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La démission d’Emmanuel Macron souhaitée par 61 % des Français, selon un sondage

Vendredi 3 Janvier 2025

Le président français Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron

Alors que la menace d’une censure plane sur le gouvernement Bayrou, Emmanuel Macron mise sur des consultations populaires pour surmonter une défiance historique. Mais les Français semblent déjà douter de leur impact, selon les résultats d'un sondage pour Le Figaro.

 

François Bayrou l’a dit : il est persuadé qu’il peut échapper à une censure. Un avis contraire à celui des Français. En effet, selon un sondage Odoxa-Backbone pour Le Figaro, 86 % des Français pensent qu’Emmanuel Macron devra nommer un nouveau Premier ministre en 2025. Pire encore, même dans le camp présidentiel, on doute : parmi les sympathisants de Renaissance, 72 % jugent le gouvernement en sursis.

 

Pour regagner de l’estime dans le cœur des citoyens, Emmanuel Macron a proposé des référendums lors de ses vœux du nouvel An. Une pratique qui vise à solliciter directement les Français sur des sujets importants. Mais rien n’y fait, puisque même si 58 % des sondés envisagent des référendums, seulement 28 % pensent que leurs résultats seront considérés. "Ces doutes rappellent une critique ancienne : en 2019, après le grand débat national, les Français lui avaient déjà reproché de ne pas avoir tenu compte des propositions citoyennes", souligne Céline Bracq, directrice de l’institut Odoxa.

 

Emmanuel Macron, une rupture inévitable ?

 

La crise politique s’aggrave donc pour Emmanuel Macron. Sa cote d’opinion est au plus bas. Le sondage indique que 61 % des Français souhaitent sa démission, soit une hausse de 7 points depuis septembre. Les sympathisants de Renaissance, eux, restent fidèles au président : 90 % d’entre eux le soutiennent jusqu’en 2027.

 

Au-delà de la sphère politique, c’est la personne en elle-même qui est critiquée. Emmanuel Macron est perçu comme autoritaire (62 %), peu attaché aux valeurs démocratiques (65 %) et déconnecté des citoyens puisque seulement 17 % le jugent "proche des gens". "Aucune qualité ne lui est prêtée, tous les défauts lui sont attribués", résume Céline Bracq.

 

L’avenir reste flou pour les Français

 

Si le recours à des référendums ou une dissolution de l’Assemblée pourrait apaiser les tensions, les Français sont divisés sur le sujet : 50 % des Français y sont favorables, et 50 % opposés. Et parmi les bords politiques, c’est le même constat. 

 

Les partisans de La France insoumise et du Rassemblement national appellent à de nouvelles élections législatives, tandis que les soutiens de Renaissance s’y montrent majoritairement défavorables. [6Medias]

 
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