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La Libye, « enfer » pour les femmes sur le chemin de l’Europe  21/06/2021

L’esclavage sexuel, pour Aïcha, ça n’arrivait qu’aux autres, dans les reportages télévisés. Mais quand elle s’est retrouvée en Libye, enfermée dans une chambre après avoir fui une vie difficile en Guinée, elle s’est crue « foutue » : « J’avais quitté un cauchemar pour tomber en enfer. » Pour beaucoup de migrants, la Libye, devenue depuis 2014 une plaque tournante vers l’Europe, est synonyme de racket et de violences, voire de tortures.
 
Mais pour les femmes, c’est aussi un risque majeur de sévices sexuels, viols ou prostitution forcée dans un contexte d’impunité totale. Aïcha a fui la Guinée en 2019 après cinq fausses couches : pour sa belle-famille et le voisinage, elle était stérile ou sorcière. En fait, la jeune femme était diabétique.

Désespérée face aux médisances et conflits familiaux, cette jeune diplômée en hôtellerie a voulu « juste disparaître » de son pays. Elle a pris contact avec une ancienne amie ayant visiblement réussi en Libye, qui lui a fait miroiter un succès similaire et lui a avancé de l’argent pour la rejoindre. « Je n’ai même pas vu le pays : dès mon arrivée, on m’a enfermée, j’étais esclave » (Le Monde avec AFP)
 

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