé pour "actes de torture" et "complicité d'actes de torture" constitutifs de crimes contre l'humanité commis en 1993 et 1994. Jusqu'à présent, personne n'a été poursuivi ni condamné au Liberia pour les crimes commis pendant la guerre civile, l'un des plus atroces conflits du continent africain et qui a fait quelque 250 000 morts entre 1989 et 2003. Un autre ex-commandant rebelle, Alieu Kosiah, est jugé en Suisse depuis le 3 décembre. (France24 avec AFP)
Près de 7000 violations des droits de l’Homme ont été perpétrées de janvier à octobre en République démocratique du Congo (RDC), une "augmentation de 35%" par rapport à la même période en 2019, a affirmé mercredi le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH).
"De janvier à octobre 2020, le BCNUDH a documenté 6858 violations et atteintes aux droits de l’Homme à travers le pays, soit une augmentation de 35% par rapport à la même période en 2019", selon un rapport de cette agence onusienne.
Cette augmentation s’explique notamment par "l’intensification des activités des groupes armés dans les provinces affectées par les conflits, en particulier l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Tanganyika". (Belga)
L’Afrique du Sud, pays le plus touché du continent par le coronavirus, fait désormais face à une « deuxième vague », a annoncé, mercredi 9 décembre, le ministre de la santé dans un communiqué. « Ce soir, nous vous annonçons que l’Afrique du Sud fait l’expérience d’une deuxième vague », a déclaré Zweli Mkhize, car le pays recueille désormais des chiffres « correspondant aux critères ».
Sur les dernières vingt-quatre heures, 6 709 nouveaux cas et 135 décès liés au Covid-19 ont été enregistrés, soit un total de 22 574 morts depuis le début de la pandémie. Le ministre a expliqué s’appuyer sur « les critères formulés par nos scientifiques et nos équipes de modélisation », soulignant que le pays avait dépassé la barre des 6 000 nouveaux cas répertoriés par jour. (Le Monde avec AFP)
L’interpellation de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou, inculpés et placés sous mandat de dépôt pour « groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État », continue de susciter des réactions. Mercredi, au cours d’une conférence de presse, la Dynamique Mgr Kpodzro, plusieurs autres partis politiques et associations de la société civile sont montés au créneau. Pour eux, ce qui est reproché aux deux opposants est fallacieux. Il faut les libérer, disent-ils, en appelant à la constitution d’un comité de crise. (RFI)
Dans un rapport de 67 pages publié ce mardi 8 décembre, Amnesty International Nigeria s’alarme du sort des personnes âgées confrontées aux violences de Boko Haram et de l’armée nigériane dans l’état de Borno, au nord-est du pays.
Ce rapport décrit la double peine pour cette population, persécutée par les djihadistes et victimes des exactions de l’armée. Une population totalement invisibilisée, selon ce rapport intitulé « Mon coeur saigne : la vie des personnes âgées face au conflit, au déplacement et à la détention dans le nord est du Nigeria ». (RFI)
Alors que le Conseil de sécurité des Nations unies se penche ce mercredi 9 décembre sur l’Afrique centrale et que ce jeudi est célébrée la Journée des droits de l’homme, la Base de données sur les atrocités au Cameroun publie une série de 8 rapports sur les atrocités commises dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Il s’agit d’un groupe de chercheurs de l’Edinburgh International Justice Initiative, de l’université de Leiden et de l’université de Toronto, qui ont mené tout un travail de vérification de photos ou de vidéos pour déterminer la date, l'heure et la géolocalisation précises de ces atrocités.
Pour cela, ils se sont notamment basés sur des techniques de géolocalisation, l’utilisation de cartes ou même de données météo. Afin d'obtenir le maximum de ressources, une base de données a été créée afin que les citoyens puissent fournir anonymement des photos, vidéos ou autres documents. (RFI)
Dans les allées encombrées du marché de Kidjigira, les clients de toutes confessions se bousculent désormais sans crainte au milieu des fumées des marmites en suspension et des nuées de mouches. Il y a peu, l'endroit était encore un no man's land séparant les quartiers musulman et chrétien de Bambari, épicentre de la guerre civile à son paroxysme en Centrafrique entre 2013 et 2017. Les affrontements ont cessé depuis 2018.
A trois semaines d'élections présidentielle et législatives sous haute tension, cette ville située au c½ur d'un pays parmi les plus pauvres du monde se veut l'emblème de la réconciliation entre les communautés qui se sont déchirées, une "cité pilote" où bailleurs de fonds internationaux et humanitaires ont concentré leurs efforts depuis 2017. Mais en dépit des millions déversés, le chômage et la misère persistent et comme dans le reste d'un pays occupé aux deux tiers par les groupes armés, l'avenir est lourd d'incertitudes. (AFP)