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Ukraine: Macron met en garde contre une escalade après les propos de Biden sur Poutine

Dimanche 27 Mars 2022

Emmanuel Macron a mis en garde dimanche contre une "escalade des mots et des actions en Ukraine", après les propos du président américain Joe Biden, qui a traité le président russe Vladimir Poutine de "boucher".
 
"Je n'utiliserais pas ce genre de propos parce que je continue de discuter avec le président Poutine", a déclaré le candidat président sur France 3. 
 
Il était interrogé sur les fortes déclarations de Joe Biden la veille à Varsovie, qui a traité M. Poutine de "boucher" pour les crimes commis selon lui par l'armée russe en Ukraine, et qui a qualifié la guerre dans ce pays d'"échec stratégique pour la Russie".
 
"Nous voulons arrêter la guerre que la Russie a lancée en Ukraine sans faire la guerre. C'est l'objectif" et "si on veut faire cela, il ne faut pas être dans l'escalade ni des mots ni des actions", a estimé Emmanuel Macron. 
 
"Nous ne devons pas, nous Européens, céder à quelque escalade. Nous ne devons pas, nous Européens, oublier notre géographie et notre histoire. Nous ne sommes pas en guerre avec le peuple russe", a-t-il insisté, en soulignant que l'Europe n'était plus dans le contexte de "la Guerre froide" entre Moscou et Washington.
 
Le candidat président a par ailleurs indiqué qu'il parlerait au président russe "demain (lundi) ou après-demain (mardi)" pour organiser une opération d'évacuation d'habitants de la ville de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, soumis à un siège et à des bombardements depuis des semaines.
 
Cette opération, qu'il avait annoncée vendredi à la suite des sommets de l'Otan et du G7 à Bruxelles, doit se faire "dans un délai rapide, absolument dans les tout prochains jours", avec la Turquie, la Grèce et les organisations humanitaires, en collaboration avec les autorités ukrainiennes et le maire de Marioupol, dont il a salué "l'héroïsme". 
 
Mettant en garde contre "le cynisme de la partie russe" sur le sujet, Emmanuel Macron a souligné qu'il y avait "un droit humanitaire international", que "nous entendons faire respecter". "Cela ne doit pas être une opération humanitaire à la main de la Russie", a-t-il averti. 
 
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