Lomé - L'opposition togolaise ayant boycotté le vote parlementaire de la révision constitutionnelle, le texte proposé par le gouvernement n'a remporté que deux tiers des voix et non les quatre-cinquième requis, le renvoyant de facto à un vote par referendum.
Le projet de loi, qui propose notamment une limitation du nombre mandats présidentiels, n'a remporté que 62 voix sur 91 (et une abstention), soit le nombre exact des députés représentants le parti présidentiel au Parlement.
"Selon l'article 144 de la Constitution, le projet de révision constitutionnelle est considéré comme adopté, s'il est voté à la majorité des 4/5e des députés(...)", a déclaré Dama Dramani, président de l'Assemblée, en clôturant la séance.
"A défaut de cette majorité, le projet de loi, adopté à la majorité des 2/3 des députés composant l'Assemblée Nationale est soumis au referendum", a-t-il souligné, ajoutant que "la parole sera donc donnée au peuple pour confirmer ce vote".
L'opposition, qui dénonce la non-rétroactivité de cette mesure qui permettrait au président Faure Gnassingbé de se représenter en 2020 et en 2025, "a choisi de ne pas prendre part à ce simulacre de plénière de l'Assemblée Nationale", a expliqué à l'AFP Eric Dupuy, porte-parole du principal parti d'opposition, l'Alliance nationale pour le changement (ANC).
57 députés seulement étaient présents pour cette séance exceptionnelle, dont 56 appartenant au parti présidentiel, l'Union pour la République (UNIR) - 6 autres ayant voté par procuration.
Une coalition de l'opposition, à travers la voix de son chef de file Jean-Pierre Fabre, a appelé ses partisans à "prendre part massivement aux manifestations", organisées dans le pays mercredi et jeudi pour demander notamment une limitation du nombre des mandats présidentiels, qui s'appliquerait de manière rétroactive.
"Nous n'aurons pas de répit, nous n'aurons pas de repos tant que M. Faure Gnassingbé n'aura pas quitté le pouvoir comme vous le lui demandez", a lancé le président de l'ANC.
Le parti présidentiel UNIR a également prévu des marches de soutien les mêmes jours.
Les 6 et 7 septembre, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues de Lomé et d'autres villes à l'appel de l'opposition.
Le président Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, Gnassingbé Eyadéma, qui est resté près de 40 ans au pouvoir, avec l'appui de l'armée et en modifiant la Constitution. De violentes manifestations et une féroce répression avaient suivi. Il a été réélu en 2010 et en 2015, lors de scrutins très contestés.
Le projet de loi, qui propose notamment une limitation du nombre mandats présidentiels, n'a remporté que 62 voix sur 91 (et une abstention), soit le nombre exact des députés représentants le parti présidentiel au Parlement.
"Selon l'article 144 de la Constitution, le projet de révision constitutionnelle est considéré comme adopté, s'il est voté à la majorité des 4/5e des députés(...)", a déclaré Dama Dramani, président de l'Assemblée, en clôturant la séance.
"A défaut de cette majorité, le projet de loi, adopté à la majorité des 2/3 des députés composant l'Assemblée Nationale est soumis au referendum", a-t-il souligné, ajoutant que "la parole sera donc donnée au peuple pour confirmer ce vote".
L'opposition, qui dénonce la non-rétroactivité de cette mesure qui permettrait au président Faure Gnassingbé de se représenter en 2020 et en 2025, "a choisi de ne pas prendre part à ce simulacre de plénière de l'Assemblée Nationale", a expliqué à l'AFP Eric Dupuy, porte-parole du principal parti d'opposition, l'Alliance nationale pour le changement (ANC).
57 députés seulement étaient présents pour cette séance exceptionnelle, dont 56 appartenant au parti présidentiel, l'Union pour la République (UNIR) - 6 autres ayant voté par procuration.
Une coalition de l'opposition, à travers la voix de son chef de file Jean-Pierre Fabre, a appelé ses partisans à "prendre part massivement aux manifestations", organisées dans le pays mercredi et jeudi pour demander notamment une limitation du nombre des mandats présidentiels, qui s'appliquerait de manière rétroactive.
"Nous n'aurons pas de répit, nous n'aurons pas de repos tant que M. Faure Gnassingbé n'aura pas quitté le pouvoir comme vous le lui demandez", a lancé le président de l'ANC.
Le parti présidentiel UNIR a également prévu des marches de soutien les mêmes jours.
Les 6 et 7 septembre, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues de Lomé et d'autres villes à l'appel de l'opposition.
Le président Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, Gnassingbé Eyadéma, qui est resté près de 40 ans au pouvoir, avec l'appui de l'armée et en modifiant la Constitution. De violentes manifestations et une féroce répression avaient suivi. Il a été réélu en 2010 et en 2015, lors de scrutins très contestés.