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Inondations: "lente" décrue dans l'ouest, état de catastrophe naturelle "accéléré"

Samedi 1 Février 2025

Redon (Ille-et-Vilaine) et la "vingtaine" d'autres communes de l'ouest touchées par les inondations, où la décrue s'annonce "lente", auront accès à un dispositif de reconnaissance d'état de catastrophe naturelle "accéléré", a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

 

"La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle (...) C'est un dispositif qu'on va simplifier, accélérer", a déclaré à la presse M. Retailleau, expliquant que les communes allaient pouvoir effectuer les démarches en ligne et qu'une première réunion se tiendrait "dès jeudi prochain".

 

En déplacement à Redon aux côtés de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, et de la ministre déléguée à la Ruralité, Françoise Gatel, il a assuré que "toutes les communes qui sont touchées - le préfet de région en a relevé plus d'une vingtaine déjà - vont pouvoir avoir accès à ce dispositif".

 

Mais la décrue s'annonçant "lente", M. Retailleau a aussi dit souhaiter "l'accélérer pour faire en sorte que les maisons d'habitation, les espaces publics puissent être libérés de l'eau le plus vite possible".

 

Sur les quais de Redon, où les trottoirs étaient de nouveau visibles samedi, des pompes de grande capacité tournaient à plein régime, en vrombissant. Des moyens supplémentaires vont encore être déployés pour atteindre une capacité de pompage capable de "vider une piscine olympique toutes les heures", a indiqué le ministre.

 

"Ça a bien baissé quand même. J'ai été voir sur le canal et le port, ça baisse dur. Pas autant sur la Vilaine", observe Henri, interrogé par l'AFP dans le centre-ville samedi matin.

 

Le pic de la Vilaine étant passé, les départements de l'Ille-et-Vilaine, du Morbihan et de la Loire-Atlantique sont redescendus en vigilance orange.

 

Ils ont rejoint la Somme, l'Oise, le Val-d'Oise, l'Eure et la Sarthe, maintenus en vigilance orange crues par Météo-France.

 

Le tronçon de la Vilaine médiane est repassé en vigilance jaune et "l'amélioration des conditions météorologiques favorise les décrues en cours sur les tronçons de la Vilaine aval et de la Seiche", précise Vigicrues dans son dernier bulletin.

 

"Sur ces deux tronçons maintenus en vigilance orange, les niveaux restent élevés et il faudra attendre plusieurs jours pour un retour à des conditions non débordantes", prévient l'organisme de prévisions.

 

- "Culture du risque" -

 

"On n'a eu aucune victime parce que les choses ont été anticipées", a souligné Bruno Retailleau, après avoir salué les pompiers, gendarmes et CRS mobilisés. Il s'agit d'"une séquence très traumatisante, notamment pour les habitants, quand on voit son habitation qui est inondée, quand on doit évacuer sa propre maison", a-t-il ajouté.

 

Depuis le début de cet épisode de crues dans l'ouest, qui a également touché plus en amont certains quartiers de Rennes le week-end dernier, quelque 1.108 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, dont 150 à Redon et 370 à Saint-Nicolas-de-Redon, de l'autre côté de la Vilaine, en Loire-Atlantique.

 

Une cellule d'écoute et de soutien psychologique a été mise en place selon la mairie de Redon.

 

"Les habitants vont rentrer dans leur maison, ils vont constater des dégâts et très vite il va falloir désormais réparer", a dit M. Retailleau.

 

"Avec le début très lent de la décrue, le retour des habitants commence à s’organiser dans certains secteurs des communes touchées", a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique samedi après-midi. "La réintégration des habitants se fera progressivement, secteur par secteur, uniquement sur les zones accessibles. Les demandes de retour doivent être adressées à la mairie", souligne-t-elle.

 

"C'est un phénomène qui est lié au dérèglement climatique", a tenu à rappeler Agnès Pannier-Runacher, appelant à "accélérer cette culture du risque qui nous permet d'intervenir sereinement face à des événements qui vont se multiplier". L'objectif étant, pour la ministre, d'"éviter des dommages qui finalement, on le voit, coûtent beaucoup plus cher que les investissements qu'on pourrait faire".

 

A la mi-journée, "63 routes en Ille-et-Vilaine, notamment dans le secteur de Redon", étaient coupées et déviées et la circulation des trains restait "interrompue entre Rennes et Redon dans les deux sens de circulation", selon la préfecture du département. [AFP]

 
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