La Corée du Nord a tiré mercredi trois missiles balistiques vers la mer du Japon, quelques heures après le départ de la région du président Américain Joe Biden venu en Asie pour, entre autres, réaffirmer son soutien à la Séoul et Tokyo face à la menace nucléaire de Pyongyang.
L'état-major sud-coréen a indiqué que ces projectiles avaient été lancés à 06H00 (21H00 GMT), 06H37 et 06H42 depuis Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon, mais n'a pas précisé de quels types exacts de missiles il s'agissait.
Les gardes-côtes japonais ont évoqué un "possible missile balistique", et ont demandé aux navires de rester loin de tout débris tombé en mer.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a immédiatement convoqué une réunion du Conseil de sécurité nationale, ont fait savoir ses services.
Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d'armement, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l'attitude "hostile" des Etats-Unis.
Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait également son premier en cinq ans.
Le gouvernement américain avait dit ces derniers jours s'attendre à une "provocation" de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé mardi soir une tournée en Corée du Sud et au Japon.
Pendant son séjour à Séoul, le président américain et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu'un déploiement dans la péninsule d'avions de chasse ou de missiles, "pour se préparer à une attaque nucléaire".
Un accroissement des manoeuvres américano-sud-coréennes risque de mettre en colère Pyongyang qui considère ces exercices comme des répétitions générales d'invasion. Ces manoeuvres ont été réduites ces dernières années en raison de la pandémie, et pour permettre aux prédécesseurs de MM. Biden et Yoon, Donald Trump et Moon Jae-in, de tenter un rapprochement avec la Corée du Nord.
- "Bonjour. Point final" -
Peu avant de quitter la Corée du Sud dimanche pour le Japon, Joe Biden avait lancé un singulier message à Kim Jong Un.
Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il avait un message pour le dirigeant nord-coréen, le président a répondu par un laconique: "Bonjour. Point final".
Une façon de faire savoir que Washington reste ouvert au dialogue avec la Corée du Nord, même en l'absence de réciprocité.
Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l'échec d'un sommet en 2019 entre M. Kim et le président américain de l'époque Donald Trump. Le régime nord-coréen a ignoré toutes les offres de dialogue formulées par Washington.
Pendant son voyage en Corée du Sud, M. Biden avait également indiqué que Washington avait proposé de fournir des vaccins contre le Covid-19 à la Corée du Nord, mais n'avait "pas reçu de réponse".
Depuis début mai, plus de trois millions de personnes ont été atteintes de "fièvre", selon le terme employé par les médias officiels, et 68 en sont mortes en Corée du Nord, selon le dernier bilan officiel publié mercredi.
Le pays, dont les 25 millions d'habitants ne sont pas vaccinés, s'est totalement coupé du monde depuis le début de la pandémie pour se prémunir contre le virus, mais la flambée des contaminations au variant Omicron dans les pays voisins a fini par mettre en échec cette stratégie.
La manière dont cette crise sanitaire va influer sur les décisions militaires du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est la grande inconnue qu'Américains, Sud-Coréens et Japonais essayent de tirer au clair.
Le 12 mai, la Corée du Nord avait procédé à un essai de missile balistique le jour même où le dirigeant Kim déclarait pour la première fois une "urgence" à cause de l'épidémie de Covid. (AFP)
L'état-major sud-coréen a indiqué que ces projectiles avaient été lancés à 06H00 (21H00 GMT), 06H37 et 06H42 depuis Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon, mais n'a pas précisé de quels types exacts de missiles il s'agissait.
Les gardes-côtes japonais ont évoqué un "possible missile balistique", et ont demandé aux navires de rester loin de tout débris tombé en mer.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a immédiatement convoqué une réunion du Conseil de sécurité nationale, ont fait savoir ses services.
Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d'armement, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l'attitude "hostile" des Etats-Unis.
Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait également son premier en cinq ans.
Le gouvernement américain avait dit ces derniers jours s'attendre à une "provocation" de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé mardi soir une tournée en Corée du Sud et au Japon.
Pendant son séjour à Séoul, le président américain et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu'un déploiement dans la péninsule d'avions de chasse ou de missiles, "pour se préparer à une attaque nucléaire".
Un accroissement des manoeuvres américano-sud-coréennes risque de mettre en colère Pyongyang qui considère ces exercices comme des répétitions générales d'invasion. Ces manoeuvres ont été réduites ces dernières années en raison de la pandémie, et pour permettre aux prédécesseurs de MM. Biden et Yoon, Donald Trump et Moon Jae-in, de tenter un rapprochement avec la Corée du Nord.
- "Bonjour. Point final" -
Peu avant de quitter la Corée du Sud dimanche pour le Japon, Joe Biden avait lancé un singulier message à Kim Jong Un.
Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il avait un message pour le dirigeant nord-coréen, le président a répondu par un laconique: "Bonjour. Point final".
Une façon de faire savoir que Washington reste ouvert au dialogue avec la Corée du Nord, même en l'absence de réciprocité.
Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l'échec d'un sommet en 2019 entre M. Kim et le président américain de l'époque Donald Trump. Le régime nord-coréen a ignoré toutes les offres de dialogue formulées par Washington.
Pendant son voyage en Corée du Sud, M. Biden avait également indiqué que Washington avait proposé de fournir des vaccins contre le Covid-19 à la Corée du Nord, mais n'avait "pas reçu de réponse".
Depuis début mai, plus de trois millions de personnes ont été atteintes de "fièvre", selon le terme employé par les médias officiels, et 68 en sont mortes en Corée du Nord, selon le dernier bilan officiel publié mercredi.
Le pays, dont les 25 millions d'habitants ne sont pas vaccinés, s'est totalement coupé du monde depuis le début de la pandémie pour se prémunir contre le virus, mais la flambée des contaminations au variant Omicron dans les pays voisins a fini par mettre en échec cette stratégie.
La manière dont cette crise sanitaire va influer sur les décisions militaires du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est la grande inconnue qu'Américains, Sud-Coréens et Japonais essayent de tirer au clair.
Le 12 mai, la Corée du Nord avait procédé à un essai de missile balistique le jour même où le dirigeant Kim déclarait pour la première fois une "urgence" à cause de l'épidémie de Covid. (AFP)