Le Premier ministre français, Michel Barnier, a assuré ce mardi que la France "appliquera ses obligations" en matière de droit international après l’émission par la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Devant les députés français, Barnier a souligné : "La CPI opère de manière indépendante, et nous n’avons pas à commenter cette décision", tout en précisant que la France appliquera "rigoureusement" les obligations qui lui incombent en vertu des traités internationaux, notamment du Traité de Rome.
Cette déclaration fait suite à une prise de position similaire du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui avait insisté sur l’engagement de Paris envers le droit international tout en qualifiant d’"hypothétique" la possibilité que Netanyahu soit arrêté en France.
La CPI a émis jeudi dernier des mandats contre Benjamin Netanyahu, son ancien ministre de la Défense ,Yoav Gallant, et le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Si Israël n’est pas partie à la CPI et que les États-Unis s’en sont retirés, plusieurs pays européens, dont l’Italie et le Royaume-Uni, ont annoncé leur intention de respecter ces mandats.
Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza ont causé un bilan humain catastrophique : plus de 45 000 morts, dont une majorité d'enfants et de femmes, ainsi que plus de 104 000 blessés. Les destructions massives ont laissé des centaines de milliers de personnes sans abri.
En parallèle, l'Afrique du Sud a déposé une plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour des accusations de génocide à Gaza. [AA]