Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mercredi à Conakry, à l'appel de l'opposition, pour exiger l'organisation d'élections locales qui n'ont plus lieu depuis 12 ans, a constaté un correspondant de l'AFP.
Les principaux leaders de l'opposition étaient en tête du cortège, assis sur le capot de leurs véhicules, qui s'est achevé par un meeting sur l'esplanade du Stade du 28 septembre, le principal terrain sportif de Guinée.
"En refusant d'organiser ces élections, (le président) Alpha Condé fait preuve d'ignorance, d'amateurisme et d'incompétence à la tête de notre pays", a lancé le leader de l'Union des forces du changement (UFC), Aboubacar Sylla.
Des élections locales, les premières depuis le précédent scrutin de 2005, auraient dû se tenir en février en vertu d'un accord conclu en octobre 2016 dans le cadre du dialogue politique national entre le pouvoir, l'opposition, la société civile et les partenaires internationaux de la Guinée.
Mais depuis lors, les discussions sur le calendrier patinent, malgré les manifestations organisées par l'opposition.
Les manifestants portaient mercredi des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire "Nous voulons des élections communales maintenant" ou encore "Alpha Condé est un incapable".
L'opposition a par ailleurs apporté son soutien aux habitants de Boké, qui protestent contre l'absence d'électricité, depuis le début du mois, dans cette ville située à quelque 300 km au nord-ouest de la capitale. Au cours des dix derniers jours, des heurts dans cette cité minière ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés.
"Les populations de Boké, les manifestants de Boké sont dans leur droit, ils ont droit aux services sociaux de base les plus élémentaires, l'eau et l'électricité, ils ont aussi droit à l’emploi", a déclaré le responsable de l'Union pour la démocratie en Guinée (UDG), Dembo Sylla.
A la fin de la manifestation, deux personnes ont été blessées par balles et ont dû être opérées d'urgence, a indiqué un médecin s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Ancien opposant historique, Alpha Condé est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d'Afrique de l'Ouest, régie jusqu'alors par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux.
Malgré la richesse de son sous-sol en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population de Guinée vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU. (AFP)
Les principaux leaders de l'opposition étaient en tête du cortège, assis sur le capot de leurs véhicules, qui s'est achevé par un meeting sur l'esplanade du Stade du 28 septembre, le principal terrain sportif de Guinée.
"En refusant d'organiser ces élections, (le président) Alpha Condé fait preuve d'ignorance, d'amateurisme et d'incompétence à la tête de notre pays", a lancé le leader de l'Union des forces du changement (UFC), Aboubacar Sylla.
Des élections locales, les premières depuis le précédent scrutin de 2005, auraient dû se tenir en février en vertu d'un accord conclu en octobre 2016 dans le cadre du dialogue politique national entre le pouvoir, l'opposition, la société civile et les partenaires internationaux de la Guinée.
Mais depuis lors, les discussions sur le calendrier patinent, malgré les manifestations organisées par l'opposition.
Les manifestants portaient mercredi des pancartes et des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire "Nous voulons des élections communales maintenant" ou encore "Alpha Condé est un incapable".
L'opposition a par ailleurs apporté son soutien aux habitants de Boké, qui protestent contre l'absence d'électricité, depuis le début du mois, dans cette ville située à quelque 300 km au nord-ouest de la capitale. Au cours des dix derniers jours, des heurts dans cette cité minière ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés.
"Les populations de Boké, les manifestants de Boké sont dans leur droit, ils ont droit aux services sociaux de base les plus élémentaires, l'eau et l'électricité, ils ont aussi droit à l’emploi", a déclaré le responsable de l'Union pour la démocratie en Guinée (UDG), Dembo Sylla.
A la fin de la manifestation, deux personnes ont été blessées par balles et ont dû être opérées d'urgence, a indiqué un médecin s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Ancien opposant historique, Alpha Condé est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d'Afrique de l'Ouest, régie jusqu'alors par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux.
Malgré la richesse de son sous-sol en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population de Guinée vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU. (AFP)