La demande de remise en liberté de l’opposant marocain et ancien ministre Mohamed Ziane, 79 ans, a été rejetée par un tribunal de Rabat, a indiqué mardi 6 décembre son fils, Ali Reda Ziane, qui est aussi son avocat. « Mais nous continuons d’affirmer que la procédure de convocation à comparaître devant le tribunal n’a pas été respectée, ce qui entraîne la nullité de la décision de son incarcération », a-t-il estimé.
Ex-bâtonnier de Rabat, Mohamed Ziane a été arrêté et incarcéré le 21 novembre après avoir été condamné en appel à trois ans de prison ferme à la suite d’une plainte des autorités. Affirmant avoir été jugé « à cause de ses opinions », il s’est pourvu en cassation. (Le Monde)
Les dirigeants militaires et civils soudanais ont signé lundi un premier accord visant à mettre fin à une crise profonde qui sévit dans ce pays d’Afrique du Nord-Est depuis le coup d’Etat il y a un peu plus d’un an.
L’accord, qui s’inscrit dans un processus politique en deux phases, intervient après le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre 2021, qui a fait dérailler la transition vers un régime civil. Parmi les signataires figurent le général Burhane ainsi que plusieurs groupes civils, notamment les Forces pour la liberté et le changement, évincés par le coup d’Etat. (RTBF)
Au moins 50 civils ont été massacrés mardi dans le territoire de Rutshuru. Les rebelles du M23 nient être les auteurs de cette tuerie. Un deuil national de trois jours a débuté samedi en République démocratique du Congo après le massacre présumé de civils dans l'est du pays pour lequel le gouvernement évoque maintenant un bilan de "plus d'une centaine" de morts.
L'armée et les autorités de la RDC avaient accusé jeudi les rebelles du M23 d'avoir "lâchement assassiné" au moins 50 civils deux jours auparavant à Kishishe, un village du territoire de Rutshuru situé à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le M23 a contesté être l'auteur de cette tuerie, dont le bilan est difficile à établir de source indépendante faute d'accès à cette zone sous contrôle rebelle. (VOA)
A l’appel d’organisations de gauche, des Marocains ont manifesté contre « la vie chère et la répression » politique, dimanche 4 décembre à Rabat, sur fond d’accélération de l’inflation et de montée de la grogne sociale. Cette marche nationale, l’une des plus importantes des derniers mois, a rassemblé entre 1 200 et 1 500 personnes dans le centre de la capitale, selon une estimation de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Des journalistes présents ont quant à eux évalué la foule à environ 3 000 protestataires. La manifestation était organisée par le Front social marocain (FSM), qui fédère des partis politiques et des organisations syndicales de gauche. (Le Monde)
À Djibouti, le mouvement rebelle du FRUD-armé a proposé au gouvernement un échange de prisonniers pour les six soldats de l'armée djiboutienne capturés lors de l'attaque meurtrière de Garabtissan, dans le nord du pays, début octobre. Une proposition qui restera sans réponse du gouvernement, réplique sèchement une source proche de ce dernier qui renvoie la question à une médiation de l'Éthiopie.
Assis à l'ombre d'un arbre ou dans un abri de pierres sèches, les soldats djiboutiens prisonniers ont été filmés par ceux qui les détiennent dans le maquis. Face à la caméra, en vêtements civils dans ces « preuves de vie » mises en ligne par le FRUD-armé, ils affirment être bien traités. Leur sort réel est toutefois invérifiable de source indépendante. (RFI)
Au lendemain de la première rencontre mardi 29 novembre entre l’ambassadeur français et le chef du gouvernement burkinabè Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela depuis sa nomination, une note a révélé qu’Ouagadougou a souhaité une aide de Paris pour l’équipement et le financement des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Selon cette note du Premier ministre, ce dernier s’est plaint de ce qu’il considère comme un abandon du Burkina Faso face aux groupes armés terroristes. Dans sa note, la direction de la communication du Premier ministre burkinabè explique que celui-ci s’est ému auprès du représentant de la France que « cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et cela n'émeut personne ». Il a également déclaré à l’ambassadeur que la France a fait montre d’une sollicitude différente quand il s’est agi de venir en aide à l’Ukraine dans le récent conflit qui l’oppose à la Russie. (RFI)
Quarante-quatre civils ont été libérés, entre les 25 et 28 novembre derniers, des mains des rebelles ADF de la vallée de Mwalika, dans la chefferie de Bashu au territoire de Beni (Nord-Kivu). Il s'agit des femmes et des hommes kidnappés lors de l’attaque du centre de santé de la localité de Maboya dans la nuit du 19 au 20 octobre dernier.
Le chef de la localité Maboya Tinge, Kambale Ngeleza salue cette bravoure des FARDC dans les opérations menées dans la vallée de Mwalika, considérée comme le retranchement de ces rebelles. Kambale Ngeleza a également invité ses administrés « à la vigilance et à dénoncer tous les mouvements suspects afin de permettre aux autorités de prendre de mesures à temps ». (Radio Okapi)
Les FARDC, conjointement avec les Forces de défense nationale du Burundi, ont lancé samedi 26 novembre, une offensive contre le groupe armé FNL. Les combats ont eu lieu dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira au Sud-Kivu. Le bilan fait état de plusieurs pertes infligées au groupe armé burundais du général autoproclamé Aloyz Nzabampema. Cette information est confirmée par le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 2 Sud Sud-Kivu, le lieutenant Marc Elongo Kyondwa.
Les forces de défense de l’armée burundaise opèrent depuis quelques mois dans la province du Sud-Kivu. Operations offensives qui rentrent dans le cadre du déploiement des forces des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC). (Radio Okapi)
Rebelles du M23 et armée congolaise s’observaient sans combattre tôt samedi matin sur les lignes de front dans l’est de la RDC où, selon des témoins, le calme régnait au lendemain d’un cessez-le-feu décidé cette semaine à Luanda. Des affrontements avaient encore eu lieu dans la soirée après 18H00 (16H00 GMT), heure prévue de la trêve, vers la localité de Bwiza, à une quarantaine de km de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
"Nous nous sommes réveillés dans un calme apparent", a déclaré par téléphone un habitant de Bwiza, très prudent néanmoins sur la suite. "Les FARDC (forces armées de RDC) contrôlent une partie de la localité alors que la grande partie est entre les mains des rebelles. Les deux camps s’observent face-à-face", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué diffusé vendredi, le président du M23, Bertrand Bisimwa, disait "accepter le cessez-le-feu tel que recommandé" mais demandait à Kinshasa de "le respecter à son tour". "Faute de quoi le M23 se réserve pleinement le droit de se défendre", ajoutait le texte. Le M23 indiquait également "solliciter une rencontre avec le médiateur et facilitateur". (RTBF)
Plus d’un million d’enfants sont affectés par les fermetures d'écoles. Parmi eux, la plupart ont pu se réinscrire dans d’autres établissements, selon le ministère qui dénombre tout de même toujours 51 000 enfants déscolarisés. Et la pression sur les écoles en activité devient dure à supporter.
Dans la région du Sahel, de l’Est ou de la Boucle du Mouhoun, les enseignants sont devenus les cibles des hommes armés, explique Koudougou Robert Kaboré, secrétaire général du Syndicat national des fonctionnaires de l’éducation. « Parmi les représentants de l'État, les anciens sont chassés. Beaucoup sont assassinés, même des élèves, poursuit le secrétaire de l'organisation. L'enseignement du français, les groupe terroristes n'en veulent pas. Donc cela crée quand même une psychose. »
D’après le ministère, près de 29 000 enseignants sont ainsi affectés par l’insécurité.
Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine se réunissent à Niamey ce vendredi pour deux sommets successifs. La capitale nigérienne accueille un premier rendez-vous consacré à l’industrialisation de l’Afrique et à la diversification économique, et un second à la Zlecaf, la Zone de libre-échange continentale africaine.
Ces deux rendez-vous viennent conclure une semaine de travaux tenus depuis dimanche dernier sur ces sujets. (RFI)
L'ONG française Solidarités international a annoncé mardi qu'un de ses travailleurs avait été tué dans une embuscade tendue par un groupe armé dans le nord du Mozambique. La région est en proie à des violences jihadistes qui ont fait plus de 4 400 morts dont près de 2 000 civils depuis octobre 2017.
Solidarités International "est sous le choc à la suite de l'annonce du décès d'un de leurs collègues, victime d'une attaque d'un groupe armé" dimanche sur une route du district de Muidumbe en direction de Palma, dans la province du Cabo Delgado, écrit l'ONG dans un communiqué. (France24)
« La COP27, COP africaine » : le slogan sur les lèvres des ministres et chefs d’Etat, des négociateurs et des militants du climat accourus de tout le continent pour témoigner de millions de vies bouleversées par le dérèglement climatique a fait long feu. Et, avec lui, l’espoir de voir la vulnérabilité spécifique de l’Afrique enfin placée au centre des débats.
A Charm El-Cheikh, la demande formulée depuis plusieurs années de reconnaître à l’Afrique « des circonstances et des besoins particuliers » pour affronter la crise climatique n’a pas été inscrite à l’ordre du jour des discussions par la présidence égyptienne.
« Le sujet a été renvoyé à un processus de consultation, autrement dit vers une voie de garage, sans aucune chance d’émerger dans l’agenda – déjà fixé – de la conférence », regrette Tosi Mpanu-Mpanu, négociateur chevronné de la République démocratique du Congo (RDC). (Le Monde)
Une "dizaine de militaires" ont été tués mardi par des jihadistes qui ont attaqué un poste de l'armée dans l'ouest du Tchad, a annoncé à l'AFP le porte-parole de la présidence. L'attaque a également fait "des blessés", a précisé dans un communiqué Brah Mahamat.
Elle a été perpétrée "au petit matin" près de Ngouboua, dans la région du lac Tchad, aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, où les groupes jihadistes Boko Haram et sa branche dissidente Etat Islamique en Afrique l'Ouest (Iswap) s'en prennent régulièrement aux armées et aux civils dans les quatre pays. Une unité de l'armée, "dépêchée en précurseur pour installer un poste avancé dans l'île de Bouka-Toullorom", a été "prise à partie par des éléments de la secte Boko Haram", précise M. Mahamat.
Les autorités tchadiennes appellent indistinctement "Boko Haram" le groupe du même nom ou l'Iswap. (VOA/AFP)
Le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani a annoncé mardi 22 novembre qu'une 6e vaque de la COVID-19 est en cours en République démocratique du Congo (RDC), mais elle est de faible intensité. Cette annonce a été faite à l'issue de la réunion présidée par le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, avec les membres du comité multisectoriel de riposte contre la COVID-19 à la suite de l'augmentation des cas positifs liés à la pandémie ces quatre dernières semaines RDC.
« Nous avons remarqué cette hausse des cas, mais à ce jour nous rassurons la population. Parce que malgré qu'on a plus ou moins des cas élevés, mais le taux de létalité est faible. C'est-à-dire c'est une sixième vague de la COVID-19 qui a commencé, mais en réalité elle est de faible intensité », rassure Jean-Jacques Mbungani.
Face à cette recrudescence des cas COVID-19 positifs, le gouvernement invite la population au respect strict des mesures barrières et à se faire vacciner. (Radio Okapi)
Le Malawi est devenu le premier pays à faible revenu à recevoir un financement du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d’un nouvel outil destiné à aider les pays à faire face aux chocs mondiaux des prix alimentaires. L’institution basée à Washington a accepté de prêter à la nation d’Afrique australe 88,3 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents de la balance des paiements liés à la flambée des prix des denrées alimentaires, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L’inflation annuelle des prix alimentaires a plus que doublé pour atteindre 34,5 % depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en février. Le Malawi fait partie des 48 pays que le FMI a identifiés comme les plus touchés par la plus grave crise alimentaire que le monde ait connue depuis la crise financière mondiale. On estime qu’environ un cinquième de sa population est confronté à une insécurité alimentaire aiguë pendant la période de soudure, d’octobre à mars, contre 15 % un an plus tôt, selon le rapport sur la classification intégrée des phases de sécurité alimentaire. (Le Monde)
Les organisations humanitaires présentes dans le pays rappellent que 7,5 millions de Maliens, « soit plus de 35 % de la population », avaient besoin d’assistance. La junte malienne a annoncé, lundi soir 21 novembre, l’interdiction des activités de toutes les organisations non gouvernementales (ONG) financées ou soutenues par la France, y compris celles opérant dans le domaine humanitaire.
Cette décision est susceptible de concerner de nombreuses ONG auxquelles la France continuait à apporter son soutien en dépit de l’abrupte dégradation des relations entre les deux pays depuis plus d’un an. ... Une multitude d’ONG œuvrent au Mali dans les domaines de la santé, de l’alimentation ou de l’éducation. (Le Monde avec AFP)
Près de 150.000 enfants déplacés par le conflit au Mali n’ont pas de certificat de naissance et risquent l’exclusion et la privation de leurs droits faute de pouvoir prouver leur identité, indique le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
"Des milliers d’enfants sont mis au ban de la société alors qu’ils devraient être sur le banc de l’école", dit Maclean Natugasha, directeur pour le Mali du NRC, dans un communiqué de l’ONG transmis à l’AFP. Ces 148.000 enfants font partie des 422.620 personnes déplacées par la guerre au Mali, selon les chiffres datant du mois d’août d’un outil de suivi conjoint à l’Onu et aux autorités maliennes.
Dans ce pays d’environ 20 millions d’habitants, 7,5 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, selon l’Onu. (Belga)
"Comment l’Érythrée pourrait faire dérailler l’accord de paix éthiopien”, titre Foreign Policy. “Pourquoi l’accord de paix avec l’Éthiopie dépend de la prochaine action militaire de l’Érythrée”, renchérit The East African. La presse internationale, si elle a salué la trêve signée ce 2 novembre à Pretoria entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), souligne tout autant une réelle inquiétude : la paix est fragile et encore suspendue à la position sur le terrain de la voisine érythréenne.
“S’il est mis en œuvre”, explique Foreign Policy, l’accord prévoit l’accélération de l’aide humanitaire et le rétablissement des services dans la région sinistrée du Tigré. Le TPLF a également pris l’engagement de se désarmer “complètement dans les trente jours suivant l’accord”. Enfin, le gouvernement fédéral éthiopien devrait déployer les Forces de défense nationale éthiopiennes (ENDF) dans la région séparatiste et à la frontière entre l’Éthiopie et l’Érythrée. (Courrier international)
Malgré la pression des Nations-Unies, les juges ont choisi la fermeté. Cette semaine, l’ONU avait qualifié d'« arbitraires » les longues détentions préventives des militants MRC, et d'« illégales » leurs condamnations par un tribunal militaire alors qu'ils sont tous civils. Les Nations-Unies avaient exigé leur « libération immédiate » et des « indemnisations ». Mais la Cour d’appel a finalement rejeté 35 des 39 recours.