Le parquet général de Paris a requis l’abandon des poursuites engagées contre le professeur Tariq Ramadan dans 3 des 4 affaires de viol dans lesquelles il est accusé, a appris Anadolu auprès de l’intéressé, jeudi.
Dans son réquisitoire, l’avocat général de la chambre de l’instruction de la Cour d’Appel de Paris, saisi dans le cadre d’un appel formulé par la défense, est ainsi venu partiellement contredire les réquisitions formulées par le parquet de Paris en juillet 2022 et qui allaient dans le sens d’un renvoi devant la Cour d’Assises pour les 4 viols pour lesquels il était poursuivi.
« J’ai déjà été acquitté en suisse et depuis 6 ans en France on a commencé à m’accuser pour 6 soi-disant viols et plus le temps avançait et plus les accusations tombaient. De 6 on est passé à 5, de 5 on est passé à 4 et maintenant il n’en reste plus qu’un », a réagi Tariq Ramadan dans une déclaration exclusive à Anadolu.
Selon l’islamologue « il y a tellement de mensonges, tellement de contre-vérités » dans cette affaire qu’il est nécessaire de préciser que la dernière plaignante pour laquelle le parquet général requiert le maintien des poursuites « a milité dans les milieux d’extrême-droite pro-nazis et antisémites ».
« Même cette dernière accusation ne repose que sur le fait qu’il y a plus de vraisemblance par rapport aux mensonges des autres », a-t-il poursuivi.
Une prochaine audience est par ailleurs prévue devant la Cour d’appel de Paris pour statuer sur l’ordonnance de mise en accusation rendue en juillet 2023 par les juges d’instruction saisis dans ce dossier.
À noter que les réquisitions du parquet général de Paris concernent les affaires impliquant Henda Ayari, Mounia Rabbouj et Nais Lorain.
Pour rappel, Tariq Ramadan a déjà été acquitté par la justice suisse en mai 2023 alors qu’il comparaissait pour des faits de graves accusations de viol et de contrainte sexuelle. [AA]