Peu d'informations sur le coronavirus parviennent aux communautés autochtones du Congo
12/08/2021
Les peuples autochtones représentent environ 10% de la population du Congo-Brazzaville. Nombreux vivent encore au cœur des forêts, loin des systèmes d’information modernes. Le président du Réseau national des peuples autochtones du Congo (RENAPAC), Jean Nganga, a profité de la journée internationale des populations autochtones, célébrée le 9 août, pour appeler les autorités congolaises à associer les leaders pygmées dans la campagne de vaccination anti-covid.
"Même ceux qui sont en ville n’y croient pas, combien de fois eux qui sont au village ! Nombre d’entre eux n’ont jamais entendu parler de cette maladie", indique M. Nganga qui plaide pour que le RENAPAC soit associé dans la sensibilisation des autochtones. "Quand cela va échouer, on va accuser les autochtones, alors qu’on aurait dû travailler ensemble", tempête-t-il. Au village Peke, à 5 Km de Ouesso, dans le nord du Congo, une communauté des pygmées vit dans la confusion quant au coronavirus.
Selon les témoignages des membres de cette communauté, nombreux ne maitrisent pas cette pandémie. La police les oblige à porter le masque, sans trop de pédagogie. Quelques-uns, plus instruits, comprennent. "Nous avons eu l’information de cette maladie par les policiers qui arrêtaient les gens. Mais il y a ceux qui ignorent que la maladie existe", témoigne Paul Assan, leader pygmée à Peke. (VOA)