Des centaines de personnes se sont rassemblées lundi matin à Paris sur le pont Alexandre III et l'esplanade des Invalides au passage des cercueils des 13 soldats français tués la semaine dernière au Mali, avant qu'un hommage national présidé par Emmanuel Macron ne leur soit rendu dans l'après-midi.
La mort des 13 soldats dans la collision entre deux hélicoptères pendant une opération de nuit contre un groupe djihadiste est la perte la plus lourde essuyée par l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble du Drakkar qui avait coûté la vie à 58 parachutistes à Beyrouth en 1983.
Elle illustre la difficulté des 4.500 hommes et femmes de la force Barkhane à rétablir la sécurité au Sahel, plus de six ans après avoir chassé les djihadistes des villes du nord du Mali dont ils s'étaient emparés, ainsi que le relatif isolement de Paris dans ce combat.
Alors que le chef d'état-major des Armées, le général François Lecointre, a souligné que la France ne verrait sans doute jamais "le moment où la guerre est enfin gagnée", Emmanuel Macron a déclaré la semaine dernière que "toutes les options stratégiques" étaient à l'étude, et appelé - sans grand succès dans l'immédiat - à "une plus grande implication des alliés".
Face aux quelques voix qui se sont élevées pour demander un calendrier de retrait des soldats français du Sahel, notamment du côté de La France Insoumise, le gouvernement a choisi de faire bloc derrière le "sacrifice" de ses soldats, qualifiés de "héros" par le chef de l'Etat.
"SACRIFICE"
"Ce qui se joue au Sahel, c'est la sécurité de la France", a répété lundi matin le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur RTL.
Selon un sondage Ifop pour L'Expansion publié dimanche soir, 58% des Français continuent de soutenir l'engagement de la force Barkhane - un niveau stable depuis six ans.
Plusieurs centaines de personnes ont répondu lundi à l'appel des autorités à rendre hommage aux 13 soldats.
"On oublie trop souvent le sacrifice de ces gens", a déclaré Alban, lui-même frère d'un militaire, à Reuters. "C'est grâce à leur dévouement qu'on est un pays libre. C'est pour nous qu'ils sont morts. A ce titre-là, ça nous marque autant que la mort d'un proche."
Les corps des sept pilotes et membre d'équipage des hélicoptères et ceux des six commandos qui étaient à bord ont été rapatriés en France dimanche soir, après une cérémonie à leur mémoire à Gao, principale base de Barkhane au Mali.
Emmanuel Macron prononcera leur éloge funèbre lors de la cérémonie d'hommage national qui débutera à 15h00 (14h00 GMT) aux Invalides, en présence de 2.500 personnes dont le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Critiqué dans son pays pour ce voyage, alors qu'il ne s'était pas déplacé le mois dernier pour une cérémonie d'hommage à 30 soldats maliens tués dans la même région, IBK a justifié sa venue à Paris. "Nous n'avons aucune raison de mordre la main de ceux qui nous tendent les leurs aujourd'hui", a-t-il dit. (Reuters)
La mort des 13 soldats dans la collision entre deux hélicoptères pendant une opération de nuit contre un groupe djihadiste est la perte la plus lourde essuyée par l'armée française depuis l'attentat contre l'immeuble du Drakkar qui avait coûté la vie à 58 parachutistes à Beyrouth en 1983.
Elle illustre la difficulté des 4.500 hommes et femmes de la force Barkhane à rétablir la sécurité au Sahel, plus de six ans après avoir chassé les djihadistes des villes du nord du Mali dont ils s'étaient emparés, ainsi que le relatif isolement de Paris dans ce combat.
Alors que le chef d'état-major des Armées, le général François Lecointre, a souligné que la France ne verrait sans doute jamais "le moment où la guerre est enfin gagnée", Emmanuel Macron a déclaré la semaine dernière que "toutes les options stratégiques" étaient à l'étude, et appelé - sans grand succès dans l'immédiat - à "une plus grande implication des alliés".
Face aux quelques voix qui se sont élevées pour demander un calendrier de retrait des soldats français du Sahel, notamment du côté de La France Insoumise, le gouvernement a choisi de faire bloc derrière le "sacrifice" de ses soldats, qualifiés de "héros" par le chef de l'Etat.
"SACRIFICE"
"Ce qui se joue au Sahel, c'est la sécurité de la France", a répété lundi matin le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur RTL.
Selon un sondage Ifop pour L'Expansion publié dimanche soir, 58% des Français continuent de soutenir l'engagement de la force Barkhane - un niveau stable depuis six ans.
Plusieurs centaines de personnes ont répondu lundi à l'appel des autorités à rendre hommage aux 13 soldats.
"On oublie trop souvent le sacrifice de ces gens", a déclaré Alban, lui-même frère d'un militaire, à Reuters. "C'est grâce à leur dévouement qu'on est un pays libre. C'est pour nous qu'ils sont morts. A ce titre-là, ça nous marque autant que la mort d'un proche."
Les corps des sept pilotes et membre d'équipage des hélicoptères et ceux des six commandos qui étaient à bord ont été rapatriés en France dimanche soir, après une cérémonie à leur mémoire à Gao, principale base de Barkhane au Mali.
Emmanuel Macron prononcera leur éloge funèbre lors de la cérémonie d'hommage national qui débutera à 15h00 (14h00 GMT) aux Invalides, en présence de 2.500 personnes dont le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Critiqué dans son pays pour ce voyage, alors qu'il ne s'était pas déplacé le mois dernier pour une cérémonie d'hommage à 30 soldats maliens tués dans la même région, IBK a justifié sa venue à Paris. "Nous n'avons aucune raison de mordre la main de ceux qui nous tendent les leurs aujourd'hui", a-t-il dit. (Reuters)