La police turque a tué mardi deux assaillants qui venaient de s’en prendre aux policiers gardant le palais de justice d’Istanbul, blessant trois d’entre eux et trois civils, a rapporté le ministère de l’Intérieur.
« Une attaque terroriste a eu lieu aujourd’hui contre le point de contrôle de la porte C du palais de justice de Caglayan », a annoncé le ministre Ali Yerlikaya sur « X ».
Les deux assaillants, un homme et une femme, « identifiés comme membres du groupe terroriste DHKP-C, ont été neutralisés », a-t-il ajouté.
Les blessés ont été hospitalisés. Le ministre n’a pas précisé quelles étaient les armes utilisées pour l’attaque.
Des passants ont dit avoir entendu des tirs, mais sans qu’ils puissent être attribués à ce stade à la police ou aux assaillants.
Le ministre de la Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « terrorisme ».
Toute entrée et sortie au palais de justice de Caglayan ont été temporairement suspendues.
Qualifiée de « terroriste » par Ankara et ses alliés occidentaux, l’organisation marxiste-léniniste radicale DHKP-C a revendiqué plusieurs attentats dans le passé en Turquie.
Le groupe armé d’extrême gauche « Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple », fondé il y a près de 50 ans, ne s’en prend cependant généralement pas aux forces armées turques mais vise plutôt les intérêts « impérialistes » américains et l’OTAN.
Il figure notamment sur la liste officielle des organisations terroristes de l’Union européenne et des États-Unis, qui ont offert trois millions de dollars en 2014 pour la capture de ses dirigeants.
Un kamikaze s’en réclamant s’était fait exploser en 2013 devant l’ambassade des États-Unis à Ankara, tuant un garde turc.
Le groupe avait aussi commis en 2015 une attaque contre le palais de justice d’Istanbul, tuant le procureur d’alors, Mehmet Selim Kiraz.
Plusieurs attaques attribuées ou revendiquées par différents groupes armés ont récemment visé Istanbul et Ankara.
Un homme a été tué fin janvier à Istanbul en pleine messe dans une église italienne catholique lors d’une attaque revendiquée par le groupe djihadiste État islamique.
Et deux policiers avaient été blessés en octobre lors d’un attentat revendiqué par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), contre le siège du ministère turc de l’Intérieur à Ankara. [AFP]