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Ziguinchor : 20 élèves arrêtés pour trouble à l’ordre public

Samedi 21 Avril 2018

Plus de 20 élèves ont été interpelés vendredi à Ziguinchor (sud), suite à des manifestations dans les rues de la capitale sud du Sénégal, pour réclamer la fin de la grève des syndicats d’enseignants, a appris l’APS de sources sécuritaires.

Les élèves des écoles publics de Ziguinchor multiplient depuis quelques jours es manifestations de rue pour la fin de la grève des syndicats d’enseignants et la reprise des cours.
 
Vendredi, les protestataires ont fait sortir des classes leurs camarades du privé avant d’investir à nouveau les rues.
 
Ils ont attaqué un véhicule de l’administration qui était garé non loin du lieu de leur rassemblement. Il s’en est suivi des échauffourées et une course-poursuite avec les éléments des forces de l’ordre.
 
"Nous avons interpelé 25 élèves qui sont au niveau du commissariat. Ils ont troublé l’ordre public. En plus, ils ont brûlé un véhicule de l’administration. Il s’agit du véhicule du chef de service départemental de l’élevage", a expliqué à l’APS le commissaire central de Ziguinchor Lamarana Diallo.
 
"Le véhicule qui est parti en feu n’appartient pas à la Police. Il était conduit par un élément de l’ASP. Le véhicule a touché une moto Jakarta dans la circulation. Le chauffeur s’est garé après l’incident avec le conducteur de moto", a-t-il dit.
 
Selon lui, c’est à ce moment que les élèves sont arrivés. "Voyant que c’est immatriculé AD, ils l’ont brûlé".
 
Si l’on en croit le commissaire Diallo, parmi les élèves arrêtés, certains vont être relâchés dans les prochaines heures. 
 
"Il s’agit d’un mouvement de foule. Nous ne savons pas encore qui a fait quoi. Nous avons interpelé un groupe pour mener les enquêtes", a-t-il confié.
 
 
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Réponse à Fary Ndao : L’amalgame entre PASTEF et le pouvoir est une dérive dangereuse (Par Amadou Ndour)

Fary Ndao,

 

Votre lettre ouverte trahit une confusion inacceptable entre un parti politique et l’exercice du pouvoir. Vous reprochez au ministère de l’Énergie des écrits d’un journal que vous qualifiez de proche de PASTEF. Ce glissement est aussi dangereux qu’injustifiable. En tant que fonctionnaire de l’État, vous devriez être le premier à comprendre que PASTEF, comme parti, et le gouvernement, comme entité institutionnelle, sont deux entités distinctes, même si le pouvoir actuel est incarné par PASTEF. Ce mélange des rôles et responsabilités traduit une tentative malheureuse d’engager le parti dans des faits qui ne relèvent ni de sa compétence ni de son orientation.

 

Il est également fallacieux de prétendre que PASTEF utiliserait la presse pour discréditer des fonctionnaires. Ces derniers, s’ils occupent encore leurs fonctions aujourd’hui, le doivent exclusivement à la volonté du pouvoir. Si le parti ou le gouvernement jugeaient leur maintien inapproprié, ils auraient déjà été relevés de leurs fonctions, comme ce fut le cas pour d’autres. Il est donc absurde de supposer que PASTEF aurait besoin de passer par des médias pour atteindre ces objectifs.

 

Si des fonctionnaires estiment leur honneur atteint par les propos d’un journal, ils disposent de voies légales pour se défendre. En revanche, interroger le ministre Birame Soulèye Diop sur des écrits de presse revient à insinuer que celui-ci devrait contrôler le contenu de journaux indépendants. Cela relève d’une aberration totale. Aucun journal ne parle au nom de PASTEF, et les écrits d’un média ne sauraient en aucun cas engager le parti.

 

Votre intervention, sous couvert de défendre la neutralité de l’administration, est en réalité un plaidoyer politique stérile et mal fondé. PASTEF n’a ni le temps ni le besoin de s’abaisser à des manœuvres aussi basses que celles que vous sous-entendez. Vos accusations trahissent davantage une posture personnelle qu’une réelle contribution à un débat républicain constructif.

 

Enfin, nous vous invitons à garder votre rôle de fonctionnaire au-dessus de ces querelles inutiles et à cesser de jouer à l’avocat du diable. Si votre objectif est de servir la République, commencez par respecter les distinctions fondamentales entre parti, presse et pouvoir.

 

Avec la fermeté nécessaire,

 

Amadou Ndour

Militant engagé de PASTEF

 

09/01/2025









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