Pitang Tchalla, président de la Haute Autorité de l'Audiovisuel du Togo et ancien ministre de la Communication, proche du régime Gnassingbé père et fils, est décédé mardi à la veille d'un appel de l'opposition à manifester contre le pouvoir, a annoncé la présidence togolaise.
"J'ai appris avec beaucoup de tristesse, le décès de M. Pitang Tchalla, président de la HAAC (Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication), un homme de devoir et de grandes qualités", a écrit le président Faure Gnassingbé sur son compte Twitter.
"C'est confirmé, c'est une crise cardiaque", a expliqué à l'AFP Franck Missité, directeur de cabinet du ministre de la Communication et un de ses proches collaborateurs.
Journaliste dans plusieurs médias togolais avant de prendre la tête de la télévision nationale de 1992 à 2002, Pitang Tchalla devient un des piliers de la présidence du général Gnassingbé Eyadéma en devenant son ministre de la Communication en 2002.
"A l'époque, une autre crise politique battait son plein", se souvient M. Missité. "Pitang Tchalla faisait partie des délégations du pouvoir togolais auprès de l'Union Européenne pour lever les sanctions contre le régime Eyadéma".
L'homme, que certains de ses proches n'hésitent pas à décrire comme "une main de fer dans un gant de velours" est revenu en grâce l'année dernière, alors que Faure Gnassingbé le nomme à la HAAC, organe de gestion des médias, et en devient le président.
Rigoriste, il fait fermer la chaîne de télévision privée La Chaîne du Futur, ainsi que la radio City FM en février dernier, déclenchant une levée de boucliers dans l'univers de la presse togolaise et jusqu'à à la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Cette décision avait alors fait descendre de nombreux défenseurs de la liberté de la presse, ainsi que des membres de l'opposition dans les rues de Lomé.
Plus récemment, Reporters sans Frontières a publié un communiqué pour dénoncer le non-renouvellement de l'accréditation d'une journaliste de TV5 Monde, alors qu'elle couvrait les manifestations massives contre le pouvoir début septembre.
“Ces tentatives de contrôler la ligne éditoriale des médias ainsi que les intimidations très préoccupantes contre les journalistes sont inadmissibles", avait alors déclaré Clea Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières.
Le décès de M. Tchalla survient dans un contexte socio-politique tendu, à la veille d'un appel de l'opposition à manifester pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, héritier d'une famille au pouvoir depuis 50 ans.
Les députés togolais devaient se réunir mardi pour discuter d'un projet de réforme constitutionnelle qui prévoit de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels. L'opposition dénonce la non-rétroactivité de cette mesure qui permettrait au président de se représenter en 2020.
Le président Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, Gnassingbé Eyadéma, qui est resté près de 40 ans au pouvoir, avec l'appui de l'armée et en modifiant la Constitution. De violentes manifestations et une féroce répression avaient suivi. Il a été réélu en 2010 et en 2015, lors de scrutins très contestés. (AFP)
"J'ai appris avec beaucoup de tristesse, le décès de M. Pitang Tchalla, président de la HAAC (Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication), un homme de devoir et de grandes qualités", a écrit le président Faure Gnassingbé sur son compte Twitter.
"C'est confirmé, c'est une crise cardiaque", a expliqué à l'AFP Franck Missité, directeur de cabinet du ministre de la Communication et un de ses proches collaborateurs.
Journaliste dans plusieurs médias togolais avant de prendre la tête de la télévision nationale de 1992 à 2002, Pitang Tchalla devient un des piliers de la présidence du général Gnassingbé Eyadéma en devenant son ministre de la Communication en 2002.
"A l'époque, une autre crise politique battait son plein", se souvient M. Missité. "Pitang Tchalla faisait partie des délégations du pouvoir togolais auprès de l'Union Européenne pour lever les sanctions contre le régime Eyadéma".
L'homme, que certains de ses proches n'hésitent pas à décrire comme "une main de fer dans un gant de velours" est revenu en grâce l'année dernière, alors que Faure Gnassingbé le nomme à la HAAC, organe de gestion des médias, et en devient le président.
Rigoriste, il fait fermer la chaîne de télévision privée La Chaîne du Futur, ainsi que la radio City FM en février dernier, déclenchant une levée de boucliers dans l'univers de la presse togolaise et jusqu'à à la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Cette décision avait alors fait descendre de nombreux défenseurs de la liberté de la presse, ainsi que des membres de l'opposition dans les rues de Lomé.
Plus récemment, Reporters sans Frontières a publié un communiqué pour dénoncer le non-renouvellement de l'accréditation d'une journaliste de TV5 Monde, alors qu'elle couvrait les manifestations massives contre le pouvoir début septembre.
“Ces tentatives de contrôler la ligne éditoriale des médias ainsi que les intimidations très préoccupantes contre les journalistes sont inadmissibles", avait alors déclaré Clea Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières.
Le décès de M. Tchalla survient dans un contexte socio-politique tendu, à la veille d'un appel de l'opposition à manifester pour demander la démission du président Faure Gnassingbé, héritier d'une famille au pouvoir depuis 50 ans.
Les députés togolais devaient se réunir mardi pour discuter d'un projet de réforme constitutionnelle qui prévoit de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels. L'opposition dénonce la non-rétroactivité de cette mesure qui permettrait au président de se représenter en 2020.
Le président Gnassingbé a succédé en 2005 à son père, Gnassingbé Eyadéma, qui est resté près de 40 ans au pouvoir, avec l'appui de l'armée et en modifiant la Constitution. De violentes manifestations et une féroce répression avaient suivi. Il a été réélu en 2010 et en 2015, lors de scrutins très contestés. (AFP)