Le gouvernement éthiopien a annoncé ce mercredi que les grandes villes de la région de l'Amhara avaient été « libérées », après plusieurs jours de combats meurtriers entre l'armée fédérale et des milices locales. Depuis six jours maintenant, la deuxième plus grande région d’Éthiopie est placée sous état d’urgence. Et les combats ont fait rage ce mercredi dans les principales villes amharas.
Selon le chef national des renseignements et commandant en charge de l'état d’urgence, les forces de défense nationale ont repris des villes aux Fanos, la milice rebelle de la région. La Direction générale de l'état d'urgence a affirmé que villes concernées étaient la capitale régionale Bahir Dar, Lalibela, Gondar, Shewa Robit, Debre Berhan et Debre Markos. Des habitants ont rapporté que des militaires des FDS sont entrés dans les villes de Gondar et Lalibela après le repli des miliciens.
Plus d’une vingtaine de victimes ont été recensés, mais aucun bilan officiel n’a été communiqué pour le moment. La compagnie nationale Ethiopian Airlines a annoncé qu'elle allait reprendre jeudi ses vols vers Bahir Dar et Gondar. Les liaisons vers les aéroports de Lalibela et Dessie restent suspendues.
Le Premier ministre Abiy Ahmed avait pris l’initiative d’intégrer toutes les forces armées régionales au sein de l’armée fédérale. Une décision mal perçue par la population et les rebelles qui y voient un affaiblissement de leur région. (RFI)
Alors que le Gabon se prépare aux élections présidentielle, législatives et locales prévues le 26 août, cinq candidats de l’opposition se sont rendus mardi 8 août dans les bureaux du représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, dont le siège est à Libreville, pour lui partager leurs inquiétudes.
Car selon les cinq membres de la plateforme Alternance 2023, les préparations ne se font pas dans la sérénité et la transparence. (RFI)
L'ONG Save the Children met en garde contre la propagation des maladies à Khartoum. Selon cette organisation, des milliers de cadavres seraient en décomposition dans les rues de la capitale soudanaise, avec des morgues au point de rupture en raison de pannes de courant et d'une capacité insuffisante pour stocker les corps. (RFI)
Une vingtaine de personnes ont été tuées dimanche 6 août au Burkina Faso lors d’une attaque de djihadistes présumés à Nohao, près de la ville de Bittou, dans la région du Centre-Est frontalière avec le Togo, a appris lundi l’Agence France-Presse (AFP) de sources sécuritaires et locales. ...
Ces violences ont en outre entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays. Mi-juillet, le président et capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’Etat, avait déploré « des attaques de plus en plus récurrentes contre les civils », jugeant que les djihadistes faisaient preuve de « lâcheté ». (Le Monde avec AFP)
Après neuf jours de compétitions sportives et culturelles à Kinshasa, a retenti dimanche 6 août le clap de fin, dans une ambiance festive, des neuvièmes Jeux de la Francophonie. Apres deux reports, le défi a été relevé par les autorités.
Le président Félix Tshisekedi a affirmé, lors de la cérémonie de clôture, que cette édition restera « gravée dans la mémoire collective des Congolais et sera inscrite dans les annales comme un événement historique ayant contribué significativement à cimenter » l’appartenance du pays à la francophonie. (RFI)
Les députés sénégalais ont adopté samedi une réforme du code électoral rendant leur éligibilité à deux figures de l'opposition, Khalifa Sall et Karim Wade, sept mois avant la présidentielle où ils devraient figurer parmi les principaux candidats. Le texte adopté par 124 voix pour, 1 contre et 0 abstention permet à une personne condamnée et ayant bénéficié ensuite d'une amnistie ou d'une grâce - ce qui est le cas de MM. Sall et Wade - de figurer sur les listes électorales et donc de se présenter aux élections.
Si le texte défendu par le gouvernement est promulgué, M. Sall, ancien maire de Dakar, et M. Wade, héritier de l'ex-président Abdoulaye Wade, s'annoncent parmi les principaux candidats à la présidentielle de février 2024. Ils avaient été empêchés par leur condamnation dans des affaires financières distinctes de concourir à celle de 2019 contre le sortant et futur vainqueur Macky Sall (sans lien de parenté avec Khalifa Sall). (AFP)
Le président de la Sierra Leone, Julius Maada Bio a ouvert hier, jeudi 3 août, la sixième session du Parlement. Cette rentrée parlementaire intervient cinq semaines après les élections générales dont les résultats sont toujours contestés par l’opposition. L’opposition qui a décidé de boycotter le Parlement et tout autre poste de gouvernance.
En République démocratique du Congo (RDC), le corps du député d’opposition Chérubin Okende, retrouvé mort le 13 juillet dernier à Kinshasa, a été autopsié le 3 août, au crépuscule, à la morgue de l’hôpital du cinquantenaire.
L’opération de plusieurs heures s’est déroulée en présence des membres de la famille de Chérubin Okende, des experts belges, sud-africains et des légistes onusiens et congolais requis par les autorités congolaises.
La famille Okende dit attendre des résultats crédibles devant permettre de déterminer les causes réelles de la mort de l'opposant et punir les auteurs du crime. (RFI)
Les mouvements armés du Darfour signataires de l'accord de paix de Juba en 2020, refusent toujours cette guerre qu'ils jugent « absurde ». Selon eux, la lutte actuelle se fait entre les partenaires d'hier et l'armée régulière n'a pas réussi à défendre les habitants du Darfour face aux atrocités commises par les Forces de soutien rapide. Ils reprochent également à l'armée d'avoir tardé à créer la force de protection civile incluse dans l'accord de paix et qui devait regrouper 20 000 hommes.
En conséquence, à l'initiative Minni Minnaoui, dirigeant du Mouvement de libération du Soudan et gouverneur actuel du Darfour, une force commune, a été créée fin avril, en partenariat avec le mouvement Justice et égalité et le Mouvement de libération du Soudan - le Conseil de transition. Le but annoncé de cette force étant de protéger le Darfour ainsi que les convois d'aides humanitaires et médicales. (RFI)
L’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) affirme enregistrer, chaque mois, plus de 50 cas de viol, à Bunia et ses environs (Ituri). La coordonnatrice de cette organisation citoyenne, Noella Alifwa, a donné ces statistiques, jeudi 27 juillet, au cours d’un point de presse, à Bunia.
A cette occasion, elle a précisé que 80 % de ces victimes proviennent de la ville Bunia. Parmi elles, des femmes et jeunes filles ayant de problèmes gynécologiques après les actes de viol. Selon Noella Alifwa, 70% de ces victimes sont des enfants de moins de 17 ans qui viennent essentiellement de la ville de Bunia et des villages environnants. Certaines femmes et jeunes filles violées notamment par des civils ont développé des fistules, principalement dans des zones où opèrent des groupes armés.
Cette organisation note que les dénonciations des cas de viols et les sollicitations de prise en charge des victimes sont plus courantes. (Radio Okapi)
Au moins 32 personnes, dont 25 éleveurs, ont été tuées dans deux attaques distinctes par les terroristes groupe Etat islamique dans le nord-est du Nigeria. Ces attaques ont eu lieu mardi dans la région du lac Tchad, dans l’Etat du Borno, où le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) contrôle des pans entiers du territoire.
Au cours de la première attaque, des combattants de l’Iswap à moto ont tué 25 éleveurs peuls qui faisaient paître leur bétail dans la forêt de Gudumbali, située à 95 km de la capitale régionale Maiduguri. « Les terroristes ont tué 25 éleveurs et sont partis sans rien leur prendre », a affirmé le chef d’une milice anti-jihadiste, Babakura Kolo.
Les jihadistes leur avaient ordonné de quitter la zone, les accusant d’espionner au profit de l’armée et des milices locales qui les combattent, a précisé M. Kolo. « La majorité des 25 victimes ont été tuées par balles tandis que certaines ont été tuées à l’arme blanche », a affirmé Umar Ari, membre de la milice, qui a participé à l’enterrement organisé mercredi. (Sahel-Intelligence)
Les femmes qui travaillent dans l'agriculture ont toujours beaucoup moins accès que les hommes aux équipements mécanisés, selon le rapport "The Status of Women in Agrifood Systems", publié en 2023 par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Le rapport se fonde sur une étude des systèmes agroalimentaires, du rôle du genre et du travail dans le secteur, des inégalités existantes dans la distribution des ressources, de l'action des femmes, des normes et des politiques, et de la résilience aux chocs et aux stress. L'étude montre que les hommes et les femmes sont tout aussi susceptibles d'adopter de nouvelles technologies lorsque les facteurs favorables sont en place, ce qui souligne l'importance d'assurer un accès égal aux ressources productives pour les deux sexes. (Afrique Renouveau)
Une deuxième station de dessalement ouvrira bientôt en Tunisie, à Zarat, pour soulager le sud assoiffé. Dans un Maghreb en manque de pluie, assainir l'eau de mer est devenu indispensable, malgré des critiques, en plus d'un recours croissant au recyclage des eaux usées en agriculture.
En Tunisie, Algérie, Maroc et Libye, les précipitations se font rares, même l'hiver. Ces pays risquent de tomber d'ici 2030 sous le seuil de la "pénurie absolue" en eau (500 m3 par an et habitant), selon la Banque mondiale. Le Maroc est déjà à 600 m3, la Tunisie à moins de 400.
Le dessalement d'eau de mer "est la seule solution" pour obtenir de nouvelles ressources en eau potable, explique à l'AFP le PDG sortant de l'entreprise des eaux tunisienne Sonede, Mosbah Helali évoquant une situation "alarmante". Pour la Tunisie et le Maroc, dépourvus d'hydrocarbures, le dessalement, très énergivore, représente un défi. (VOA/AFP)
Près de 800 migrants tentant de rallier clandestinement l'Europe sont morts noyés au large de la Tunisie au cours des six premiers mois de l'année 2023, a indiqué jeudi 27 juillet le porte-parole de la Garde nationale tunisienne, Houcem Eddine Jebabli.
Le collectif des victimes de la guerre du M23 a déposé, mercredi 26 juillet, une plainte contre certains acteurs principaux de cette rébellion à l’auditorat militaire du Nord-Kivu. A travers cette action, il entend demander à la justice militaire congolaise de poursuivre ces acteurs de différentes tueries dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.
« Nous venons de déposer une plainte au niveau de la justice militaire congolaise à l’encontre du M23. Nous avons besoin que cette justice puisse s’intéresser de la question de l’agression rwandaise, à laquelle tous les citoyens congolais en sont victimes ; en particulier les populations de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo », a affirmé le porte-parole de ce collectif, Héritier Gashegu.
Cette plainte cible les grandes personnalités politiques et militaires du M23, « puisqu’elles sont tantôt, les exécutants psychologique et matériels des affres, des massacres, des violations graves et abus des droits de l’homme, auxquels les populations de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi sont victimes jusqu’à présent ». …
Le collectif parle de mille soixante (1060) personnes tuées dans ces trois territoires à l’intervalle d’une année, soit du 13 juin 2022 à ce jour. (Radio Okapi)
Le président béninois Patrice Talon se rend au Niger en tant que médiateur sous l'égide de la CEDEAO présidé par Bola Tinibu, chef d'État nigérian. Les États-Unis ont également fait part de leur soutien au gouvernement du Président nigérien, Mohamed Bazoum. Détenu depuis mercredi, à la suite d’un de coup d’État, le président nigérien Mohamed Bazoum s’est entretenu avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui a fermement condamné la mutinerie en rappelant l’engagement de Washington auprès de Niamey. …
Patrice Talon se rendra au Niger en tant que médiateur sous l’égide du président Nigérian Bola Tinubu, nouveau chef du bloc régional de la CEDEAO. Le président béninois a indiqué que tous les moyens nécessaires seront utilisés pour rétablir l’ordre dans le pays d’Afrique de l’Ouest.
"Je crois que tous les moyens seront utilisés, au besoin, pour que l'ordre constitutionnel soit rétabli au Niger, mais l'idéal serait que tout se passe dans la paix et dans la concorde. Même quand ce qu'il n'est pas acceptable se fait, il faut que dans la paix, on puisse corriger cela. C'est notre première option. Nous pensons que ce sera avec succès," a annoncé Patrice Talon. (AfricaNews)
Les Etats-Unis ont annoncé lundi des sanctions économiques visant trois militaires maliens, dont l'actuel ministre de la Défense, pour avoir "facilité le déploiement et l'expansion" des activités au Mali du groupe paramilitaire russe Wagner. Ces sanctions visent trois gradés de l'armée malienne: le colonel Sadio Camara, ministre de la Défense, ainsi que le colonel Alou Boi Diarra et le lieutenant-colonel Adama Bagayoko, tous deux responsables dans l'armée de l'air.
Washington fait état "de preuves montrant que ces responsables maliens ont contribué aux activités malveillantes du groupe Wagner au Mali", dans un communiqué du Trésor américain. "L'action d'aujourd'hui expose les principaux responsables maliens qui ont contribué à faciliter l'enracinement du groupe Wagner au Mali au cours des deux dernières années", a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.
"Ces responsables ont rendu leur peuple vulnérable aux activités déstabilisatrices et aux violations des droits humains du groupe Wagner tout en ouvrant la voie à l'exploitation des ressources souveraines de leur pays au profit des opérations du groupe Wagner en Ukraine", a-t-il ajouté. (VOA avec AFP)
Le mercure a frôlé les 50 °C lundi 24 juillet en Tunisie, soit 6 à 10 °C de plus que les normales de saison, ce qui a provoqué des coupures de courant et obligé de nombreux habitants à chercher refuge sur le littoral ou les plages, même la nuit.
En Algérie voisine, les autorités étaient aussi en alerte, avec des pics pouvant atteindre 48 °C localement dans cinq préfectures de l’est : Jijel, Skikda, Annaba, El Tarf et Guelma, placées en « vigilance orange ».
Dans les deux pays, des incendies violents ont été enregistrés au milieu d’une végétation surchauffée et privée d’eau depuis des semaines. En Algérie, des feux dans le nord et l’est ont fait 15 morts et 26 blessés dans la nuit de dimanche à lundi, et rendu nécessaire l’évacuation de 1 500 personnes. En Tunisie, dans une zone frontalière de l’Algérie, près de Tabarka (nord-ouest), des incendies ont redémarré, attisés par de fortes rafales de vent et les températures caniculaires.
Au moins 300 personnes ont été évacuées par la mer du village de Melloula, déjà victime d’un grave incendie dans la semaine, et d’autres par la voie terrestre. (Le Monde avec AFP)
La plateforme de streaming Netflix a sorti jeudi sa première série d'animation africaine, un lancement qui fait espérer à sa scénariste, la Zambienne Malenga Mulendema, davantage de productions originales issues de ce continent. La série "Supa Team 4" se déroule dans une version futuriste de la capitale zambienne Lusaka et raconte l'histoire de quatre adolescentes recrutées par un ancien agent secret pour sauver le monde.
"Je suis ravie que le monde puisse enfin voir la fantastique série que la très talentueuse équipe, d'Afrique et au-delà, a réalisée", a déclaré à l'AFP Malenga Mulendema. "Nous espérons que 'Supa Team 4' entraînera d'autres investissements et collaborations pour que nous puissions continuer à faire croître l'industrie", a-t-elle ajouté.
Malenga Mulendema a créé la série après avoir fait partie des huit lauréats de l'initiative Triggerfish Story Lab en 2015, un concours de talents à l'échelle du continent africain. Lorsque la série avait été annoncée en 2019, la scénariste avait indiqué avoir voulu situer l'histoire dans son pays, la Zambie, pour "montrer que n'importe qui, venant de n'importe où, peut être un super-héros".
"Les séries (d'animation) ont façonné notre enfance et savoir que de jeunes Zambiens vont pouvoir voir ce qu'ils n'ont jamais vu à la télé avant est formidable!", s'est récemment enthousiasmée sur Instagram la rappeuse zambienne Sampa the Great, qui a travaillé sur le thème musical principal. (AFP)
Cette zone de Mwalika, située à plus d’une vingtaine de kilomètres à l’est de Beni, c’est un fief historique des ADF. « C’est là qu’ils se sont installés quand ils sont arrivés en RDC », confirme un chercheur spécialiste du groupe islamiste. « Pendant longtemps, ils n’y ont pas mené d’actions contre les civils, mais désormais, c’est l’une des zones les plus touchées par les violences », détaille notre source.
Au mois de juin, la zone de Beni est effectivement celle qui a enregistré le plus de victimes de violences à cause des groupes armés devant le territoire Djugu en Ituri, où sévit la Codeco. Après l’attaque meurtrière l’un lycée côté ougandais, à Mpondwe, à la mi-juin, les armées des deux pays ont très vite accusé la cellule de Mwalika d’avoir perpétré cet attentat qui a couté la vie à plus de 40 personnes. Elles ont alors intensifié les opérations contre le groupe armé : bombardements, fouilles et ratissages de la vallée afin de neutraliser les assaillants et de tenter de retrouver, sans succès, les lycéens enlevés. (RFI)