Une frappe israélienne sur une école a fait 30 morts samedi dans la bande de Gaza en guerre, selon le Hamas, tandis que onze personnes ont été tuées par une roquette sur le plateau du Golan annexé par Israël, tirée par le Hezbollah depuis le Liban, d'après l'armée israélienne.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a affirmé que le mouvement islamiste libanais paierait "le prix fort" pour cette attaque qui a frappé la ville arabe de Majdal Shams. Le Hezbollah a de son côté nié en être l'auteur.
Il s'agit de "l'attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, en référence à la date de l'attaque du Hamas contre Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, enflammant la région depuis lors.
Le Hezbollah, allié du mouvement islamiste palestinien, a ouvert, dès le 8 octobre, un front contre Israël à leur frontière commune et échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne.
Le tir de roquette est intervenu après l'annonce par une source de sécurité libanaise que quatre combattants du Hezbollah avaient été tués par une frappe israélienne dans le sud du Liban.
Malgré les appels internationaux au calme dans la région et au cessez-le-feu dans le territoire palestinien, la guerre se poursuit sans relâche dans la bande de Gaza assiégée.
Dans son centre, "l'école Khadija, qui abritait une unité médicale de fortune dans la région de Deir al-Balah’’, a été victime d’une frappe israélienne ‘’qui a fait 30 martyrs et plus de 100 blessés", a déclaré le ministère de la Santé du Hamas dans un communiqué.
"J'ai été choqué par la scène", raconte à l'AFP Moustafa al-Rifati: "les gens volaient, leurs têtes, leurs jambes et leurs mains volaient".
C'est au moins la huitième fois qu'une école est touchée depuis le 6 juillet. Selon la Défense civile de Gaza, la structure abritait environ 4.000 déplacés.
L'armée israélienne a indiqué de son côté avoir ciblé des "terroristes" qui opéraient depuis l'école.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a condamné cette frappe sur X, et le chef de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à réitéré son appel "à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des civils".
Selon l'ONU, plus de 180.000 Palestiniens ont fui Khan Younès depuis lundi. "C'est la cinquième fois que je suis déplacé", confie l'un d'eux à l'AFP. [AFP]