Le bilan des affrontements entre l'Armée de libération nationale (ELN) colombienne et les membres de l'ex-Front 33e des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) s'est élevé à 60 morts, a annoncé dimanche le Bureau de l’ombudsman.
La violence a éclaté il y a trois jours dans la région du Catatumbo, dans le département de Norte de Santander, touchant des villes telles que Convención, Abrego, Teorama, El Tarra, Hacarí et Tibú.
Selon les rapports, une trentaine de personnes ont été blessées dans les affrontements en cours. "Les habitants fuient leurs villes. La situation est dévastatrice et il est impératif que le sens de l'humanité l'emporte.
Rien ne peut justifier cela" a déclaré le Bureau de l’ ombudsman , exhortant les autorités locales et nationales à fournir une aide humanitaire. Les médias locaux estiment que 2 500 personnes ont été déplacées, 10 femmes et 30 autres personnes ayant été détenues de force.
Opérations militaires en cours
Le président Gustavo Petro s'est entretenu avec des responsables locaux et des hauts gradés militaires à Catatumbo pour évaluer la situation. Suite à ses directives, des unités militaires ont lancé de vastes opérations pour secourir les personnes détenues et évacuer les blessés des zones de conflit.
Les affrontements, qui ont débuté le 16 janvier, auraient été déclenchés par un différend sur le contrôle des cultures de coca et des routes du trafic de drogue.
Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des corps dans les rues et des maisons saccagées. Petro avait précédemment déclaré sur X que l'ELN n'avait montré aucune intention de poursuivre la paix.
"Les crimes commis par l'ELN à Catatumbo sont des crimes de guerre. Le processus de dialogue avec ce groupe a été suspendu", a-t-il souligné.
Les négociations de paix avec l'ELN, qui ont repris en novembre 2022, ont été suspendues en septembre 2024 après une attaque contre une base militaire qui a fait trois morts et 30 blessés. Les pourparlers ont brièvement repris au Venezuela le 1er novembre 2024, mais les progrès ont été limités.
Le gouvernement colombien poursuit ses efforts pour stabiliser la région malgré les défis persistants posés par les groupes armés qui se disputent le contrôle des ressources et du territoire. [AA]
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