Bruno Retailleau souhaite durcir la régularisation des personnes immigrées. Le secteur de la restauration s’y oppose. Sur RMC, plusieurs restaurateurs ont manifesté leur mécontentement.
La nouvelle circulaire de Bruno Retailleau fait réagir. Le ministre de l’Intérieur a demandé, jeudi 23 janvier dernier, aux préfets de durcir les conditions de régularisation des personnes immigrées. Un dispositif que les restaurateurs contestent. Ils sont très remontés. Plusieurs ont fait part de leur mécontentement sur RMC.
"Ils sont nombreux. Moi j'en ai 6 qui vont être en cours de régularisation dans les deux ans et demi. J'en ai un en avril, je suis obligé de m'en séparer. Comment on va faire ?", s'interroge Alain Fontaine. Restaurateur depuis 50 ans, les travailleurs étrangers sont devenus essentiels dans son restaurant parisien.
Cathy Mounié, gérante d’une brasserie depuis 15 ans, est dans la même incompréhension. "On va demander à monsieur Retailleau de venir en cuisine s'occuper de faire sortir les plats. Moi dans mon équipe, depuis bien longtemps, j'ai beaucoup de Sri-lankais en cuisine. De toute façon, c'est un peu les seules personnes qui veulent bien travailler", fait-elle savoir.
Des personnes intégrées
Parmi les nouvelles recommandations du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau souhaite désormais que les préfets exigent une présence minimum de sept ans sur le territoire français. Face à cette situation, L’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), veut rencontrer le ministre pour exposer son opposition.
"Ce sont des gens qui sont intégrés dans la vie économique de l'entreprise, dans la vie sociale de leur lieu d'habitation, qui cotisent", explique Frank Delvau, président de l'Umih Paris/Île-de-France. Les professionnels du secteur demandent également à figurer sur la liste des métiers en tension.
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