Le Premier ministre libanais Najib Mikati a condamné mardi soir la frappe israélienne contre la capitale Beyrouth et a convoqué le Conseil des ministres à se réunir mercredi pour discuter de cette « agression ».
Mikati a déclaré, selon un communiqué publié par son bureau : « La machine à tuer israélienne n’en a pas assez de cibler les zones libanaises du sud et jusqu’aux profondeurs de la capitale, Beyrouth, et à quelques mètres de l’un des plus grands hôpitaux du Liban".
Il a ajouté : "Cet acte criminel commis ce soir est un maillon d'une série d'opérations agressives qui ciblent des civils en violation claire et nette du droit international et du droit international humanitaire".
Il a, en outre, souligné que son gouvernement "mettra cette agression entre les mains de la communauté internationale, qui devra assumer ses responsabilités et faire pression pour obliger Israël à mettre fin à son agression et à ses menaces et à mettre en œuvre les résolutions internationales".
Il a poursuivi : "Nous nous réservons pleinement le droit de prendre toutes les mesures qui contribuent à dissuader l'agression israélienne", sans fournir plus de détails.
Mikati a indiqué qu'il a appelé le Conseil des ministres à « se réunir demain (mercredi) avec la participation de tous les ministres » pour discuter de cette « agression ».
Plus tôt mardi soir, un drone israélien a tiré plusieurs missiles sur un bâtiment à proximité du Conseil de la Choura du Hezbollah à Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth. L'agence de presse officielle libanaise a rapporté que le bombardement avait entraîné l'effondrement de deux étages d'un immeuble, tandis que le ministère libanais de la Santé a déclaré qu'il avait fait un mort et 68 blessés.
De son côté, l'armée israélienne a affirmé avoir ciblé un commandant militaire du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, évoquant sa présumée implication dans le bombardement de la ville de Majdal Shams il y a quelques jours, sans révéler son identité.
Samedi dernier, 12 personnes ont été tuées et environ 40 autres blessées suite à la chute d'un missile sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams, selon le journal Yedioth Ahronoth.
Depuis le 8 octobre, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, ont échangé des bombardements quotidiens avec l’armée israélienne à travers la « Ligne bleue » qui les sépare, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.
Les factions conditionnent l’arrêt des bombardements contre Israël, par la fin de la guerre qu’il mène, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Une guerre qui a fait plus de 130 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus. [AA]