Le président comorien a déclaré être favorable aux "discussions" avec la France concernant les opérations de lutte contre l'immigration. Également imam autoproclamé, Azali Assoumani s’est exprimé dans la mosquée de Mitsudje sur l’île de la Grande Comore au sujet de l’opération controversée entreprise par les autorités de Mayotte qui vise à renvoyer vers l'Archipel d'Afrique de l'Est des personnes en situation irrégulières dans les prochains jours.
Le gouvernement français n'a pas donné de date précise pour le lancement de l'opération baptisée "Wuambushu" (reprise, en mahorais) du ministre français de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin. 1.800 policiers et gendarmes sont déjà stationnés à Mayotte. (AfricaNews/AFP)
Près de deux mois après l'élection présidentielle du 25 février, le Nigeria est toujours en proie à l'insécurité. Dans les régions du nord-ouest du pays, les kidnappings ont repris à un rythme soutenu, après une apparente accalmie pendant la période électorale. Ce mardi soir, un groupe de huit jeunes filles qui avaient été kidnappées début avril ont retrouvé la liberté après avoir réussi à échapper à leurs ravisseurs dans l'État de Kaduna.
Mais les enlèvements sont quasi quotidiens dans cette région. Selon les décomptes de la presse nigériane, au moins 125 personnes ont été tuées et 60 autres kidnappées dans le seul État de Kaduna depuis le mois de janvier 2023, mais les statistiques fiables sont très difficiles à établir. Beaucoup d'enlèvements passent totalement inaperçus, alors que les familles sont livrées à elles-mêmes pour négocier avec les kidnappeurs.
Le Japon a annoncé mercredi qu’il s’apprêtait à évacuer ses ressortissants au Soudan, devenant le premier pays à prendre une telle mesure dans le pays où les violences durent depuis samedi malgré les appels à la trêve.
Les combats dans le pays entre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo et l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux commandes depuis le putsch de 2021, ont déjà fait près de 200 morts depuis samedi selon l’ONU. Environ 60 ressortissants japonais se trouvent au Soudan, y compris des membres du personnel de l’ambassade, a précisé mercredi le porte-parole du gouvernement, Hirokazu Matsuno. (RTBF)
Selon le Réseau contre le terrorisme (RTC), des fosses communes et des ossements humains ont été découverts dans les territoires passés sous le contrôle du M23. Le RTC affirme que les exécutions sommaires perpétrées par les rebelles sont des preuves qui corroborent les rapports préliminaires établis par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme.
Hubert Kifaliko, membre du Réseau contre le terrorisme en RDC, décrit les faits que l'ONG a documentés. L'Onu a confirmé que plus de 170 personnes ont été tuées, entre les 29 et 30 novembre 2022, en guise de représailles contre la population civile de Kishishe et Bambo, dans le territoire de Rutshuru. (DW)
Au moins 22 personnes ont été tuées en début de semaine dans le sud du Tchad dans de nouveaux affrontements entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires, selon les autorités qui accusent mercredi des "rebelles" venus de Centrafrique de les avoir déclenchés.
Lundi, des cultivateurs de la communauté Kodo ont attaqué des campements d'éleveurs peuls Foulatas dans le département des Monts de Lam, à plus de 600 km au sud de N'Djamena, a expliqué à l'AFP le général Ahmat Dari Bazine, gouverneur de la province du Logone Oriental, joint au téléphone. Il assure que les Kodos sont "des rebelles" tchadiens basés en Centrafrique dont la frontière est toute proche. (VOA)
L’Est de la RDC compte 252 groupes armés locaux et 14 groupes armés étrangers, a indiqué mardi 18 avril à Kinshasa le Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS), au terme d’un état des lieux effectué dans les cinq provinces de l’Est de la RDC.
Ils ont été révélés ce mardi devant la presse par le coordonnateur national de ce programme, Tommy Tambwe Ushindi. Ce dernier demande à tous les Congolais, qui ont pris les armes, de se démobiliser en suivant l’appel du chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi pour que la paix revenue sur l’ensemble du pays. (Radio Okapi)
Les Comores ont accusé mardi la France de vouloir semer la "violence" avec une vaste opération anti-migrants prévue dans les prochains jours dans l'île de Mayotte sous contrôle de la France et l'expulsion d'étrangers en situation irrégulière vers l'île comorienne d'Anjouan.
L'opération "Wuambushu" (reprise, en mahorais) du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, vise à déloger les migrants illégaux des bidonvilles du département français situé dans l'océan Indien et expulser les sans-papiers, dont la plupart sont des Comoriens, vers l'île comorienne la plus proche située à seulement 70 km à vol d'oiseau de Mayotte. L'opération approuvée en février par le président français Emmanuel Macron doit être lancée en fin de semaine, après la fin du ramadan. (VOA)
La pression internationale continue sur le Somaliland pour mettre fin au conflit autour de la ville disputée de Las Anod. Depuis plusieurs semaines, des tensions perdurent entre l’armée du Somaliland, État autoproclamé indépendant, et des milices locales qui ne reconnaissent plus son autorité.
Les affrontements sont sporadiques et varient en intensité d’un jour à l’autre, mais la situation reste volatile et le conflit perdure. L’Éthiopie a tenté une médiation, les ambassadeurs occidentaux font également pression. Quinze partenaires internationaux (dont la France, l’UE et les États-Unis) ont échangé par téléphone le week-end dernier avec le président du Somaliland, Muse Bihi Abdi. Ils viennent de rendre public un communiqué commun. (RFI)
L'épouse d'un avocat emprisonné en Egypte a été arrêtée lundi au Caire, après avoir dénoncé sur les réseaux sociaux les mauvais traitements infligés selon elle à son mari en prison, selon une organisation de défense des droits humains.
Neamatallah Hisham, épouse de l'avocat et défenseur des droits humains Mohamed al-Baqer, a été "arrêtée, son téléphone confisqué et elle a été conduite à un lieu « inconnu » par les forces de sécurité tôt le matin, a précisé l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), la plus importante ONG de défense des droits humains du pays. (VOA)
Au moins trente-trois personnes ont été tuées par des hommes armés lors d’une attaque d’un village situé dans le nord-ouest du Nigeria, a déclaré dimanche un responsable local. Plus de 35 maisons ont été détruites dans les violences à Runji, qui se trouve dans l’Etat de Kaduna, a déclaré Francis Zimbo, président de la région de Zangon Kataf où le massacre a eu lieu.
M. Zimbo a indiqué le nombre de morts, mais les autorités de l’État n’ont pas fait de commentaires sur le nombre de personnes tuées. « Les troupes ont eu une rencontre féroce avec les attaquants et sont toujours dans la zone générale », a déclaré Samuel Aruwan, le commissaire à la sécurité de l’État de Kaduna. (Sahel-Intelligence)
Dans une déclaration faite ce jeudi, le porte-parole de l'armée soudanaise a enjoint le général Hamdan Daglo de retirer ses troupes déployées sans aucun accord à Merowe, ville de l'État du Nord située à près de 210 kilomètres de Khartoum. Mercredi, des habitants ont appelé à protester contre la présence des forces paramilitaires de soutien rapide dans une zone ou les armées soudanaises et égyptiennes disposent d'avions militaires.
« Les forces armées travaillent à trouver des solutions pacifiques à ces violations, à maintenir la paix en général et à refuser un conflit armé qui pourrait tout détruire, car toutes ces incursions et redéploiements prévus ne font pas partie des systèmes ou des tâches des forces de soutien rapide et il s'agit d'une violation évidente de la loi et d'une infraction aux instructions du conseil de sécurité. »
Des centaines de migrants à bord d'un vieux bateau rouillé ont applaudi alors qu'ils étaient remorqués dans le port sicilien de Catane, mercredi, par les garde-côtes italiens. Les quelque 700 migrants à bord du bateau se sont retrouvés bloqués en mer après une panne de carburant.
L'agence des Nations unies pour les migrations a déclaré que les trois premiers mois de cette année ont connu le plus grand nombre de décès de migrants traversant la Méditerranée centrale à bord d'embarcations de passeurs depuis six ans.
L'Organisation internationale pour les migrations a déclaré mercredi que les retards dans les opérations de sauvetage menées par les États, voire l'absence d'aide, avaient contribué à un grand nombre de ces décès. (AfricaNews/AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres presse la junte au pouvoir au Mali "d'accélérer" le rythme pour rendre le pouvoir à des civils élus début 2024 comme elle s'y est engagée, dans un rapport destiné au Conseil de sécurité.
Dans ce rapport consulté par l'AFP mardi à la veille d'une réunion du Conseil, M. Guterres s'inquiète aussi de la persistance des violences et de leur impact sur les populations, et de "l'impasse" dans laquelle se trouve un important accord de paix entre l'Etat malien et des groupes armés du nord. Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement d'insurrections dans le nord en 2012. (VOA)
Depuis 2021 dans le nord du Nigeria, plus de 90.000 personnes affiliées aux groupes jihadistes se sont rendues aux autorités qui leur ont promis la liberté après un processus de déradicalisation. Mais cette initiative – appelée "modèle de Borno" – a de nombreuses failles. À première vue, le camp de Hajj ressemble à tous les autres pour personnes déplacées dans le nord du Nigeria.
Des femmes voilées s'activent, des hommes attendent que le temps passe, assis devant d'interminables rangées de tentes. Mais la différence est de taille. Les résidents du camp sont soit d'anciens jihadistes, membres des groupes Boko Haram ou État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), ou vivaient sous leur contrôle. (VOA)
Deux employés de l'organisation humanitaire Catholic Relief Services (CRS) ont été tués par balles au cours du week-end en Amhara, région du nord de l'Éthiopie en proie à des troubles depuis plusieurs jours, a annoncé mardi l'ONG.
Des manifestations et blocages de routes en Amhara sont rapportés depuis jeudi, après que le gouvernement fédéral a entamé le processus de désarmement et de réaffectation dans l'armée fédérale ou la police de membres d'unités militaires sous autorité régionale. Appelées "forces spéciales" en Éthiopie, ces unités ont été mises sur pied hors de tout cadre légal depuis une quinzaine d'années par certains États régionaux. (VOA)
En Tunisie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblées dimanche à l'appel d'une coalition d'opposition au président Kaïs Saïed, pour réclamer la libération d'une vingtaine d'opposants : des anciens ministres, hommes d'affaires ou des médias, arrêtés depuis début février pour "complot contre la sureté de l'État". Amnesty International avait jugé ces accusations infondées.
Portant des drapeaux tunisiens ou des pancartes à l'effigie des personnes emprisonnées, environ 300 militants de partis d'opposition ont scandé des slogans appelant à leur libération devant le Théâtre municipal de Tunis, selon des journalistes de l'AFP.
Ce 10 avril, le Kenya va envoyer des États-Unis son premier satellite opérationnel dans l'espace en collaboration avec l'entreprise américaine SpaceX. Pour Sékou Ouédraogo, président de l'African Aeronautics & Space Organisation(AASO), membre du comité consultatif international mondial d'Allianze for Collaboration in Exploration of Space (ACES) et auteur du livre ‘’L'Agence Spatiale Africaine, vecteur de développement’’, l'Afrique a encore besoin de temps pour développer son programme spatial, même si elle est en bonne voie. (Le Figaro)
Sa cuisine marie les saveurs méditerranéennes et les goûts de son Bénin natal. Elle ravit les papilles de ses hôtes dans son restaurant dénommé "Rouge" et situé à Nîmes dans le sud de la France.
Elle vient tout juste de devenir la première femme d'origine africaine à remporter une étoile au Guide Michelin, le célèbre guide gastronomique français. (Invitée de TV5MONDE)
Human Rights Watch (HRW) a demandé le 3 avril d’« abroger » une loi sur la cybercriminalité entrée en vigueur en septembre 2022 en Libye et la libération des personnes détenues en vertu de ce texte, qui « restreint les libertés de la parole » et d’expression, selon l’ONG.
« Les Libyens doivent pouvoir jouir de la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou pas. […] Ce n’est pas une bonne chose de piétiner ce droit au nom de la lutte contre la cybercriminalité », a souligné Hanan Saleh, chercheuse de HRW sur la Libye, citée dans le communiqué de l’organisation de défense des droits humains.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans le sillage des Printemps arabes, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, et l’autre basé dans l’est et soutenu par le camp du maréchal Haftar et la Chambre des représentants.
Le 17 février, les autorités de l’Est libyen ont arrêté une chanteuse et une influenceuse sur les réseaux sociaux pour avoir prétendument violé cette loi et porté atteinte à « l’intégrité et aux mœurs publiques », selon HRW. L’ONG a appelé à la « libération immédiate de ces personnes détenues en vertu de cette loi pour s’être exprimées pacifiquement ».
L’article 2 de la nouvelle législation stipule comme l’un des objectifs du texte la défense de l’ordre public et des mœurs, sans les définir. (Jeune Afrique)
Au moins douze personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées ou kidnappées dans une série d'attaques dans le nord-est et dans le centre du Nigeria, ont indiqué lundi la police et des responsables. L'insécurité est un souci majeur dans le pays le plus peuplé d'Afrique au moment où un nouveau président doit être investi, le mois prochain, à la suite d'une élection contestée par l'opposition.
Dans l'État d'Adamawa (nord-est) des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans le village de Dabna dans le district de Hong, et ont tué trois personnes, selon le porte-parole de la police locale Suleiman Nguroje, qui a ajouté que des maisons ont été incendiées. Aucun groupe n'avait revendiqué l'attaque lundi. Mais les jihadistes de Boko Haram lancent régulièrement des attaques dans la région depuis leur repaire de la forêt de Sambisa dans l'État voisin de Borno. ...
Le président Muhammadu Buhari, qui quitte ses fonctions en mai, laisse à son successeur Bola Tinubu un pays qui doit faire face à une insurrection jihadiste dans le nord-est, des bandes criminelles dans nord-ouest et le centre et une agitation sécessionniste dans le sud-est. (AFP)