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Niger: neuf proches de l'ancien président Mohamed Bazoum déchus de leur nationalité

Vendredi 11 Octobre 2024

L'ex président Mohamed Bazoum, toujours détenu par la junte après plus d'un an de régime militaire
L'ex président Mohamed Bazoum, toujours détenu par la junte après plus d'un an de régime militaire

Les autorités nigériennes ont annoncé, jeudi, avoir "provisoirement" déchu de leur nationalité neuf proches de l'ancien président Mohamed Bazoum écarté du pouvoir par un coup d'Etat le 26 juillet 2023.

 

Le chef de l'Etat Abdourahamane Tiani a signé jeudi 10 octobre 2024 un décret "portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions prévues et sanctionnées par la loi", a indiqué un communiqué du Secrétariat général du gouvernement lu à la télévision publique.

 

Entre autres infractions reprochées aux personnes concernées, le communiqué cite "intelligence avec une puissance étrangère en vue de l'engager à entreprendre des hostilités contre l'Etat du Niger", "complot contre l'Etat du Niger et de trahison" et "diffusion des données ou des propos de nature à troubler l'ordre public".

 

Parmi les personnes visées par la mesure de déchéance de la nationalité, on compte d'anciens membres du cabinet de Mohamed Bazoum et des responsables des structures rattachées à la présidence jusqu'au coup d'Etat du 26 juillet 2023.

 

Il s'agit de Rhissa AG Boula, ministre d'Etat à la présidence chargé des questions de sécurité, Daouda Takoubakoye, directeur de cabinet adjoint du président de la République et des généraux Abou Tarka et Waly Ibrahim Karingama, respectivement président de la Haute autorité à la consolidation de la paix (HACP) et du Centre national d'études stratégiques et de sécurité (CNESS).

 

Toutes ces personnes proches de Mohamed Bazoum ont réussi à quitter le pays aux premières heures du coup d'Etat. Installé en France, Rhissa AG Boula a bénéficié d'un statut de réfugié politique délivré par les autorités françaises en septembre dernier.

 

Le 27 août dernier, les autorités nigériennes avaient annoncé la création d'un "fichier spécial" pour les personnes accusées de terrorisme ou d'intelligence avec une puissance étrangère "dans le but de porter atteinte aux intérêts stratégiques du Niger".

 

Selon l'ordonnance créant ce fichier, toute personne y est inscrite est déchue provisoirement de sa nationalité en cas d'ouverture d'une enquête à son encontre. En cas de condamnation à une peine de cinq ans à plus, la déchéance de la nationalité devient définitive. [AA]

 

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