Dans l’est de la RDC, l’avancée des rebelles du M23 provoque la panique
17/11/2022
Quelques coups de feu tirés en l’air par des militaires congolais ont suffi à affoler des milliers de personnes. Mardi 15 novembre, les déplacés du camp de Kanyaruchinya, une localité de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont préparé leurs baluchons en seulement quelques minutes. Tous avaient déjà quitté leurs villages d’origine quelques semaines plus tôt, fuyant les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les insurgés du Mouvement du 23-Mars (M23).
Au total, au moins 188 000 Congolais ont déjà pris la route à cause du conflit, selon les Nations unies. Mardi, les familles se sont remises en chemin, matelas sur la tête et vêtements emballés à la hâte dans des sacs en plastique. Direction Goma, la capitale provinciale.
« En début d’après-midi, des soldats FARDC sont arrivés en masse et ont voulu forcer le passage à la barrière de Kanyaruchinya. La population a pensé qu’ils fuyaient le front, témoigne Jean-Claude Mambo Kawaya, président de la société civile locale (un regroupement d’associations citoyennes). Déjà dans la matinée, des rumeurs circulaient sur la progression des rebelles. »