Le ministère de la Défense a détecté mardi neuf navires de guerre chinois et 26 aéronefs autour de l’île, un jour après l’annonce par Pékin de la fin de ses manœuvres militaires.
La Chine a mobilisé «des aéronefs militaires ce matin et a traversé la ligne médiane depuis le nord, le centre et le sud», a rapporté mardi le ministère de la Défense, ajoutant que les navires avaient été détectés vers 11 h 00 locales (05 h 00 en Suisse).
Pékin avait lancé samedi des exercices militaires, baptisés «Joint Sword», autour de Taïwan pour une durée de trois jours, lors desquels des simulations de frappes ciblées et un exercice d’encerclement de l’île autonome ont eu lieu.
La Chine considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle vise cette réunification par la force si nécessaire.
Cette démonstration de force est intervenue après la rencontre mercredi en Californie entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le speaker de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, à laquelle Pékin avait promis de réagir.
«Instabilité»
Le ministère taïwanais de la Défense a dit avoir détecté 12 navires de guerre et 91 avions au dernier jour de l’opération, lundi, et le franchissement de la zone d’identification de défense aérienne (ADIZ) par 54 de ces aéronefs.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a condamné lundi les manœuvres militaires, quelques heures après leur achèvement officiel, estimant que la Chine se servait des relations entre Taipei et Washington comme d’une «excuse pour lancer des exercices militaires, créant de l’instabilité à Taïwan et dans la région».
«Bien que l’exercice militaire de la Chine ait pris fin, notre armée et notre équipe de sécurité nationale continueront à rester à leur poste et à défendre le pays», a expliqué Tsai Ing-wen dans une publication sur Facebook.
A l’issue de «Joint Sword», l’armée chinoise a déclaré avoir «achevé avec succès» ses manœuvres militaires. Un destroyer américain a quant à lui mené lundi une «opération de liberté de navigation» dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin. Une «intrusion» immédiatement dénoncée par la Chine. (AFP)