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Des organisations lancent la MESURe contre l'effondrement du Sénégal

Mardi 27 Décembre 2022

Photo d'archives
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1.Posté par Me François JURAIN le 28/12/2022 08:01
IL est en effet grand temps que des "voix de la sagesse" s'élèvent, au milieu de ce cloaque nauséabond que les politiques, de tous bords et de tous poils, nous imposent, en ayant et tenant des propos totalement irresponsables et dangereux: ces agissements, et ces comportements, à commencer par le premier d'entre eux, nous ont menés tout droit là où nous sommes maintenant, c'est à dire au bord de la guerre civile. Un Président de la République se doit, dès le premier jour de sa nomination, d'être le Président de tout un peuple: pour se faire, il doit impérativement démissionner de son poste de Président du parti sur lequel il s'est fait élire, afin de devenir le Président de tous un peuple, de tous les Sénégalais: restant le Président d'un Parti, à savoir ici l'APR, il ne peut être Président de la République, mais restera toujours le Président de l'APR. Se faisant, il se décrédite lui même, et perd sinon sa légitimité, son autorité. Un Président se doit de respecter tout son peuple, et lorsqu'il déclare, sans sourciller:" je veux réduire l'opposition à sa plus simple expression", cela veut tout simplement dire qu'il veut réduire à néant tous ceux qui ne penent pas comme lui, (c'est à dire, à ce jour, la moitié du peuple sénégalais quand même) il sort du rôle d'un Président de la République, pour rester dans le rôle (et encore, le respect ca existe aussi) de chef de parti. Et cela ne peut qu'attiser les haines et les rancœurs, camp contre camp, alors même que le Président de la République doit avant tout rassembler, surtout dans un continent comme l'Afrique, où le problème ethnique n'ai jamais bien loin. Lorsqu'un Président trahi l'engagement qu'il a pris envers son peuple tout entier (03 Avril 2012) en faisant l'exact contraire de ce à quoi il s'était engagé, il devient un traitre à la nation. Lorsqu'un Président laisse se développer une corruption, des détournements de fonds d'état, sans précédant dans l'histoire du Pays, il devient un délinquant. Lorsqu'un Président met la justice, institution indispensable à toute démocratie, sous coupe réglée, qu'il met sous son coude les dossiers sulfureux de ses amis, fait enfermer les opposants qu'il juge dangereux pour les prochaines élections, il devient un mafieux. Enfin, lorsqu'un Président dirige le pays avec sa famille, même élargie, qui s'approprient le pays entier avec ses richesses, pille, vole sans vergogne, et surtout sans impunité aucune, les deniers de l'état, au vu et au su de tous, il devient le Parrain d'un gang mafieux. Et voilà pourquoi, à ce jour, le pays se trouve au bord du gouffre, à deux doigts d'une guerre civile qui ne veut pas dire son nom, et qui risque de se transformer un guerre ethnique si l'on n'y prend garde. D'autant que deux camps, les principaux, ont rendu atone les autres, plus sages, plus modérés, mais aussi avec le sens des valeurs morales plus aiguisées. Nous sommes dans un pays où il y a quand même près de la moitié de la population qui vit sous le seuil de pauvreté: que fait on pour sortir de la misère? RIEN; nous sommes dans un pays où le taux d'illettrisme avoisine également les 50%: que fait on pour combattre ce fléau: RIEN. Ou plutôt, ci, on fait du béton, du béton, et encore du béton. Je ne dis pas qu'il n'est pas yutile, voire indispensable, de créer ou rénover les infrastructures, il faut bien sur le faire. Mais ici, au SENEGAL, en 2022, il n'y a pas un centimètre cube de béton, qui ne soit entaché par un scandale financier, sur-facturation, détournement de fonds, ect...et l'on ne parle pas de petites sommes: si, en France, un Président de l'assemblée nationale a été contraint de démissionner pour un homard et quelques bouteilles de champagne, ici, des individus incultes et inutiles, sont devenus milliardaires, en quelques mois, uniquement grâce à la corruption et l'impunité qui leur est accordée par le Parrain qui s'est arrogé tous les pouvoirs. La constitution n'est plus qu'un chiffon de papier, le Conseil constitutionnel est devenu une assemblée de clown bien sages, dont le rôle consiste uniquement à recopier les brouillons que leur envoie le Parrain de ce clan mafieux. Voilà comment et pourquoi on en arrive à la situation dans laquelle on se trouve. Autrefois, la cohésion du peuple, son unité, était assurée par les chefs religieux de chaque Confrérie: malheureusement, ceux ci, en mettant un doigt dans la politique, et en se laissant corrompre par le Parrain d'un clan mafieux, ici un hopital, ici une autoroute, quelques avantages au membres de la famille de ces chefs, ect...ne sont plus crédibles, ne sont plus audibles: ils ne voient plus rien, n'entendent plus rien, et ne disent plus rien. Demain, il sera trop tard, et demain, c'est quoi: des larmes, du sang, et des morts: beaucoup de morts. Le Parrain de ce gang mafieux ne laissera pas son pouvoir, il entend bien le garder le plus longtemps possible, et longtemps, c'est le temps qu'il lui faut pour assurer à lui même, sa femme, son beau frère, et ses amis,, une impunité totale ad vitam aeternam. Nous avons changé d'époque, mais nous avons aussi changé de système. Aujourd'hui, l'information circule à la vitesse de la lumière, et tout se sait, tout se prouve. Un président est donc surveillé, étroitement surveillé: par ses opposants, c'est la règle du jeu, mais aussi par ses amis qui lui veulent du mal. Et également par la presse, contrepouvoir indispensable dans toute démocratie: le Chef du gang mafieux emprisonne les journalistes qui le dérangent. Avec toutes ces méthodes qui n'ont rien à voir avec des processus politiques, mais qui ne sont que des méthodes de voyous, de gangsters, de chef mafieux, il n'y a rien d'étonnant à ce que l'on en soit arrivé là où nous en sommes. Et parce que personne n'a rien dit, n'a rien fait jusque là, et bien le pire ne pourra pas être évité. Il y aura des morts, beaucoup de morts, et toutes les autorités, qu'elles soient politiques ou religieuses, auront ces morts sur la conscience et les mains à jamais tâchées de sang. Oui, il faut arrêter ce massacre annoncé, mais comment? D'un côté, un chef de gang mafieux qui sur-arme à outrance sa gendarmerie, afin de réprimer dans la force et dans le sang, ceux qui s'opposeront à sa volonté et celle de ses caporaux, en face une jeunesse désabusée, dépitée, sans espoir et sans avenir, prête à en découdre quitte à y laisser leur vie (de toutes façons, on est déjà mort ici, me confiait un jour un jeune sénégalais), au milieu, tout un peuple, qui ne demande qu'une seule chose: vivre en paix, avoir un avenir, pouvoir penser, rêver à des jours meilleurs. Et sur les côtés, ceux qui se taisent parce qu'ils ont été corrompus par le Chef du gang mafieux, donc, ils ne veulent pas prendre parti, mais ils ne veulent rien faire de peur de fâcher le chef de gang, avec lequel ils savent qu'ils auront beaucoup plus d'avantage à en tirer que de s'opposer à lui, voire même le raisonner: qui n'est pas de son avis est contre lui, car l'homme est fourbe, revanchard, et ne vit, ne respire que par et pour l'argent.
Alors oui, que des hommes de bonne volonté , aux opinions politiques différentes, se réunissent, en faisant comme à la mosquée, laisser ses opinions politiques à l'entrée, pour essayer de sauver ce qui peut encore l'être, c'est une bonne chose, voire une excellente nouvelle. Empêcheront ils le massacre: j'en doute, mais au moins, ils l'atténueront, et remettront de la clarté là où d'autres ont jeté un voile obscur sur tout le pays.
Courage, et bonne chance!
Me François JURAIN

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