En RDC, explosion du cobalt artisanal, face noire de l’énergie verte
23/06/2023
La région de Kolwezi concentre l’exploitation de ce minerai, où les mines congolaises représentent au moins 25 % de l’extraction, échappant ainsi aux entreprises chinoises qui contrôlent 70 % de l’activité. Ils ressemblent à n’importe quels camions de chantier. Leurs remorques, qui débordent de sacs remplis de pierres, soulèvent des vagues de poussières le long des quelque 400 kilomètres de route reliant Kolwezi au poste-frontière de Kasumbalesa, porte de sortie des produits miniers du Katanga congolais vers la Zambie et le reste du monde.
Un œil averti notera cependant que ce ne sont pas des véhicules comme les autres : ils transportent des tonnes de « concentrés », des minerais de cuivre et de cobalt bruts extraits par des creuseurs artisanaux et objet d’un trafic très lucratif et très organisé.
Ces exportations sauvages, issues pour la plupart d’exploitations artisanales, avaient progressivement disparu au cours de la dernière décennie grâce à l’application d’une réglementation obligeant à transformer les minerais sur place. Elles sont réapparues à grande échelle, tirées par un relâchement des contrôles et, surtout, l’explosion du marché mondial de la demande du cobalt. (Le Monde avec AFP)