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A Gaza, les crimes de guerre israéliens se multiplient

Lundi 16 Octobre 2023

Selon le ministère de la Santé palestinien, plus de 2 700 civils palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza, et près de 10 000 Palestinien.ne.s ont été blessées.

 

Depuis plusieurs jours, la menace d’une attaque israélienne terrestre sur Gaza s’intensifie, alors qu’Israël rassemble et mobilise ses troupes aux abords de la bande de Gaza. Une telle attaque embraserait une région déjà détruite par les bombardements israéliens.

 

Des centaines de Palestinien.ne.s sont actuellement massé.e.s dans le sud de la bande de Gaza en espérant une ouverture du point de passage de Rafah, leur permettant d’échapper à la violence israélienne. L’ordre donné aux Palestinien.ne.s par le gouvernement israélien « d’évacuer Gaza » laisse voir le mépris d’Israël pour le droit humanitaire international.

 

Cette dernière continue de se déchaîner à Gaza. Après neuf jours d’attaques, les bombardements ne cessent pas ; Israël bombarde sans relâche de nombreuses parties de la bande de Gaza.

 

Dans la nuit du 15 au 16 octobre, cinq raids aériens israéliens ont eu lieu à proximité de l’hôpital Al Quds, dans la ville de Gaza. Des bombardements ont également touché des pompiers et en ont tué 7.

 

A Gaza, la population civile, dont la moitié sont des enfants, n’a plus accès à l’électricité, à l’eau potable et à l’internet. Le manque d’eau potable a en particulier été pointé du doigt par Médecins sans frontières, car il met directement en danger la vie des civils. Israël a détruit des centaines de bâtiments et utilisé des armes interdites par le droit international, comme le phosphore blanc.

 

Des familles entières ont été entièrement décimées, à l’image de la jeune étudiante Shaima Saidam. L’artiste plasticienne palestinienne Heba Zagout a également été assassinée le 15 août avec son fils.

 

Face à l’ampleur des attaques israéliennes, les services de secours sont paralysés. Selon Amnesty International, un convoi civil et des ambulances ont été attaquées sur la route de Salah al- Deen, près de Gaza ; 70 personnes ont été tuées. Les services de secours à Gaza ont également annoncé ne plus être en mesure de secourir les blessés sous les décombres.

 

Malgré les violations délibérees du droit international que constituent ces crimes de guerre israéliens, les gouvernements occidentaux n’apportent aucune aide matérielle aux Palestinien.ne.s, de même qu’ils ne condamnent pas les attaques israéliennes.

 

Joe Biden, le président étasunien, s’est contenté de qualifier une potentielle occupation de Gaza par Israël de « grave erreur ». La présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, quant à elle, argue du droit d’Israël à se défendre pour ne pas agir.

 

En France, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé s’entretenir ce 16 octobre avec le président et son homologue égyptiens pour trouver des « voies diplomatiques » à ce qu’elle qualifie de « conflit ». 

 

Dans un entretien au journal « Le progrès », le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a quant a lui clairement affirmé que la France apportait une aide à Israël au niveau du renseignement. La France n’appelle pas à un cessez-le-feu à Gaza.

 

En visite en Israël, la ministre Colonna n’a pas pris la peine d’évoquer directement la question des crimes de guerre perpétrés par Israël à Gaza.

 

Cette complicité des autorités françaises vis-à-vis des crimes israéliens se reflète également dans le fait que la France est l’un des seuls pays au monde qui interdit toutes les manifestations de soutien aux Palestinien.ne.s de Gaza, alors qu’ils/elles sont victimes, selon le chercheur Raz Segal, de « cas d’école du génocide ». {AGENCE MEDIA PALESTINE}

 
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