Une religieuse italienne a été tuée dans une attaque contre une mission catholique dans le nord-est du Mozambique, en proie à des violences jihadistes depuis près de cinq ans, a annoncé mercredi sa congrégation. La sœur Maria De Coppi a été tuée par "des terroristes" qui ont attaqué la mission de Chipene mardi dans la soirée, ont précisé les Sœurs missionnaires comboniennes dans un communiqué. La mission est installée dans le diocèse de Nacala, ville portuaire d'une province du nord-est voisine du Cabo Delgado, épicentre des violences jihadistes dans le pays.
Les assaillants "ont détruit et incendié l'église, les quartiers des sœurs, l'hôpital et les voitures de la mission", ont ajouté les responsables religieux. Deux autres religieuses, une italienne et une espagnole, "ont réussi à s'échapper et à se cacher dans la forêt" avec un groupe de jeunes filles.
Selon la presse italienne, la sœur Maria De Coppi, octogénaire, travaillait au Mozambique depuis les années 1960. La mission hébergeait des personnes qui ont fui leur foyer à cause des attaques jihadistes dans le pays. Les violences ont fait près de 4.000 morts depuis octobre 2017, selon l'ONG Acled qui collecte des données dans les zones de conflit, et provoqué la fuite de 820.000 personnes. (VOA)
« Rendre compte au peuple de Guinée ». Ce mardi, dans un grand hôtel de Conakry, les porte-paroles de la présidence et du gouvernement ont organisé une conférence de presse pour marquer cette première année de pouvoir et de gestion des militaires du CNRD, alors que les tensions politiques sont vives et que la crise économique s’aggrave.
Une tenue militaire et un costume pour deux institutions. À gauche, le colonel Amara Camara pour la présidence, à droite, Ousmane Gaoual Diallo pour le gouvernement. Le colonel Camara choisit de revenir sur les réussites des autorités. « La corruption est en train d’être combattue en Guinée, déclare-t-il. La justice est en train d’être forte en Guinée. Le vivre ensemble est en train d’être une réalité en Guinée ».
Si la durée de la transition a été fixée à 36 mois, la presse comme les Guinéens s’interrogent sur la date qui fixe le début de cette période cruciale. « On a validé les 36 mois le mois de mai dernier, répond Ousmane Gaoula Diallo. On peut dire qu’on est déjà dans la démarche des 36 mois. Donc il n’y a aucun tabou là-dessus ». (RFI)
Plus de 60 personnes ont été tuées fin août lors d'un nouveau massacre dans la région éthiopienne de l'Oromia, la plus vaste et la plus peuplée du pays, a annoncé mardi la Commission éthiopienne des droits humains (EHRC). L'EHRC, institution publique statutairement indépendante, dit dans un communiqué avoir "appris d'habitants et de responsables qu'en deux jours d'attaques, plus de 60 personnes avaient été tuées, plus de 70 blessées et des domiciles et du bétail pillés".
Selon elle, plus de 20.000 personnes ont été déplacées par ces attaques ayant visé plusieurs localités du woreda (district) d'Amuru, dans la zone administrative d'Horo-Gudru entre les 29 et 31 août, "après le départ pour un autre endroit des forces de sécurité déployées dans la zone", rapporte l'EHRC.
L'EHRC indique que les attaques ont été commises par des hommes armés venus de localités du district ou de la région voisine de l'Amhara, après la mort de trois membres de la communauté amhara, tués par l'Armée de libération de l'Oromo (OLA), lors d'une opération de ce groupe rebelle oromo actif dans la région. (AFP)
La Cour constitutionnelle angolaise a rejeté lundi la demande d'un parti principal d'opposition, l'UNITA, visant à annuler les résultats des élections générales qui ont donné la victoire au parti au pouvoir, le MPLA. Le tribunal a jugé que la plainte de l'UNITA ne remplissait pas les conditions pour lui permettre d'annuler les résultats des élections générales.
L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) a porté plainte après que la commission électorale du pays a déclaré la semaine dernière le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) vainqueur des élections nationales. (Reuters/VOA)
Au moins 35 civils ont été tués et 37 autres blessés lundi 5 septembre lors de l'explosion d'un engin artisanal au passage d'un convoi de ravitaillement dans le nord du Burkina Faso, entre Djibo et Bourzanga, a indiqué le gouverneur de la région du Sahel. "Un des véhicules transportant des civils dans ledit convoi a explosé au contact d'un engin explosif improvisé. Le bilan provisoire fait état, outre les 35 morts, de 37 blessés, tous civils", indique le communiqué du gouverneur, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho.
Ces convois, escortés par l'armée, ravitaillent des villes du nord soumises à un blocus de groupes jihadistes. "Les éléments de l'escorte ont rapidement sécurisé le périmètre et pris des mesures pour porter assistance aux victimes. Les blessés ont été pris en charge et les cas difficiles évacués vers des structures appropriées", poursuit le communiqué qui indique que le convoi quittait le nord du pays pour aller vers la capitale Ouagadougou. "Le convoi de ravitaillement était composé de conducteurs civils et des commerçants", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Lundi 5 septembre, avait lieu aux Pays-Bas, à Rotterdam, le sommet pour l’adaptation au changement climat en Afrique. Si les dirigeants européens ont boudé l’événement, de nombreux chefs d’États africains y étaient présents. Ce rendez-vous devait notamment servir de prélude à la COP27, la conférence de Charm el-Cheikh de novembre prochain sur les changements climatiques.
Ce «sommet sur l’adaptation en Afrique » - le premier du genre - a eu lieu dans le vieux port de Rotterdam, dans un bâtiment flottant qui a été ouvert l’an dernier pour servir de siège au Centre mondial pour l’adaptation. Une organisation internationale censée aider les gouvernements à mettre sur pied des solutions leur permettant de mieux affronter le changement climatique.
Autres partenaires de l'événement : la Banque africaine de développement, le Fonds monétaire international, l'Initiative d’adaptation pour l’Afrique et le Forum de la vulnérabilité climatique. Plusieurs dirigeants africains ont fait le voyage jusqu'à Rotterdam, notamment le président sénégalais et actuel président de l’Union africaine, Macky Sall, de même que le président du Ghana, Nana Akufo-Addo. (RFI)
La situation continue de se dégrader en Éthiopie. Alors que les combats ont repris il y a une semaine après cinq mois de trêve, gouvernement et rebelles de la région du Tigré se sont mutuellement accusés, mercredi 31 août, d'avoir ouvert de nouveaux fronts dans le nord du pays. Cette extension possible du conflit intervient au lendemain d'un nouveau raid aérien contre la capitale du Tigré, Mekele, le deuxième depuis la reprise des hostilités le 24 août, dans des zones des régions de l'Amhara et de l'Afar entourant la pointe sud-est du Tigré.
Dans un communiqué publié mercredi matin, le gouvernement éthiopien a accusé les rebelles d'avoir "étendu leur offensive à d'autres zones" du nord de l'Éthiopie, dans la zone administrative de Wag (nord-est de l'Amhara), dans le Wolkait, un district de l'ouest du Tigré, et dans des zones de l'ouest de l'Amhara frontalières du Soudan. Interrogé par l'AFP, Getachew Reda, porte-parole des autorités rebelles du Tigré, a en retour accusé le "régime Abiy" d'avoir "lancé une offensive dans ces zones". (France24 avec AFP)
Alors que l’Angola rendait hommage, dimanche 28 août, à son ancien président José Eduardo dos Santos, le pays est toujours en attente toujours des résultats définitifs des élections générales du mercredi 24 août.
Selon les résultats provisoires donnés jeudi par la Commission nationale électorale, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), du président sortant João Lourenço arrive en tête avec un peu plus de 51% des voix. Derrière, se trouve l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), d’Adalberto Costa Junior avec un peu plus de 44% des voix.
Les commémorations nationales n’ont pas mis de frein à la contestation de ces résultats provisoires.
Après la confirmation par les autorités d'un cas atteint du virus Ebola à Béni, les pouvoirs publics et les organisations organisent la riposte. Selon l'OMS, la campagne de vaccination a commencé ce jeudi 25 août : 200 doses de vaccin sont administrées aux personnels soignants, puis aux quelque 160 cas contact du patient zéro.
Les autorités peuvent compter sur l'appui de la société civile pour sensibiliser la population. Dans le domaine, la région, qui a déjà connu l'épidémie d'Ebola, n'en est pas à son coup d'essai. (RFI)
Le Niger a décidé de provoquer des pluies à l’aide de produits chimiques face à la sécheresse qui a engendré cette année une sévère crise alimentaire dans ce pays aride, a appris, jeudi 25 août, l’AFP auprès des services de la météorologie du pays. Cette technologie de « pluies provoquées » consiste, à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone.
« Il fallait agir sur ce problème de sécheresse » afin d’avoir « beaucoup plus de jours de pluie et augmenter par la même occasion la quantité des pluies », a expliqué Katiellou Gaptia Lawan, directeur de la météorologie nigérienne, qui pilote l’opération avec le consortium malien Ibi Air. Il souligne qu’il y a au Niger « beaucoup de séquences sèches prolongées qui perturbent le développement des cultures et des pâturages ».
Selon lui, les interventions ponctuelles doivent donc cibler essentiellement des zones de cultures ou de pâturage, lorsque celles-ci connaissent « de longs répits pluviométriques ». En raison de la sécheresse et des violences djihadistes qui ont empêché les paysans de cultiver leurs champs, le Niger est frappé cette année par une grave crise alimentaire.
Selon le gouvernement, plus de 4,4 millions de personnes sont en insécurité alimentaire « sévère », soit environ 20 % de la population. Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants risque d’être de 12,5 %, dépassant le seuil d’urgence de 10 % fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Emmanuel Macron se rend en Algérie ce jeudi 25 août pour une visite de trois jours, à l'invitation du président algérien Abdelmadjid Tebboune. C’est sa deuxième visite en tant que chef de l'État, et il sera accompagné d'une large délégation d'environ 90 personnes. Avec cette visite, le chef de l'État français espère tourner la page d'une séquence difficile dans les relations entre les deux pays, et se projeter vers l'avenir. ...
Emmanuel Macron arrive à Alger avec l'ambition de renouer le lien. En restant trois jours et en se rendant aussi à Oran, il veut montrer l'importance de cette visite et s'adresser à toute l'Algérie, et surtout à la jeunesse. Le chef de l'État français rencontrera notamment de jeunes entrepreneurs. L'objectif affiché est de poser un « socle » pour refonder la relation et parler d'avenir, et pas seulement de la question mémorielle, même si le président souhaite poursuivre le travail d'apaisement des mémoires, engagé en France avec le rapport Stora. (RFI)
Plus de 340 000 personnes ont été touchées depuis fin juin par des inondations au Tchad, pays parmi les moins développés de la planète, selon un bilan provisoire de l’ONU consulté mercredi par l’AFP. « Le bilan provisoire des inondations est de 341 056 personnes affectées, soit 55 123 ménages, dans 11 des 23 provinces », y compris la capitale N’Djamena, a affirmé dans un communiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
Des pluies diluviennes ont touché depuis plusieurs semaines ce pays enclavé d’Afrique centrale. Les personnes « affectées » sont celles ayant du « abandonner leur logement » et qui ont « perdu des biens », a précisé à l’AFP les services d’Ocha au Tchad, ajoutant que, « pour rappel, 256 000 personnes ont été sinistrées par les inondations en 2021 et 388 000 en 2020 ».
Le 19 août, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU avait annoncé que 22 personnes avaient été tuées depuis juin au Tchad par des précipitations exceptionnelles. (Le Monde avec AFP)
Les assises du dialogue national inclusif et souverain ont enfin repris mercredi après-midi, après quelques jours de report. Les participants au DNIS se sont retrouvés au palais du 15 janvier de Ndjamena, avec pour ordre du jour la rédaction d’un règlement intérieur devant assurer le bon fonctionnement des débats à venir.
Mais l’audience a été très vite suspendue, après seulement une petite heure de travaux, et près de deux heures de retard à l’ouverture. (RFI)
Deux organisations ont déposé une plainte ce mercredi au Nigeria, visant à la fois la Commission nationale de l'audiovisuel (NBC) et le président Muhammadu Buhari, pour empêcher la fermeture de plus de 50 stations de radio et de chaînes de télévision dans le pays.
Le régulateur a expliqué que celles-ci se trouvent dans l'illégalité, car elles n'ont pas renouvelé leur autorisation de diffusion, et leur a posé un ultimatum. (RFI)
La saison des pluies a commencé depuis plusieurs semaines au Tchad. Des averses torrentielles et des inondations ont touché le pays. Au moins une trentaine de personnes ont déjà péri. Une réunion interministérielle s’est tenue, la semaine dernière, pour tenter de trouver des solutions. En attendant, à Ndjamena, les habitants vivent dans la crainte de nouvelles fortes pluies.
Au quartier el-Gazas, les habitants vivent les pieds dans l’eau. Tongs en main et pantalon retroussé, Haroune arpente les rues inondées. « On n'arrive pas à rouler ! C'est impossible, l'eau dépasse les genoux », commente-t-il. Sa maison aussi est dans l’eau. Il a dû évacuer sa famille. « S'il y a d'autres pluies, la maison va tomber. On est dans le risque », lâche Haroune.
Dans le quartier, les habitants s’organisent, craignant de nouvelles pluies. Ibrahim Souleymane scrute le ciel, inquiet : « Il y a des nuages, c'est sûr qu'il va pleuvoir d'ici au soir. L'eau va encore augmenter et détruire tous les quartiers. Là, on est en train de faire sortir l'eau avec la pompe... » (RFI)
Raila Odinga, deuxième de l'élection présidentielle kényane du 9 août, a déposé en ligne un recours devant la Cour suprême contestant les résultats, a annoncé, lundi 22 août, un de ses avocats à l'AFP. Figure de l'opposition soutenue pour cette élection par le président sortant Uhuru Kenyatta, Odinga avait annoncé son intention de contester les résultats annoncés le 15 août par la commission électorale (IEBC) qu'il avait qualifiés de "parodie".
Selon ces résultats, il était devancé par le vice-président sortant William Ruto d'environ 230 000 voix (50,49 % contre 48,85 %). Le recours "leur a déjà été envoyé et ils le verront bientôt", a déclaré, lundi matin, Daniel Maanzo, qui fait partie de l'équipe juridique de l'homme politique de 77 ans. ...
La plus haute instance judiciaire du pays dispose de 14 jours pour rendre sa décision et, en cas d'annulation du scrutin, une nouvelle élection doit se tenir dans les 60 jours. (France24 avec AFP)
Mercredi 17 août, Raila Odinga et sa coalition ont confirmé qu’ils allaient déposer un recours devant la cour suprême pour contester l’annonce de la victoire de William Ruto par le président de la commission électorale lundi.
Pendant ce temps, William Ruto, lui, présentait les priorités de son futur gouvernement devant les élus de sa coalition, presque comme si de rien n’était. (RFI)
Une majorité absolue, la plus courte possible, s’est finalement dessinée à l’Assemblée nationale sénégalaise. Le député et ancien maire de Dakar (2007-2012) Pape Diop s’est en effet rallié, jeudi 11 août, à la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY). Celle-ci cumule désormais 83 sièges sur les 165 que compte l’Hémicycle, talonnée par l’intercoalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (YAW)-Wallu Sénégal forte de 80 parlementaires.
Pape Diop a été élu aux législatives du 31 juillet sur l’une des trois listes issues de coalitions ultra minoritaires. Chacune avait obtenu un seul siège. Elles s’étaient alors imposées en « arbitre » pour départager les deux blocs du pouvoir et de l’opposition, au coude à coude. Un tel clivage au Parlement est inédit dans l’histoire sénégalaise et devrait contraindre le président Macky Sall, à la tête du Sénégal depuis 2012, d’adapter sa politique et de négocier davantage. (Le Monde)
La nouvelle loi fondamentale, qui renforcera nettement les prérogatives du chef de l’Etat, a été approuvée par un peu plus de 2,6 millions de personnes, a annoncé le président de l’Isie. Le taux de participation a été considéré comme très faible à 30,5%. L’opposition qui dénonce depuis un an le coup de force du 25 juillet 2021 de Kais Saied par lequel il s’est arrogé tous les pouvoirs, et les défenseurs des droits humains ont mis en garde contre un danger de retour de la dictature avec la nouvelle Constitution.
"La Constitution entre en vigueur à partir de l’annonce des résultats définitifs, de sa promulgation par le président et sa publication au journal officiel", a dit Farouk Bouasker. Le rejet par le tribunal administratif de tous les recours contre le processus référendaire a "confirmé l’intégrité et la transparence de l’Isie", a ajouté Farouk Bouasker, estimant que son institution a "subi une vague sans précédent d’accusations de certains partis politiques et d’organisations de la société civile". (Belga)
Les Kényanes ont réalisé une percée historique lors des élections du 9 août, décrochant notamment 26 sièges de députées synonymes d'un pas supplémentaire vers la parité. La campagne avait déjà été atypique avec un nombre record de candidates, dont trois figurant comme colistières des quatre prétendants à la présidence.
Mardi dernier, 22,1 millions d'électeurs devaient choisir leur nouveau président, ainsi que 290 députés, 47 sénateurs, 47 gouverneurs de comté et 1.450 membres des assemblées de comtés. Parmi les 16.100 candidats, les Kényans ont élu 26 députées, contre 23 en 2017, sept gouverneures, contre trois en 2017, et trois sénatrices. (AFP)