Au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana a été interpellé mardi 27 décembre et emmené vers Ouagadougou depuis son domicile, à Pabré. Ce militaire respecté au sein de l'armée venait d'être remis en liberté provisoire il y a moins de quinze jours après avoir été arrêté en janvier, accusé de tentative de putsch contre l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré.
Cette nouvelle interpellation a provoqué des tensions, avec des soutiens regroupés pour empêcher l’interpellation. (RFI)
L'attaque par des jihadistes contre le poste de police du village de Tamou, dans le parc animalier du W le 24 octobre 2022, avait suscité la controverse. Après la riposte de l’armée, la société civile avait évoqué 150 victimes dans cette zone d'orpailleurs. Mais après une enquête, la Commission nationale des droits humains (CNDH) a publié un rapport faisant état de 11 morts. Selon son président, il n’y aurait pas eu de bavure de l’armée. (RFI)
Le conflit a éclaté il y a plusieurs mois dans le village de Tonga, dans l’État du Haut-Nil. Il s'est nourri des tensions entre deux rivaux, leaders de l’opposition, Johnson Olony, issue de la communauté Shilluk, et Simon Gatwech, de la communauté Nuer. Puis, les affrontements se sont propagés dans les régions du Jonglei et d’Unité, toujours dans le nord du Sud-Soudan. Et s'ils opposent des milices armées rivales, ils touchent directement les populations civiles sur place.
Au moins 166 civils sont morts dans ce conflit, selon les Nations unies au cours des quatre derniers mois, dans l’État du Haut-Nil, dans le nord du Sud-Soudan. Différentes sources décrivent également le déplacement de dizaines de milliers de personnes, certaines cherchant même refuge au Soudan voisin. (RFI)
Qu’il s’agisse de viols commis par des groupes armés ou de violences conjugales, la justice centrafricaine semble en effet incapable d’offrir une réponse à la hauteur des drames vécus par les victimes. Même en dehors des zones de guerre, la justice centrafricaine sous-estime encore trop souvent la gravité d’un viol.
"Les hommes armés m’ont attaché à un arbre avant de me violer collectivement. Je saignais puis ils ont uriné sur moi", témoigne Agnès qui a été violée par des hommes appartenant à un groupe rebelle à Bambari, au centre du pays. Elle attend que la justice fasse son travail mais celle-ci semble se perdre dans ses incohérences. En effet, le viol, qui est un crime, est souvent réduit au simple délit d’attentat à la pudeur, selon Narcisse Benoit Foukpio, procureur de la République au Tribunal de grande instance de Bangui. (DW)
Des jihadistes de Boko Haram ont tué samedi 17 éleveurs et volé leur bétail dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré lundi à l'AFP deux responsables de milices d'auto-défense mises en place par le gouvernement régional. Des combats ont éclaté lorsque des jihadistes ont attaqué un groupe d'éleveurs qui gardaient leur bétail dans un champ de pâturage près du village d'Airamne dans le district de Mafa, ont indiqué ces sources. …
C'est là que des combattants de Boko Haram ont trouvé refuge après avoir été en grande partie chassés de leur bastion, la forêt de Sambisa, par le groupe jihadiste rival de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) et des offensives de l'armée nigériane, a déclaré un autre milicien, Ibrahim Liman, qui a donné le même bilan. (VOA)
Au moins deux personnes ont été tuées et des dizaines de maisons incendiées, dimanche soir, par des terroristes du groupe Al Shabab dans le comté de Lamu situé sur la côte du Kenya, a indiqué la police kényane. L’attaque, qui a ciblé le village de Taa dans la région de Pandaguo, s’est produite vers 20h, a précisé le commissaire régional de la côte, John Elungata, indiquant que les assaillants ont été repoussés par les forces de police après de violents échanges de tirs.
« Les éléments de la police patrouillent actuellement dans la zone », a fait savoir le responsable sécuritaire, exhortant la population à fournir toute information susceptible d’aider à retrouver les assaillants. Selon les témoins, de nombreux villageois se sont réfugiés dans les forêts voisines pour échapper aux terroristes, qui lancent régulièrement des attaques dans cette région proche des frontières avec la Somalie.
L’attaque survient une semaine après que des éléments Shabab aient attaqué un véhicule de police dans l’est du pays, tuant deux policiers et un civil. (Sahel-Intelligence)
L’enquête se poursuit après que le gouvernement a annoncé une tentative de coup d'État militaire mercredi 21 décembre. Beaucoup de questions demeurent et certains y voient un lien avec l'ex-chef de l'État, Yahya Jammeh, en exil en Guinée équatoriale.
Jeudi, les autorités ont appréhendé l'un des sept suspects et l'ont transféré vers un lieu sécurisé. Deux autres sont activement recherchés. Pour l'instant, quatre soldats ont été arrêtés, accusés d'avoir voulu renverser le régime d'Adama Barrow. (RFI)
Ils ont marqué l'histoire en décrochant la 4e place du Mondial-2022. L'équipe du Maroc a reçu, mardi à Rabat, un accueil digne de sa performance, ovationnée par des centaines de milliers de supporters à travers la capitale Rabat. Une incroyable épopée qatarie les a conduits en demi-finale de la Coupe du monde. Exploit sans précédent pour une équipe africaine ou arabe. …
« Je suis venu fêter la belle histoire du Maroc en Coupe du monde… », a affirmé à l'AFP Adam Najah, 27 ans … pour "vivre ce jour historique”. "Je suis fier de l'équipe nationale. Qui sait ? On gagnera la coupe peut-être la prochaine fois", espère-t-il. (France24)
Fraîchement reconduit à la tête de l'ANC depuis le 19 décembre, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a une nouvelle fois brandit son cheval de bataille : la lutte contre la corruption. Le dirigeant de 70 ans a failli perdre sa place dans l'arène politique suite au scandale concernant une grosse somme d'argent retrouvée cachée chez lui après un cambriolage.
"À mesure que nous avançons, nous devons résoudre un certain nombre de défis auxquels notre pays est confronté, mais nous savons aussi que nous ne pouvons relever ces défis que si nous sommes une organisation unie. Si l'ANC est divisé, il ne sera jamais en mesure d'unir le peuple sud-africain.", a déclaré Cyril Ramaphosa lors de la 55ème conférence du parti à Johannesburg. (AfricaNews)
Alors que le spectre d’une famine menace toujours certaines localités de la Somalie, il est encore temps d’inverser la tendance en répondant aux besoins immédiats des communautés rurales qui sont parmi les plus menacées, a indiqué mardi une agence de l’ONU.
Ce pays de la Corne de l’Afrique a été au bord de la famine ces derniers mois en raison de la sécheresse historique déclenchée par cinq saisons des pluies consécutives ratées, de la montée en flèche des prix des denrées alimentaires et de l’intensification du conflit.
L’analyse de l’insécurité alimentaire aiguë de la phase intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) signale spécifiquement « des niveaux de mortalité élevés dans certaines des zones les plus exposées ». (ONU Info)
Les présumés rebelles ADF ont tu tué 12 civils dans leur attaque perpétrée, dans la nuit de lundi 19 à mardi 20 décembre, dans les localités d’Apakolu, Abulembi et Mangina Pori, dans le territoire d’Irumu (Ituri). Selon l’ONG Convention pour le respect des droits humains (CRDH), ces assaillants ont surpris leurs victimes dans leurs champs avant de les décapiter.
Le coordonnateur de cette structure précise que ces rebelles ont déjà tué 46 personnes en l’espace d’environ un mois dans cette entité. Christophe Munyanderu fustige la passivité des services de sécurité qui selon lui, ont pourtant été alertés avant ces drames. Il plaide par ailleurs pour le déploiement des forces conjointes FARDC-armée ougandaise sur l’axe Komanda-Luna où l’ennemi a érigé ses bastions. (Radio Okapi)
Au Sénégal, deux ans de prison ferme ont été requis contre les députés de l’opposition Massata Samb et Mamadou Niang. Les deux hommes étaient jugés, ce lundi 19 décembre, à Dakar pour « coups et blessures volontaires » contre Amy Ndiaye.
En pleine session, le 1er décembre, à l’Assemblée nationale, l’élue de la coalition au pouvoir avait reçu une gifle et un coup de pied dans le ventre, mais les prévenus nient les faits qui leur sont reprochés. (RFI)
En juin, quelques heures seulement avant le décollage, la Cour européenne des droits de l'homme avait bloqué le premier vol au départ de Londres censé expulser des migrants vers le Rwanda. Cette juridiction avait déclaré qu'aucun avion ne partirait vers Kigali tant que la justice britannique ne s'était pas prononcée sur la légalité d'un tel accord.
Six mois plus tard, la Haute Cour de Londres a donc tranché ce lundi matin à la suite de recours d'associations d'aide aux migrants, comme Care4Calais, Detention Action et Asylum Aid ainsi que du syndicat du service public PCS : l'accord est jugé « légal », il ne contredit pas la Convention de Genève pour les réfugiés.
« La cour a conclu qu'il est légal pour le gouvernement britannique de mettre en place des dispositions pour envoyer des demandeurs d'asile au Rwanda et que leur demande d'asile soit examinée au Rwanda plutôt qu'au Royaume-Uni », selon un résumé du jugement publié par la Haute Cour. (RFI)
La Tunisie entre-t-elle dans une nouvelle crise politique avec le dernier taux de participation au scrutin législatif inférieur à 9% ? Après l’annonce de ce chiffre, l’opposition a appelé au départ de Kaïs Saïed dont la légitimité est de plus en plus mise à mal. L'homme avait basé sa prise de pouvoir du 25 juillet 2021 sur un péril imminent qui menaçait le pays et le soutien populaire dont il bénéficiait, ayant été élu avec plus de 72% des voix en 2019. A
ujourd’hui, ce soutien s’est érodé comme le confirme la forte abstention, aussi liée à la situation économique critique dans le pays. Les résultats préliminaires des législatives doivent être annoncés ce lundi 19 décembre. (RFI)
C’est confirmé. L'ANC, parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, a renouvelé sa confiance à l'actuel président Cyril Ramaphosa, lui ouvrant la voie à un second mandat, en dépit d'un scandale au parfum de corruption.
Protégé de Nelson Mandela qui l'avait distingué comme le plus doué de sa génération, Cyril Ramaphosa, 70 ans, a été désigné vainqueur, avec une large avance par les délégués du parti réunis en congrès à Johannesburg : 2 476 voix contre 1 897 pour son unique concurrent et ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize.
Embourbé dans un scandale depuis des mois, Cyril Ramaphosa est accusé d'avoir tenté de dissimuler à la police et au fisc le vol d'importantes sommes en liquide cachées dans l'une de ses propriétés. Affable et populaire, le président sud-africain reste la figure la moins contestée d'un parti divisé et en perte de vitesse. Mardi, il avait échappé à l'ouverture d'une procédure de destitution, le Parlement s'y étant largement opposé à l'issue d'un débat houleux. (France24 avec AFP)
Le conflit dans les trois provinces de l'est de la République démocratique du Congo est de plus en plus inextricable. En dépit des rapports des Nations unies, les différents acteurs n'assument pas leurs responsabilités. Les différents groupes armés sont pourtant accusés d'exactions.
Ils sont plus d'une centaine toujours actifs en Ituri, dans le Sud-Kivu et le Nord-Kivu. Les derniers massacres en date, perpétrés à Kishishe et Bambo fin novembre, ont fait au moins 131 victimes civiles, selon un rapport préliminaire de l'Onu. Les rapporteurs onusiens les imputent au M23. (DW)
Assise sur un lit, sous une moustiquaire entrouverte, une femme tient dans les bras un petit garçon chétif au regard vitreux. Elle a les traits tirés par l’anxiété. Ibrahim, un an, est gravement malade, il peine à respirer. Abdulahhi Ahmed, le médecin qui l’ausculte à l’hôpital de Baidoa, dans le sud-ouest de la Somalie, n’est pas optimiste.
"Il a une pneumonie et une septicémie. Il aurait besoin d’un ventilateur et nous n’en avons pas, dit-il. Quand les enfants nous sont amenés, ils sont souvent déjà dans un état critique. Beaucoup souffrent de malnutrition sévère et de diverses complications". Le docteur craint que l’histoire se répète : les deux dernières grandes famines en Somalie, en 1992 et 2011, ont tué un demi-million de personnes à elles deux. (RTBF)
Assise dans une petite cour à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, cette femme tutsi de 55 ans est convaincue qu'elle sera tuée si elle parle sous son vrai nom. Elle s'est réfugiée ici début décembre, après qu'un chef de milice, le "général Janvier", farouche adversaire des rebelles majoritairement tutsi du M23, est arrivé dans sa ville de Kitshanga, à 90 km au nord-ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
"Nous avons vu des jeunes avec des machettes et des armes, disant qu'ils arrivaient pour tuer les Tutsi", raconte cette femme rencontrée dans un quartier pauvre de Goma, à la frontière rwandaise.
Le M23 s'est emparé ces derniers mois de larges pans d'un territoire du Nord-Kivu, brisant les lignes de défense des forces loyalistes congolaises mais aussi de groupes armés, nombreux dans cette région. La RDC accuse son voisin rwandais de soutenir le M23, ce qu'ont établi des experts de l'ONU et publiquement déclaré les diplomaties américaine et belge, bien que Kigali démente. (AfricaNews/AFP)
L’armée nigériane a éliminé plusieurs hommes armés lors d’opérations lancées dans l’Etat de Kaduna, dans le nord du pays. Dans un communiqué, Samuel Aruwan, commissaire à la sécurité intérieure et aux affaires intérieures de l’Etat, a déclaré que des dizaines d’hommes armés, considérés localement comme des bandits, avaient été abattus lundi et que de nombreux autres s’étaient enfuis après avoir été blessés par balle lors d’opérations militaires dans les forêts de la région de Giwa.
« Les opérations dans l’ensemble de la région sont en cours, et les citoyens seront informés des développements ultérieurs », a affirmé M. Aruwan. Par ailleurs, des hommes armés ont attaqué lundi une patrouille de police stationnée à proximité d’un marché du village de Yar Bulutu, dans le district de Sabon Birni, dans l’Etat de Sokoto. (Sahel-Intelligence)
Cette annonce intervient un peu plus d'un mois après la signature d'un accord de paix, le 2 novembre, entre le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles tigréens, destiné à mettre fin à deux ans d'un conflit dévastateur.
"Le centre de contrôle d'électricité de la ville de Mekele, qui avait été déconnecté du réseau électrique national pendant plus d'un an en raison de la guerre du nord de l'Éthiopie, a été reconnecté", a annoncé dans un communiqué la compagnie nationale Electricité d'Ethiopie.
L'accès et les communications à une partie du nord de l'Ethiopie, dont le Tigré, sont limités ou interdits et il est impossible de vérifier de manière indépendante la situation sur le terrain. (RTBF)