Au Gabon, la Cour constitutionnelle a annulé mardi une législative partielle organisée dans le centre du pays. Un scrutin remporté par le parti au pouvoir, mais contesté par l’opposition. Des recours avaient été déposés devant la Cour constitutionnelle à cause de conditions d’organisation non équitable.
L’institution suprême a donné raison aux requérants et pénalise donc le pouvoir. Une décision d’importance alors que le pays va organiser des élections générales très attendues en 2023.
La Guinée équatoriale tient un triple scrutin, présidentiel, législatif et municipal. Comme les trois candidats à la présidentielle de dimanche, ceux des législatives sont également en pleine campagne. Les électeurs vont renouveler les 100 sièges de l’Assemblée nationale. La formation politique du président Teodoro Obiang Nguema et ses alliés tiennent à conserver leur majorité.
L’opposition, elle, veut y faire son entrée pour mettre fin à la mainmise du parti au pouvoir sur le Parlement. ... Sur les 100 élus de l’assemblée sortante, élue en 2017, un seul venait de l’opposition. Mais il n’a jamais siégé : sa formation politique, Ciudadanos por la inovacion (CI) ayant été dissoute en février 2018. Il vit aujourd’hui en exil. (RFI)
En Mauritanie, un numéro vert a été ouvert en début de semaine pour dénoncer les cas d'esclavage à l'initiative de la CNDH, la Commission nationale des droits de l'Homme. Elle mène une caravane, « Esclavage Tourner la page », dans tout le pays pour sensibiliser les populations à cette question.
En mai, après une mission en Mauritanie, le rapporteur spécial de l'ONU sur les formes modernes d'esclavage avait constaté que cette pratique perdure malgré les progrès accomplis en la matière.
Aujourd'hui, 22 affaires d'esclavage sont portées devant les tribunaux mauritaniens. Avec ce numéro vert, la CNDH espère renforcer ses outils de signalement, selon son président, Maître Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni. (RFI)
En Éthiopie, les armes se sont tues dans le Tigré, dans le nord du pays. L'aide humanitaire commence à arriver. Mais une autre région connaît une situation de guerre : il s'agit de l'Oromia, la nation la plus peuplée de la fédération éthiopienne. Ces dernières semaines, les affrontements opposant l'armée fédérale et la rébellion de l'Armée de libération oromo (OLA) s'y sont même intensifiés.
Une guerre cruelle se déroule dans les districts reculés de l'immense Oromia. Les observateurs de l'Oromia Conflict Monitoring Center estiment que l'Armée de libération oromo est aujourd'hui active dans les deux tiers de la province, contrôlant même trois enclaves importantes à l'ouest, près du Soudan.
Alors que la reprise des hostilités fin août entre les autorités rebelles du Tigré et l'armée fédérale et ses alliés avait interrompu l'essentiel de l'acheminement de l'aide humanitaire, un convoi d'aide médicale, le premier depuis fin août, est arrivé mardi dans la capitale de cette région du nord de l'Éthiopie. Une arrivée favorisée par la signature d'un accord de paix signé le 2 novembre à Pretoria, en Afrique du Sud.
Quelques coups de feu tirés en l’air par des militaires congolais ont suffi à affoler des milliers de personnes. Mardi 15 novembre, les déplacés du camp de Kanyaruchinya, une localité de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont préparé leurs baluchons en seulement quelques minutes. Tous avaient déjà quitté leurs villages d’origine quelques semaines plus tôt, fuyant les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23).
Au total, au moins 188 000 Congolais ont déjà pris la route à cause du conflit, selon les Nations unies. Mardi, les familles se sont remises en chemin, matelas sur la tête et vêtements emballés à la hâte dans des sacs en plastique. Direction Goma, la capitale provinciale.
« En début d’après-midi, des soldats FARDC sont arrivés en masse et ont voulu forcer le passage à la barrière de Kanyaruchinya. La population a pensé qu’ils fuyaient le front, témoigne Jean-Claude Mambo Kawaya, président de la société civile locale (un regroupement d’associations citoyennes). Déjà dans la matinée, des rumeurs circulaient sur la progression des rebelles. »
"La croissance de la population mondiale est une réussite remarquable", a déclaré Sara Hertog, spécialiste des questions de population aux Nations unies, soulignant par ailleurs la hausse de l'espérance de vie moyenne dans le monde depuis 1950 - qui a augmenté de 25 ans - et la baisse des taux de natalité qui résulte d'un meilleur accès au planning familial et à davantage de possibilités d'éducation sexuelle pour les filles et les femmes.
Cependant, cette réussite a un coût puisque la croissance démographique est l'une des principales causes d'augmentation d’émissions de gaz à effet de serre, selon un récent rapport des Nations unies. Chaque personne supplémentaire accroît donc la pression exercée sur les ressources biologiques limitées de la planète.
Toutefois, ce sont les pays les plus riches, où la croissance démographique a ralenti ou s'est inversée, qui utilisent le plus de ressources par habitant. Les pays en développement en Afrique subsaharienne et certaines régions d'Asie, qui devraient connaître la plus forte croissance au cours des prochaines décennies, ne sont responsables que d'une fraction des émissions mondiales et de l'utilisation des ressources.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s'est engagé à "appliquer honnêtement" un accord de cessez-le-feu entre son gouvernement et les forces du Tigré, nécessaire selon lui pour que la paix soit durable. Il répondait ce mardi aux questions du Parlement sur le récent accord de paix avec les forces rebelles du Tigré et sur les questions intérieures connexes.
"Nous avons fait un pas en avant. Nous avons discuté, convenu et signé. La prochaine chose que l'on attend de nous sera de mettre en œuvre honnêtement ce que nous avons promis pour que la paix durable" a déclaré Abiy Ahmed au cours de la séance. Il s'agissait de ses premiers commentaires sur la trêve depuis la déclaration qu'il a faite le 2 novembre dernier.
La trêve signée le 2 novembre a mis fin à deux ans de guerre qui a dévasté la région du Tigré, faisant des milliers de morts, déplaçant des millions de personnes et menaçant l'unité de la deuxième nation la plus peuplée d'Afrique. Le gouvernement d'Abiy et les représentants du Tigré ont signé samedi un nouvel accord pour la mise en œuvre du cessez-le-feu. (AfricaNews/AP)
Malaise au sein du gouvernement du Ghana après la diffusion lundi 14 novembre d'un documentaire à charge visant l'ancien secrétaire d'État aux Finances. Dans le film réalisé par le journaliste d'investigation Anas Aremeyaw Anas, Charles Adu Boahen se vante de sa proximité avec le vice-président et offre un accès aux mines d'or du pays aux supposés investisseurs, en échange d'une commission. Des allégations qui lui ont coûté son poste.
Dans le documentaire, filmé à son insu, Charles Adu Boahen promet d’user de son influence pour obtenir une rencontre avec le vice-président à des journalistes ghanéens qui se font passer pour des investisseurs. Cette mise en relation a un coût : 200 000 dollars, voire plus, pour compenser également les cinq ou six frères et sœurs du vice-président. (RFI)
Trois personnes ont été tuées et un centre de santé incendié dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une attaque attribuée aux rebelles ADF dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources locales.
Un médecin a été kidnappé et la pharmacie du centre de santé pillée lors de cette attaque survenue dans le village de Kabasha, à une dizaine de kilomètres de la ville de Beni, dans le Nord-Kivu, a précisé un responsable du centre, appartenant à la Communauté baptiste au centre de l'Afrique (CBCA).
Dans le même territoire de Beni, à Maboya, deux structures de santé avaient été la cible le 20 octobre d'une précédente incursion attribuée aux ADF (Forces démocratiques alliées), une faction armée présentée par le groupe jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale. Une médecin avait été tuée. (VOA)
Au moins deux policiers ougandais ont été tués lors d’un échange des tirs, sur le lac Albert (Ituri), entre une unité de la police marine ougandaise et un groupe des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri(FRPI), réfractaire au processus de paix. L’incident a eu lieu la nuit de mercredi 9 novembre, précisément vers l’îlot de Matete dans le territoire d’Irumu.
Selon des sources de sécurité, six autres ougandais auraient été pris en otage puis ramenés à Koga, l’état-major de ces assaillants. Plusieurs sources concordantes affirment que ce groupe des miliciens réfractaires au processus de paix a multiplié les attaques sur les eaux du Lac Albert. Cette dernière attaque de mercredi est survenue à Matete, non loin de Rukwanzi situé à la limite avec l’Ouganda où ces miliciens se rendent pour pêcher.
Une source de sécurité rapporte que des hommes armés identifiés comme patrouilleurs de la marine ougandaise à bord d’une embarcation ont ouvert le feu sur ces miliciens. Ces derniers ont riposté et tué quatre ougandais. Mais d’autres sources parlent de deux morts et de six autres ougandais capturés puis acheminés à Koga, l’un des bastions de ces assaillants. Toujours d’après ces sources, ces miliciens déserteurs de la FRPI ont aussi saisi des armes et une embarcation de la marine ougandaise. (Radio Okapi)
En Somalie, le bilan du double attentat meurtrier de samedi dernier s’est encore alourdi à 116 morts. Il s'agit de l’attaque la plus meurtrière dans le pays depuis cinq ans. Les islamistes shebabs ont multiplié les attaques depuis plusieurs semaines, en réaction à la nouvelle stratégie offensive des autorités somaliennes qui leur ont déjà repris des dizaines de villages dans le centre du pays.
Mais pour le président Hassan Cheikh Mohamoud, la guerre contre les shebabs ne doit pas être seulement militaire ; elle doit également être « économique ». Et pour cause. En avril dernier, l’institut de recherche somalien Hiraal estimait à 100 millions de dollars par an le budget du groupe jihadiste.
Selon cette même source, un quart de cette somme servirait à acheter des armes et équipements pour le combat. Ce budget – supérieur à ce que rapporte l’import aux autorités somaliennes – proviendrait essentiellement des taxes prélevées de force par les shebabs auprès d’habitats et de commerçants somaliens dans les zones sous leur contrôle. Mais pas seulement.
Plusieurs analystes affirment qu’une part importante de cette somme proviendrait directement des activités commerciales au port de Mogadiscio, officiellement sous le contrôle du gouvernement. (RFI)
Les termes de l’avis rendu le 2 novembre par le groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU et dont JA pris connaissance sont sans ambiguïté : l’organisme onusien juge que « la privation de liberté de Reckya Madougou est arbitraire ».
Il demande donc au gouvernement béninois de « libérer immédiatement » l’opposante béninoise qui s’était lancée dans la course à la présidentielle d’avril 2021 face à Patrice Talon avant de voir sa candidature rejetée par la Commission électorale nationale autonome, faute d’un nombre suffisant de parrainages. (JA)
Si ces habitants de la ville de Goma à l’est de la RDC manifestent, c’est parce qu’ils sont en colère, mais surtout inquiets. Les autorités ont mis aux enchères des gisements de pétrole et de gaz dans la région. Un projet très controversé, car certains de ces blocs gaziers et pétroliers traversent des zones protégées et des parcs naturels. Un bloc de gaz se trouve par exemple sous le lac Kivu.
Les conséquences sur l’environnement risquent donc d’être dévastatrices. Et les habitants ne voient pas les bénéfices qu’ils pourraient tirer de cette exploitation. "Nous, le peuple, voulons comprendre ce que nous allons gagner lorsque l'exploitation (des combustibles fossiles) commencera. Par exemple, du gaz dans le lac, du pétrole dans le parc, en quoi cela va-t-il nous aider ? Nous savons qu'il y a du pétrole dans le parc, mais cela ne nous aidera pas", explique Jeannette Sifa, membre de la société civile locale. (AfricaNews)
L’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique. Elle ne contribue pourtant qu’à hauteur de 3% à l’émission mondiale des gaz à effet de serre. Cette « injustice climatique » sera au cœur des débats de la COP27 qui se tient sur le continent, à Charm el-Cheikh (Égypte), du 6 au 18 novembre.
Dans l’est de la République démocratique du Congo, des dizaines de milliers de personnes continuent de s’entasser à Kanyaruchinya, aux portes de Goma, la capitale de la province du Nord Kivu. Tous ont fui l’avancée des rebelles du M23 qui contrôlent une partie du territoire du Rutshuru.
Les conditions de vie des déplacés sont déplorables et certaines maladies contagieuses comme la rougeole ou le choléra sont apparues.
Le maréchal Berhanu Jula, chef d'état-major des Forces armées éthiopiennes (ENDF), et le général Tadesse Worede, commandant en chef des forces rebelles du Tigré, mèneront les discussions, ont indiqué les négociateurs en chef des deux camps lors d'une conférence de presse à Nairobi.
"Les dirigeants politiques ont signé l'accord, mais nos chefs militaires vont ouvrir la voie à une mise en œuvre rapide", a assuré à la presse Redwan Hussein, conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. "Le plus important est de fournir de la nourriture et des médicaments à la population" du Tigré, "pour cela nous attendons que le général et le maréchal nous dise que la voie est libre", a-t-il ajouté, indiquant attendre un accord "aujourd'hui". (AFP)
Le géant suisse du négoce de matières premières, Glencore, a été condamné jeudi par la justice britannique pour des faits de corruption en Afrique. La firme a été condamné à 320 millions d’euros d’amende. La décision a été rendue par la Southwark Crown Court de Londres à la suite d'une enquête des autorités britanniques.
Lancée en 2019, cette enquête a révélé que Glencore a versé, par l'intermédiaire d'employés et d'agents, des pots-de-vin à hauteur de plus de 28 millions de dollars. L’objectif était d’obtenir un accès préférentiel au pétrole du Nigeria, du Cameroun, de Côte d'Ivoire, de Guinée équatoriale et du Soudan du Sud.
Originaire d’Asie, “Anophèles stephensi” serait responsable de l’épidémie qui a touché l’Éthiopie en 2022. Les scientifiques craignent que cette espèce, capable de transmettre le parasite responsable du paludisme, ne se propage sur l’ensemble continent. “La flambée des cas de paludisme qui a frappé l’Éthiopie cette année est très probablement due à l’arrivée, en Afrique de l’Est, d’une espèce de moustiques résistante aux insecticides (Anopheles stephensi), à en croire les données très convaincantes rassemblées par un groupe de chercheurs”, rapporte Nature.
Ces données ont été présentées le 1er novembre à la conférence annuelle de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene. L’arrivée de ce nuisible complique les efforts du continent africain pour se débarrasser de la maladie. Même si le paludisme sévit ailleurs, notamment en Asie, 95 % des cas sont recensés en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (Courrier International)
Plus de 200 éléphants sont morts à cause de la sécheresse entre février et octobre au Kenya, pays d’Afrique de l’Est qui fait face à d’importants déficits de pluviométrie, a déclaré vendredi 4 novembre la ministre du tourisme. Le Kenya, moteur économique de l’Afrique de l’Est et une destination touristique majeure sur le continent, notamment grâce à sa faune, subit une sécheresse d’une intensité inédite depuis quarante ans et la faim y touche au moins 4 millions de personnes sur une population de plus de 50 millions d’habitants.
Selon les autorités, la sécheresse touche 23 des 47 contés du pays. Quatre saisons des pluies insuffisantes de suite y ont créé les conditions les plus sèches observées depuis le début des années 1980. « La sécheresse a engendré une importante mortalité de la faune, principalement chez les espèces herbivores (…) en raison de l’épuisement des ressources alimentaires ainsi que des pénuries d’eau », a annoncé lors d’une conférence de presse à Nairobi Peninah Malonza, ministre du tourisme.
Selon M. Malonza, quatorze espèces sont particulièrement touchées par la sécheresse. Entre février et octobre 2022, 205 éléphants sont morts à cause du manque d’eau à travers le pays, 512 gnous, 381 zèbres, 12 girafes et 51 buffles. (Le Monde avec AFP)