En Tunisie, pour commémorer le 23 janvier, journée nationale de l’Abolition de l’esclavage en Tunisie, des ONG de défense des droits humains ont réuni les familles de détenus politiques ayant lutté contre le racisme et la discrimination pour les faire témoigner à Tunis.
Ces neuf détenus, militants associatifs, chroniqueurs ou encore conseillers municipaux ont été arrêtés à quelques mois d’intervalle, officiellement pour des soupçons d’infractions financières, mauvaise gestion ou hébergement illégal de migrants. Mais leurs soutiens dénoncent à travers leurs arrestations, une criminalisation à demi-cachée de la solidarité envers les migrants...
Mustapha Jemmali, ancien directeur du Conseil tunisien pour les réfugiés, âgé de 80 ans est emprisonné depuis neuf mois, accusé d’hébergement illégal de migrants. Fadhel Jemmali, son fils, dénonce le manque d’informations autour de son dossier.
« C’est injuste parce qu’il est accusé de choses, littéralement, qu’il n’a pas faites donc on reste confiant dans notre justice parce qu’ils n’ont rien trouvé, ils continuent leur investigation et puis la vérité finira par se dévoiler. »
Parmi ces neuf personnes dans le viseur de la justice, une a eu un procès et a été sanctionnée pour avoir tenu ses déclarations médiatiques sur le racisme en Tunisie, c'est l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani. Le jugement en appel de sa condamnation à deux ans de prison doit avoir lieu ce vendredi 24 janvier. [RFI]