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Force régionale ouest-africaine – « Si la Cédéao veut aller à l’assaut des chefs d’Etat qui envisagent un 3e mandat… » (La plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg, communiqué)

Dimanche 11 Décembre 2022

« Les Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO se sont encore illustrés, d’une bien curieuse manière, en décidant, à l’issue du sommet tenu le 4 décembre 2022, à Abuja, de « mettre en place une force régionale dont le mandat inclura la restauration de l’ordre constitutionnel partout où il est menacé dans la sous-région ».
 
Cette décision formulée au point 25 du Communiqué final du sommet peut paraitre louable de prime abord. Car nul ne saurait cautionner, tolérer ou encourager la prise de pouvoir par la force et la rupture de l’ordre constitutionnel dans un pays lorsqu’aucune raison vitale pour la population de ce pays ne le justifie.
 
Mais à y regarder de près, cette décision cache de nombreuses incohérences qui sont nées de l’incapacité des Chefs d’État à assumer une position claire et nette contre la mal gouvernance, les tripatouillages constitutionnels et le détournement des règles démocratiques qui sont, dans bien des cas, les principales causes des ruptures constitutionnelles.
 
La plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg s’interroge sur la nature et la portée du mandat d’une telle force.
 
** Aura-t-elle vocation à intervenir en amont, pour s’interposer entre un Président mal aimé qui impose un troisième mandat à son peuple et ce peuple lui-même lorsqu’il se soulève pour défendre sa constitution et ses libertés?
 
**  Va-t-elle attendre qu’il y ait des centaines voire des milliers d’arrestations, de disparus et de morts avant d’intervenir?
 
Dans sa formulation, la décision dit que la force sera mise en place pour « restaurer l’ordre constitutionnel partout où il est menacé ».
 
Or, il ne fait pas de doute que ce qui menace l’ordre constitutionnel partout dans la sous-région, c’est bien la volonté de certains Chefs d’État d’imposer un troisième mandat. Est-ce à dire que la force irait à l’assaut de tous les Chefs d’État qui envisagent un troisième mandat? Si c’est le cas, vivement alors qu’elle voit le jour!
 
En vérité, comme c’est souvent le cas, les Chefs d’État de la CEDEAO ont cherché à s’attaquer à des actes qui sont pourtant clairement engendrés par leurs pratiques politiques, sans avoir la grandeur et la responsabilité de parler des causes. Tout le monde sait que c’est la volonté de certains Chefs d’État de briguer un troisième mandat illégitime et illégal, contre la volonté clairement exprimée par leur peuple, quia fini d’embraser leur pays, en les plongeant, depuis, dans une instabilité durable.
 
Tout le monde sait que la volonté prêtée à certains Chefs d’État, dont celui du Sénégal, le Président Macky Sall, de briguer un troisième mandat anticonstitutionnel, a placé leur pays dans l’œil du cyclone et dans une situation de vulnérabilité et de danger sans précédent.
 
Les plus en vue parmi les pays qui marchent à reculons sont la Cote d’Ivoire, le Sénégal et le Togo. Ils continuent leurs manœuvres pour bloquer toute possibilité de réforme du Protocole et empêcher ainsi que la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux n’y soit introduite.
 
Restant saisi de la question de la révision du Protocole de la CEDEAO à l’effet d’y introduire la limitation des mandats, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg invite les Chefs d’État progressistes et démocratiques de la région à poursuivre les discussions avec toutes les parties prenantes, y compris les partis politiques d’opposition, les mouvements citoyens et de la société civile, ainsi qu’avec tous les militants de la démocratie, des droits humains et de la bonne gouvernance conformément aux décisions du Sommet de Juillet 2022 à Accra.
 
La plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg compte lancer une initiative sous-régionale dans ce sens pour mobiliser, sensibiliser et organiser les partis politiques, mouvements citoyens et plus généralement les citoyens de la CEDEAO pour obtenir la limitation des mandats présidentiels à deux. »
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1.Posté par Me François JURAIN le 13/12/2022 10:29
Malheureusement, toutes ces organisations, CEDEAO, UNION AFRICAINE, ne sont en fait que des "syndicats du crime", car aucun dirigeant des cinquante quatre pays d'afrique n'a les mains propres, tous, -pour laisser une chance, je dirai "l'immense majorité" - d'entre eux sont corrompus jusqu'à la moelle, ne respectent pas la constitution de leur pays, et tripatouillent les élections, à qui mieux mieux.
Le problème, c'est que le reste du monde est lassé de ces Présidents voyous, à qui plus personne n'accordent le moindre soupçon de sincérité et de crédibilité. Tous les pays d'Afrique sont indépendants, depuis 1960, à peu près. Depuis soixante ans, s'il fallait additionner les milliards de milliards de dollars qui ont été versés à tous les pays d'Afrique, par la banque mondiale, par la banque de développement, par la banque européenne, par les pays indépendamment des organismes mondiaux, le chiffre serait vertigineux, et ce continent serait, à coup sur, un des plus développé de la planète. Au lieu de cela, les pays d'Afrique comptent les populations parmi les plus pauvres du monde, le taux d’illettrisme y est inégalé, la corruption atteint un paroxysme inquiétant. Alors, oui, le reste du monde est lassé de l'Afrique, de tous ces dirigeants qui n'ont en tête qu'une idée, SE SERVIR, au lieu de SERVIR, et qui ne se font élire que dans un seul but, faire la même chose que leu prédécesseur, en pire. Le reste du monde est lassé, et maintenant, ne veut plus donner, et exige d'être remboursé. Trop longtemps, on a laissé faire, avec il faut aussi le reconnaitre, la complicité de certains pays européens ou autres, qui y trouvaient aussi leur intérêt, mais la grandeur d'un chef d'état, c'est de pouvoir et savoir dire NON quand l'intérêt de son pays l'exige.
Le problème, c'est qu'une population toute entière est contaminée par un seul chef d'état voyou, et les peuples, eux, ne méritent pas ça.
Alors, oui, malheureusement et pour longtemps, l'AFRIQUE ne sera pas prise au sérieux, et la voix de l'Afrique restera inaudible.
Cette question du troisième mandat devrait être solutionnée depuis longtemps. En FRANCE, elle est en vigueur depuis plusieurs décennies, et elle ne pose absolument aucun problème: aucune voix ne s'élève pour dire que, éventuellement, dans certaines circonstances, ect... aucune masturbation cerébrale concernant ce problème n'est évoquée, car elle serait tout simplement ridicule: deux mandats, c'est deux mandats, point final. D'ailleurs, le ministre-tailleur de la justice au sénégal, rappelé dernièrement au combat pour venir expliquer l'exact contraire de ce qu'il avait expliqué lors de la réforme de la constitution avait été très clair, se payant même le luxe de répéter trois fois que son mentor ne pourrait plus se représenter en 2024: nul besoin de le répéter trois fois, c'est clair, non!
Au delà du non respect de la constitution, existe un autre problème dont personne ne fait attention, et c'est bien dommage. Il s'agit de l'état civil. Le fichier de l’état civil sénégalais est assez catastrophique, j'ai pu constater, personnellement et pour le compte d'amis sénégalais, que dans bien des cas, c'était "le grand n'importe quoi!" Le problème, c'est que si vous avez un fichier d'état civil fiable et sans contestation possible, vous avez un fichier électoral présentant les mêmes vertus! et de cela, nos chefs d'état voyous n'y tiennent absolument pas, sinon, comment, au moment des élections déplacer quelques milliers d'électeurs d'une commune à l'autre, ou autres manigances permettant d'assurer un résultat connu d'avance, et bien évidemment à la faveur de celui qui a seul pouvoir d'agir dans le sens qui lui est favorable. Nous l'avons vu au SENEGAL, depuis 2012, mais pas que: et avec de telles manœuvres, vous voudriez encore que l'Afrique soit prise au sérieux?
En côte d'Ivoire, OUATARA a "forcé le destin", en imposant à son peuple un troisième mandat: contrairement à ce qui avait été dit, la FRANCE n'était pas dans le coup, et ce n'est que sur insistance de Madame OUATARA qui entretient avec Madame MACRON des rapports d'amitié, que le Président MACRON a accepté de recevoir -uniquement à déjeuner- OUATARA, à condition que cela se fasse dans la plus stricte discrétion. Mais ce président africain n'a pas obtenu ce qu'il voulait, à savoir, l'adoubement de la FRANCE pour un troisième mandat. Résultat, la Côte d'Ivoire, qui était une des économies les plus forte du continent, s'est fait doubler par l'Egypte et le MAROC; de même pour l'Afrique du SUD, embourbée dans un scandale (un?) financier dont le Président semble être mouillé jusqu'au deux oreilles. Ce qui se prépare au SENEGAL n'est pas mieux, puisque le Président félon, qui a trahi son peuple dès le 3 avril 2012, avait, dès cette date, l'intention ferme et bien ancrée, de faire non pas deux mandats, non pas trois, mais quatre: l'avenir nous dira s'il réussira son funeste pari: rien n'est gagné, mais il ne renoncera pas.
Mais lorsque l'on voit ce qui se passe au CAMEROUN, au RWANDA, ou ailleurs, on ne peut que s'inquiéter de l'avenir de ce continent.
Un pays ne peut se développer, grandir, évoluer, que si, un moment donné, il y a une alternance. La plupart des pays développés et démocratiques ont opté pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. Cela permet à une nouvelle classe dirigeante de se préparer, et à l'opposition, si le peuple décide de changer de majorité, d'être prête à gouverner et dérouler son programme conformément à ses engagements, sans perdre de temps. Le fait qu'une majorité en place, s'éternise dix ans, quinze ans, vingt ans voire plus, bloque et paralyse des générations entières de potentiels ministres ou Président, qui auraient pu avoir les capacités de gouverner et servir le pays conformément à leurs engagements approuvés par un peuple tout entier. Au lieu de cela, et le SENEGAL est un exemple parfait, on a affaire à un homme et sa famille, son clan, qui s'approprient littéralement le pays tout entier et ses richesses, autorise la corruption à grande échelle, protège les membres du clan de toutes les malversations, grâce à l’intervention d'un procureur voyou, honte de l'institution à laquelle il appartient, comme on l'a vu ces dernières années (dix huit dossiers de l'ofnac bloqués par cet individu peu recommandable, un président qui se vante de ne pas mettre en prison ses amis, des affaires bloquées (BOUGAZELLI, PRODAC, ect..pour ne citer que celles là), qui se moque de la constitution comme d'une guigne: cela rappelle un peu, pour qui connait l'histoire de FRANCE, la période du moyen age, où le seigneur d'une contrée, d'une province, avait droit de vie ou de mort sur tous ses sujets, taillables et corvéables à merci, au seul motif que les terres lui appartenaient. Alors, pas étonnant que ce Président, avec son compère OUATARA, et son complice togolais, freinent des deux fers une éventuelle modification des statuts de la CEDEAO, pour introduire la limitation à deux mandats! pour eux, c'est illimité: c'est à eux de décider, en seigneur et maître, ce qu'ils doivent faire et à personne d'autre. De
l'alternance, ils ne veulent surtout pas en entendre parler, car les crimes et les délits qu'ils ont commis, pendant leur magistère, s'ils sont couverts par une immunité Présidentielle, ne le deviennent plus en cas d'alternance, et il suffirait que l'alternance soit représentée par un énergumène qui décide que son prédécesseur (et sa clique) doivent rendre des comptes, je crains fort que l'agrandissement rendu nécessaire de REBEUSS nécessite la restitution de plusieurs terrains généreusement attribués à,quelques monarchies du golf, ou autres heureux bénéficiaires! Et de cela, les intéressés le savent pertinemment, et pour cause! une règle non écrite veut que, le suivant remercie son prédécesseur (même s'il n'en pense pas un mot, ce qui est généralement le cas) et on le laisse partir avec les milliards, même volés, pour autant qu'il ne s'exprime plus, et surtout pas sur la politique de son successeur. Mais Macky SALL, par orgueil, a rompu la tradition, en faisant enfermer le fils de son prédécesseur, ce qui, même si cela semblait bien mérité pour le condamné, n'est pas forcément un bon calcul pour Macky SALL lui même, qui savait pertinemment qu'il allait s'inscrire dans la durée, c'est à dire jusqu'en 2034! Et le problème maintenant est double: le premier, c'est que la machination à laquelle avait pensé notre Président voyou, de faire revenir son comparse du QUATAR, pour qu'il se présente au premier tour en opposant, mais au deuxième tour pour Macky SALL a échoué: le plus quatarien des senégalais n'a aucune envie de se fourvoyer dans cette aventure dont il a tout à perdre, et on le comprend parfaitement, mais le deuxième, c'est que se retrouvant seul et totalement isolé, il ne peut qu'instaurer une dictature dans le pays, afin de régner par la terreur: c'est pourquoi on emprisonne à qui mieux mieux, on ne vous convoque plus à la gendarmerie, on vous enlève, y compris sur la voie publique, et celui qui émet la moindre critique sur le régime en place peu se voir enfermer illico pour "divulgation de fausses nouvelles pouvant nuire à l'intérêt du pays"! Bon, tout cela ne pourrait être qu'anecdotique, mais malheureusement, ne l'est pas. Car pendant ce temps là, pendant toutes ces décennies, le Président roi va nommer à la tête des ministères, des entreprises publiques, des gens totalement incompétents (voir les nominations qui se suivent et se ressemblent) Mais qui ont pour unique mérite, d'admirer (ou faire semblant) leur mentor, et surtout le lui dire de manière à ce qu'il le sache. Et pendant ce temps là, tous les brillants cerveaux que compte le pays, et qui se rendent bien compte que le choix est vite fait: soit vous êtes du bon côté, c'est à dire avec lui, et vous aurez tout ce que vous voudrez, soit sans être contre, mais pas d'accord, et là le pire est à craindre pour vous! Donc, la seule solution, et bien c'est l'expatriation, et c'est ainsi que les plus brillants des sénégalais se retrouvent en europe, au CANADA, ou aux états unis. 2034, c'est loin, c'est dans douze ans, et en douze ans, un garçon ou une fille sénégalais, plein d'avenir et désireux de réussir, ne peut se permettre de perdre douze ans de sa vie et de sa carrière.
Voilà pourquoi l'alternance, pour tous les pays du monde, est indispensable, et voilà pourquoi ceux qui font barrage à l'alternance, sont des criminels, qui sacrifient des générations entières de leur populations à leurs intérêts mercantiles personnels.
Le jour où l'AFRIQUE toute entière aura compris ça, et qu'elle appliquera cette règle démocratique de l'alternance, ce jour là, elle pourra venir "jouer dans la cour des grands", et sa voix sera entendue.
En attendant, et comme c'est normal, l'AFRIQUE ne pourra pas être prise au sérieux, malheureusement au détriments de tous les peuples d'AFRIQUE qui valent mieux que cela, et surtout mieux que leurs dirigeants.
Me François JURAIN

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