Le Kenya a indiqué qu'il reportait la réouverture de sa frontière avec la Somalie après des attaques récentes commises sur son sol attribuées aux islamistes radicaux shebab. Le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki a annoncé que la réouverture progressive des postes-frontières de Mandera, Lamu et Garissa, ne pourrait pas avoir lieu comme annoncée en mai.
Cette décision intervient après la mort de cinq civils et huit policiers lors d'incidents séparés près de la frontière le mois dernier imputés aux shebab, groupe affilié à al-Qaïda. "Le gouvernement va reporter la réouverture programmée de points frontaliers entre le Kenya et la Somalie jusqu'à ce que nous traitions de manière concluante la récente série d'attaques terroristes et de crimes transfrontaliers", a déclaré M. Kindiki lors d'une visite au camp de réfugiés de Dadaab, dans l'extrême est du Kenya, près de la Somalie. (AFP)
La crise alimentaire mondiale et l'inflation causées par la guerre en Ukraine et la hausse des cours des céréales et de l'énergie ont rendu d'une actualité pressante la recherche de l'autosuffisance alimentaire en Afrique. Dans ce contexte, plusieurs pays africains se sont tournés vers des États expérimentés dans le domaine de la production agricole, comme la Corée du Sud.
Le 10 juillet dernier, après plusieurs mois d'échanges et de visites de terrain, Séoul et huit pays africains ( le Sénégal, la Gambie, la Guinée, le Ghana, le Cameroun, l'Ouganda, le Kenya et la Guinée-Bissau) lancent l'initiative « Korean Rice Belt ». Ce projet, qui entre dans le cadre de l'aide publique au développement sud-coréenne, prévoit de se concentrer sur le riz, l'un des aliments de base en Afrique.
La Corée du Sud a été en mesure de produire suffisamment de riz pour répondre à plus de 90 % de la demande locale, bien qu'elle dépende encore fortement de certaines autres importations alimentaires. Le but est de fournir des variétés de riz de qualité à haut rendement, des machines agricoles, et de partager le savoir-faire agricole. Objectif : aider à stimuler la production de riz et à réduire la dépendance aux importations alors que des inquiétudes persistent concernant la sécurité alimentaire sur le continent. (Le Point)
Citant une lettre du Premier ministre israélien, le cabinet royal marocain a annoncé lundi que l'État hébreu a décidé de "reconnaître la souveraineté du Maroc" sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Benjamin Netanyahu y informe également Mohammed VI qu'Israël examine positivement "l'ouverture d'un consulat dans la ville de Dakhla", située dans la partie du Sahara occidental contrôlée par le royaume
Le Tifinagh, une écriture transmise de génération en génération qui permet de retranscrire les langues imazighen parlées par les communautés touarègues, est de moins en moins utilisé au quotidien.
Pour y remédier, Inkinane Ag Attaher a écrit un manuel d'apprentissage de cette écriture en proposant d'uniformiser son alphabet. (TV5Monde)
Le décret adopté mardi par le conseil du gouvernement malgache portant à 200 millions d'ariarys (un peu plus de 39 000 euros) la somme dont les candidats devront s'acquitter pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle suscite de nombreuses critiques.
Si certains estiment que cette somme permet d'éviter les candidatures « farfelues », d'autres dénoncent une somme « exorbitante » qui exclut d'office de nombreux candidats potentiels. 200 millions d'ariarys (presque 40 000 euros), c'est quatre fois plus que lors de la précédente présidentielle de 2018 lors de laquelle 36 candidats étaient en lice.
Un montant qui n'avait pas été révisé depuis dix ans, indique le compte rendu du conseil du gouvernement. (RFI)
Une fusillade en Afrique du Sud a fait six morts et quatre blessés lorsque trois hommes sont entrés dans la cour d'une maison et ont ouvert le feu, a annoncé la police mercredi. La fusillade s'est produite mardi soir dans le township de Kwanobuhle, près de la ville de Kariega, dans la province du Cap-Oriental. Les suspects n'ont pas été arrêtés et des recherches sont en cours, a indiqué la police.
L'Afrique du Sud a l'un des taux d'homicide les plus élevés au monde et au moins 2 629 personnes ont été tuées par arme à feu au cours des trois premiers mois de cette année, selon les statistiques officielles de la criminalité. Cela représente un taux de 30 personnes par jour. La police a déclaré que cinq hommes et une femme ont été tués lors de la fusillade de mardi et qu'une femme figure parmi les blessés. (AfricaNews/AP)
Le président Hassan Cheikh Mohamoud a commencé à réunir ce jeudi d'anciens présidents, d'anciens Premiers ministres et des figures politiques importantes autour de lui. Une première. À l'agenda de ces rencontres, qui doivent se poursuivre ce vendredi : la lutte contre les shebabs, bien sûr, mais aussi la récente proposition de réforme profonde des institutions du pays, qui a fait face à de fortes critiques.
Le président somalien entend répondre aux craintes des partenaires internationaux de son pays, pour qui les querelles politiques fragilisent les gains faits sur le terrain contre les jihadistes. C'est pourquoi il a réuni l'un de ses prédécesseurs à la Villa Somalia, Cheikh Sharif Ahmed, ainsi que plusieurs anciens Premiers ministres. L'ancien président Farmajo quant à lui s'est fait excuser, officiellement « pour des raisons personnelles ». (RFI)
Six personnes ont été tuées mercredi dans plusieurs villes du Kenya lors de manifestations antigouvernementales interdites par les autorités contre de nouvelles taxes, ont déclaré à l'AFP deux sources policières. "Nous avons trois morts à Mlolongo" près de la capitale Nairobi, "où un groupe de manifestants avait bloqué la route pour protester et nous en avons aussi deux autres à Kitengela et un à Emali", respectivement à 30 km et 120 km au sud de la capitale, a déclaré une source policère, qui a requis l'anonymat.
Le bilan a été confirmé dans ces trois villes par une autre source policière. "Certains (émeutiers) ont été tués" lors d'une "confrontation avec des policiers déployés pour réprimer les émeutes", a déclaré la première source policière, indiquant que des membres des forces de l'ordre ont également été blessés.
Les rassemblements mercredi dans plusieurs villes du pays ont été émaillés d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, les premiers lançant des pierres, les seconds répliquant par des tirs de gaz lacrymogènes. (VOA/AFP)
Depuis le début du mois de juillet, plus de 10 800 personnes, y compris des femmes et des enfants provenant de plusieurs villages situés dans le sud-ouest du Niger près du Burkina Faso, ont été contraintes de quitter leurs foyers en raison de violences perpétrées par des hommes armés. Cette information a été rapportée par des sources humanitaires et les autorités locales.
Les autorités du département de Say ont déclaré que 1 570 familles, totalisant plus de 10 800 personnes, résidant dans neuf villages de la commune d’Ouro Gueladjo, ont été forcées de fuir leurs maisons entre le 3 et le 9 juillet.
Les personnes affectées cherchent à échapper aux violences causées par des groupes armés présumés qui opèrent dans la région de Tillabéri et dans la zone des trois frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, selon un communiqué du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à Niamey.
Il n'y aura donc pas eu le début de dialogue qu'espérait l'Éthiopie. L'armée soudanaise a boycotté lundi 10 juillet à Addis Abeba des pourparlers de paix proposés par des pays d'Afrique de l'Est pour mettre fin à la guerre qui ravage depuis trois mois le Soudan, où les combats se poursuivent.
Les affrontements entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo et les troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane ont fait depuis le 15 avril près de 3 000 morts, un bilan très sous-estimé tant les corps qui jonchent les rues sont inaccessibles.
La guerre a également fait trois millions de déplacés et de réfugiés et, alors qu'aucune initiative diplomatique n'a jusqu'ici accouché de plus que de quelques heures de trêve, le Soudan est désormais, selon l'ONU, "au bord d'une guerre civile totale potentiellement déstabilisatrice pour toute la région". (France24 avec AFP)
Youssouf Bathily, de son vrai nom, était poursuivi pour avoir déclaré que l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga avait été « assassiné » en détention. Relaxé pour l’un des chefs d’accusation qui le visent, il reste néanmoins derrière les barreaux.
Journaliste et militant, il était poursuivi pour « simulation d’infraction » après s’est être exprimé sur la mort en détention de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga.
S’il a été relaxé pour ce chef d’accusation, ce mardi 11 juillet, il doit encore être jugé pour « atteinte au crédit de l’État » dans la même affaire. En détention préventive depuis le 13 mars, Ras Bath reste donc en prison. (Jeune Afrique)
L'ONU a prévenu dimanche 9 juillet que le Soudan était "au bord d'une guerre civile totale potentiellement déstabilisatrice pour toute la région", au lendemain de la mort de dizaines de civils dans un raid de l'armée de l'air sur un quartier résidentiel de la capitale Khartoum.
Sur une vidéo postée en ligne par le ministère de la Santé de l'État de Khartoum, des corps gisent au sol, certains ont des membres déchiquetés qui dépassent de draps jetés à la va-vite pour les couvrir. Plusieurs sont des femmes.
Le bombardement, survenu samedi sur le quartier de Dar al-Salam à Omdourman, la banlieue nord-ouest de la capitale, a fait selon le ministère "22 morts et un grand nombre de blessés parmi les civils".
Au Gabon, à moins de deux mois de la présidentielle, l’opposition enregistre une nouvelle candidature. Dimanche 9 juillet, à l'issue d’un congrès extraordinaire de son parti, l’économiste Alexandre Barro Chambrier a été choisi pour représenter le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) au scrutin du 26 août.
L’ancien ministre, proche du pouvoir par le passé, est monté au créneau dès sa nomination. Devant ses partisans, Alexandre Barro Chambrier a tenu un discours d'investiture résolument offensif à l'égard du pouvoir. Ancien ministre du Pétrole notamment, l'ex-économiste, passé à l'opposition en 2016, n'a pas retenu ses coups.
« Aujourd'hui, après ces 14 longues années de gouvernance, c'est un Gabon déchiré, pillé, endetté et appauvri que nous avons sous nos yeux. Le résumé du bilan du régime actuel est le suivant : zéro plus zéro égal zéro ! », a indiqué l’opposant (RFI)
Sans surprise, Ali Bongo Ondimba a annoncé, dimanche, sa candidature à l'élection présidentielle gabonaise prévue le 26 août. Ce serait un troisième mandat pour le chef de l'État, au pouvoir depuis quatorze ans. ...
Le chef de l'État, 64 ans, a été élu pour la première fois en 2009 à la mort de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigeait le pays depuis plus de 41 ans, puis réélu de justesse en 2016.
Le roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, a présenté ses excuses officielles pour l’implication de son pays dans la traite négrière lors de la commémoration de l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage, déclarant qu’il se sentait personnellement et extrêmement, affecté. Le Pays a participé à la traite d'environ 600 000 Africains, principalement vers l'Amérique du Sud et les Caraïbes.
Des centaines de ressortissants du Suriname et d'autres anciennes colonies néerlandaises des Caraïbes ont défilé samedi dans les rues d'Amsterdam.
"Le 19 décembre dernier, le premier ministre néerlandais a présenté des excuses au nom du gouvernement néerlandais pour le fait que, pendant des siècles, au nom de l'État néerlandais, des êtres humains ont été transformés en marchandises, exploités et maltraités.
Aujourd'hui, je me tiens devant vous. Aujourd'hui, en tant que roi et membre du gouvernement, je présente moi-même ces excuses. Et, je ressens le poids de ces mots dans mon cœur et dans mon âme," a exprimé le roi néerlandais. …
Si l'abolition officielle de l'esclavage dans les colonies néerlandaises remonte à 160 ans, son application réelle n'a que 150 ans. (AfricaNews)
Le président kenyan, Wiliam Ruto, a annoncé dimanche 2 février la levée de l’interdiction concernant l’exploitation forestière, qui datait de plus de cinq ans, lors d’un service religieux à Molo, situé à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Nairobi, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).
« Nous ne pouvons pas avoir des arbres matures qui pourrissent dans les forêts alors que les habitants souffrent du manque de bois. C’est de la folie, a déclaré le président. C’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir la forêt et de récolter du bois, afin de créer des emplois pour nos jeunes et d’ouvrir des entreprises », a-t-il ajouté.
Mais cette mesure inquiète les associations écologistes. … « Au Kenya, les forêts abritent des espèces rares et menacées, et des millions de personnes dépendent de ces forêts pour leur subsistance, pour se nourrir et se soigner », avait alerté Greenpeace Afrique le mois dernier, dans le cadre d’une pétition lancée contre cette levée, qui risque d’avoir « des conséquences environnementales catastrophiques », déplorait l’ONG. (Le Monde)
La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a publié, samedi 1er juillet à Goma, une déclaration intitulée : « Non à la tripartite sur les réfugiés congolais sans la participation des représentants du peuple ». Dans cette déclaration, cette structure dit ne pas approuver une tripartite sans les représentants du peuple à la base, en l’occurrence les chefs coutumiers et les représentants de la société civile. Ce sont ces derniers qui savent qui est refugié congolais et qui ne l’est pas, indique-t-elle dans cette déclaration.
John Banayene, président de cette organisation citoyenne, prévient que ne pas tenir compte de cet aspect pourrait impacter négativement le processus d’identification et de rapatriement de ces personnes au pays: « Le succès d’un processus de rapatriement et de réinsertion de rapatriement des réfugiés dans leur pays d’origine dépend de l’acceptation communautaire notamment de la connaissance du processus par les communautés d’accueil ».
D’après le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), environ 80 000 Congolais sont réfugiés au Rwanda. Ces personnes seraient parties du Nord-Kivu depuis une dizaine d’année, fuyant les différents évènements sécuritaires. (Radio Okapi)
Au moins 11 individus ont perdu la vie dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), dans la région d’Ituri, lors d’une récente attaque des ADF, un groupe rebelle affilié à l’Etat islamique (EI), ont déclaré des sources locales le samedi. Les villages de Mutuey, Meliyota et Chanichani ont été attaqués vendredi par des membres des Forces démocratiques alliées (ADF), causant la mort de 13 personnes, selon le chef du village de Mutuey, Adidas Mupitapilipo.
Jusqu’à présent, seuls 11 corps ont pu être retrouvés et enterrés. « Nous sommes maintenant privés de nos terres agricoles et nous sommes incertains de notre avenir. Nous regrettons le manque d’opérations militaires d’envergure pour contrer ces rebelles qui errent impunément dans nos forêts », a-t-il ajouté. Un officier de sécurité régional, souhaitant rester anonyme, ainsi qu’un représentant local de la Croix-Rouge ont également confirmé qu’il y avait eu 11 décès. (Sahel-Intelligence)
En République démocratique du Congo, le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), a exprimé son indignation après l’interpellation brutale par les services des renseignements militaires, le 28 juin 2023 à Kinshasa, de trois journalistes, dont l’un de la radio onusienne dans le pays. Ils étaient partis recueillir les propos d’un avocat dans le cadre d’un conflit foncier impliquant un membre du gouvernement. Ils ont finalement été relâchés le 29 juin.
Mais le CSAC exige des comptes à l’armée. Christian Bosembe, président de cette institution publique d’appui à la démocratie, a fustigé la démarche brutale des militaires.
« Il s’agissait de l’arrestation dans les conditions les plus déplorables, d’une extrême violence, de journalistes dans l’exercice de leur profession par certains éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo, qui se sont illustrés par des actes de torture et des brimades sans aucune retenue », a-t-il souligné. (RFI)
En Guinée, un projet de nouvelle Constitution continue de créer des tensions avec les Forces Vives, regroupement des principales coalitions politiques du pays qui refuse de participer à son élaboration. L’opposant Aliou Bah, du parti Model de l’alliance FNDC, critique au passage les autorités de guinéennes : « La conduite solitaire et arrogante de la transition expose la nouvelle future Constitution à tous les risques de se voir balayer d’un revers de la main par un président bien élu ou mal élu. »
Concernant la prochaine Constitution en Guinée, le texte en gestation va-t-il rassembler les acteurs politiques du pays ou va-t-il semer les germes d’une nouvelle division ? Pour sa préparation, des débats d’orientations ont eu lieu dans la seconde quinzaine de mai sans les Forces Vives, regroupement des principales coalitions politiques du pays. Alors comment ces forces socio-politiques qui ont boycotté ces débats voient-elles ce texte en gestation ? La question reste ouverte. (RFI)