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Ukraine : la Russie touche Odessa, Zelensky réclame des systèmes de défense aérienne

Samedi 2 Mars 2024

Ukraine : la Russie touche Odessa, Zelensky réclame des systèmes de défense aérienne

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré samedi son appel à ses alliés occidentaux pour la fourniture de plus de systèmes de défense aérienne, et plus rapidement, après des attaques russes qui ont fait au moins 10 morts, dont sept à Odessa.

 

L'un de ses partenaires clés, l'Allemagne, doit pourtant faire face à une crise imprévue, après que son ministère de la Défense a confirmé "l'interception" d'échanges entre des officiers discutant d'éléments confidentiels concernant la guerre.

 

En Ukraine, une frappe russe sur un immeuble de neuf étages dans la ville portuaire d'Odessa, sur la mer Noire, a entraîné dans la nuit de vendredi à samedi la mort de sept personnes, dont un jeune enfant, selon les secours.

 

"C'est effrayant", déplore auprès de l'AFP Natalia, une habitante du quartier. "Les dégâts sont importants, il y a des vitres brisées, des voitures..."

 

Huit personnes ont également été blessées dans l'attaque, dont un enfant, d'après cette même source.
 

Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs étages d'un immeuble complètement effondrés.

 

- "Renforcer le bouclier aérien" -

 

Parallèlement, trois autres personnes ont été tuées dans des bombardements russes dans les régions de Kherson, Kharkiv et Zaporijjia, selon les autorités.

 

"La Russie continue de frapper des civils", a déploré le président Zelensky sur les réseaux sociaux.

"Nous devons renforcer le bouclier aérien ukrainien pour mieux protéger notre peuple du terrorisme russe", a-t-il demandé, "pour sauver des vies".

 

Après plus de deux ans de guerre, le dirigeant ukrainien exhorte quotidiennement ses alliés occidentaux de livrer l'assistance militaire plus rapidement, réclamant notamment des munitions, davantage de systèmes de défense aérienne et des avions de combat.

 

Or, l'aide américaine est toujours bloquée au Congrès du fait de l'opposition entre républicains et démocrates, et les Européens, dont les capacités de production sont limitées, tardent à livrer les obus promis ces derniers mois.

 

La victoire face à la Russie "dépend de vous", avait averti il y a quelques jours Volodymyr Zelensky à ses alliés occidentaux.
 

Dans ce contexte de forte pression, l'Allemagne a promis samedi une enquête après la diffusion en Russie d'échanges confidentiels entre plusieurs officiers allemands sur des livraisons d'armes à l'Ukraine, "une affaire très grave" selon le chancelier Olaf Scholz.

 

Une membre de la coalition gouvernementale a rapidement estimé que Moscou, en diffusant ses enregistrements, cherchait à "intimider" Berlin pour continuer à refuser de livrer des missiles de longue portée Taurus réclamés par Kiev.

 

- Poussée russe -

 

Selon le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, la moitié des armes occidentales promises à Kiev sont livrées avec du retard.

 

Ce problème s'ajoute à la fatigue des soldats engagés sur le front, marqués par deux ans d'une guerre éreintante, face à une armée russe plus nombreuse.

 

Les forces de Kiev ont, semble-t-il, mené leur propre attaque de drone dans la nuit de vendredi à samedi, qui a endommagé un immeuble résidentiel de Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie située à environ 1.000 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine.

 

La garde nationale russe a indiqué que "le crash d'un drone" était la cause "probable" de l'incident, qui a poussé à l'évacuation d'"une centaine de personnes".

 

Les autorités municipales avaient assuré plus tôt qu'aucune victime n'avait été recensée.

 

Le Comité d'enquête russe a, de son côté, affirmé, dans un communiqué, que l'une de ses équipes travaillant dans la région frontalière de Briansk avait été attaquée par des drones ukrainiens, faisant un blessé.

 

Sur le front, les forces russes ont, elles, grignoté du terrain ces derniers jours, s'emparant de plusieurs petits villages du Donbass (est) et forçant les Ukrainiens à réorganiser leurs lignes de défense dans la zone.

 

"La situation sur le front reste difficile, mais contrôlée", a jugé samedi le commandant en chef ukrainien, Oleksandre Syrsky, à l'issue d'une visite des troupes engagées sur le front. [AFP]

 
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