Le non-indépendantiste Alcide Ponga a été élu mercredi 8 janvier président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, a rapporté la presse française.
Après une première tentative infructueuse la veille (mardi), les onze membres du gouvernement de l’archipel français du Pacifique Sud se sont à nouveau rassemblés pour l’élection de leur président.
Alcide Ponga, président du mouvement Rassemblement-Les Républicains, a obtenu cette fois six des onze voix du gouvernement, indique Le Monde.
Son concurrent, Samuel Hnepeune, a obtenu trois des cinq voix indépendantistes, tandis que l’Union nationale pour l’indépendance, qui dispose de deux sièges, s’est abstenue.
Issu d’une famille kanak non-indépendantiste, et maire depuis 2014 de la petite commune minière de Kouaoua, Alcide Ponga, est le premier Kanak à occuper ce poste.
Il succède ainsi à l’indépendantiste Louis Mapou, dont le gouvernement a été renversé le 24 décembre 2024 avec le départ du parti de centre droit Calédonie ensemble.
Le nouveau gouvernement avait été désigné, mardi, par le Congrès de Nouvelle-Calédonie, l’assemblée délibérante du territoire, mais n’avait pas réussi à trouver un consensus sur un ou une présidente.
Les membres du gouvernement calédonien sont élus lors d’un scrutin de liste. En cas de démission, c’est le suivant sur celle-ci qui prend la place du démissionnaire. Seule la démission de l’ensemble de la liste entraine la chute du gouvernement.
C’est ce qui s’est produit le 24 décembre, avec le départ de Calédonie ensemble qui reprochait à l’exécutif de Louis Mapou son ‘’manque de fermeté’’ face à l’Etat français dans le cadre des discussions pour l’aide à la reconstruction du territoire, après les tensions insurrectionnelles qui ont secoué l’archipel, sur fond de contestation indépendantiste de la réforme du corps électoral.
Ces troubles violents ont coûté la vie à 14 personnes et fait plus de 2 milliards d’euros de dégâts. Le scrutin - crucial pour le territoire - qui devait avoir lieu en 2024, devrait se tenir fin 2025. [AA]