La Direction générale des renseignements extérieurs va recruter 800 personnes dans les mois à venir, relate Ouest-France. Des espions, mais pas que, puisque près de 250 métiers sont concernés.
Vous ferez peut-être partie de la prochaine génération d'espions que la Direction générale des renseignements extérieurs (DGSE) veut recruter. Comme le rapporte Ouest-France, le service de renseignement français recrute tous azimuts pour compenser des départs, mais aussi augmenter ses rangs. Ces recrutements ont été rendus possibles grâce à la loi de programmation militaire, adoptée en juillet et qui prévoit 413 milliards pour les Armées.
"Entre 2024 et 2030, nous allons recevoir plus de 700 effectifs supplémentaires", explique la DGSE. Près de 800 agents en 2023, mais pas seulement de futurs espions.
"Nous avons 248 métiers. Nous cherchons des géo-analystes comme des ingénieurs", précise la direction de la DGSE auprès de nos confrères.
Parmi toutes les futures recrues, il y aura trois profils. Près de la moitié de fonctionnaires, avec une sélection drastique : vingt-cinq admis en catégorie A pour 1.000 candidats. Il y aura aussi 20% de militaires et enfin 35% de contractuels.
Ceux-ci devraient intégrer des postes au sein de la direction technique et de l’innovation en signant des contrats de trois ans renouvelables une fois. Puis, s'ils le veulent, ils pourront rester durablement dans l'entreprise.
Répondre à un "univers concurrentiel"
Pour cela, le service de renseignements français a déployé les grands moyens, en multipliant les offres d'emploi sur différentes plateformes (LinkedIn, Welcome to the Jungle et autres JobTeaser).
Mais alors que chaque offre se termine par "Restez discret sur votre candidature", la DGSE souhaite que sa campagne soit connue :
"on peut dire que nous sommes agressifs. Nous voulons recruter les meilleurs et nous sommes dans un univers extrêmement concurrentiel", détaille à Ouest-France Bernard Émié, le directeur général de l'administration.
Car la DGSE le sait, dans cet univers "concurrentiel", les profils qu'elle recherche sont très convoités ailleurs.
Pour cela, il faut donc proposer des rémunérations en phase avec le marché : "Nous sommes à un bon niveau, au moins pour les six premières années. À moyen terme, il y a un écart qui se creuse avec les Gafam par exemple", concède le responsable du recrutement.
L'administration met aussi en avant ses atouts, comme son "sens du service", "l'intérêt de la mission" et un univers "à la pointe des évolutions techniques".
Pour ceux qui seraient intéressés, le processus d'entrée reste strict : six mois environ pour répondre à une enquête de sécurité. Et après, il faudra rester extrêmement discret sur son travail ! [6Medias]