La présidente taiwanaise Tsai Ing-wen
La présidente Tsai Ing-wen pense que la Chine est mécontente que Taïwan ait «renforcé ses relations ces dernières années avec des démocraties partout dans le monde».
La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a dénoncé lundi les «constantes menaces» de Pékin contre son île devant le Parlement du Belize, son seul allié qui, avec le Guatemala, lui reste en Amérique centrale après la rupture du Honduras.
Taïwan est confrontée à «de constantes menaces et pressions» de la Chine, a dénoncé Tsai Ing-wen. «Le voisin de l’autre côté du détroit de Taïwan» est mécontent, selon elle, que l’île nationaliste ait «renforcé ses relations ces dernières années avec des démocraties partout dans le monde».
La présidente de Taïwan, qui conclut à Belize une tournée auprès de ses deux alliés centre-américains, a déploré que son île «continue d’être exclue d’organisations internationales et de pouvoir servir comme membre actif de la communauté internationale».
«Une seule Chine»
Elle a salué dans le Belize «le plus puissant avocat pour la participation» de l’île nationaliste au concert international et comme «relais de la voix des 23 millions d’habitants de Taïwan».
La tournée de Tsai Ing-wen au Guatemala et au Belize intervient une semaine après la décision du Honduras de suivre l’exemple de quatre autres pays d’Amérique centrale qui ont choisi de nouer des relations diplomatiques avec Pékin au détriment de Taïwan.
Après la rupture avec le Honduras, seulement 13 États au monde reconnaissent Taïwan. Au nom du principe «Une seule Chine», Pékin ne permet à aucun pays d’avoir des relations à la fois avec la Chine continentale et l’île nationaliste.
Tsai Ing-wen s’envolera mardi du Belize pour la Californie où elle doit rencontrer le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy.
Riposte
La Chine a promis de «riposter» à une éventuelle rencontre entre les deux responsables. Washington, qui a pourtant accordé sa reconnaissance diplomatique à Pékin en 1979, est l’allié le plus puissant de l’île ainsi que son principal fournisseur d’armes.
En août dernier, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre américaine des représentants, avait déjà provoqué l’ire de Pékin.
La Chine avait procédé en représailles à de très importants exercices militaires autour de l’île – une démonstration de force sans précédent.
«Nous exhortons les États-Unis à ne pas continuer de jouer avec le feu sur la question de Taïwan (…). Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu. Ce n’est pas une menace», a martelé à Washington Xu Xueyuan, chargée d’affaires à l’ambassade de Chine. (AFP)