Les manifestations en soutien à la cause palestinienne et pour dénoncer la politique pro-israélienne de la France, ont repris ce jeudi devant l'ambassade de France à Tunis.
Des centaines de jeunes se sont rassemblés devant la représentation diplomatique française, située sur l’avenue Habib Bourguiba, une des artères principales de la capitale Tunis pour exiger le départ de l’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Guéguen, a constaté le correspondant d’Anadolu sur place.
Les manifestants accusent notamment Paris de complicité dans « l'agression israélienne » sur la bande de Gaza, qui se poursuit depuis le 7 octobre.
« Expulser l'ambassadeur de France est un devoir », « Les Français et les Américains sont complices de l'agression israélienne », « Le peuple veut l’expulsion de l'ambassadeur » et « La colère est dans les rues...plus de tribunes ni discours », pouvait-on entendre, entre autres slogans scandés par les manifestants.
Depuis plusieurs jours, les mobilisations des Tunisiens pour défendre la cause palestinienne dans les gouvernorats du pays ne faiblissent pas.
La capitale Tunis est le théâtre de manifestations de jour comme de nuit en soutien au peuple palestinien, tenues à l’appel de partis et d’organisations pour dénoncer les raids israéliens sur Gaza.
Un imposant dispositif de sécurité a été mis en place pour sécuriser le périmètre de l'ambassade de France, et des membres de la police anti-émeute ont été déployés pour empêcher les manifestants de s’approcher du bâtiment diplomatique.
Aïcha, étudiante dans une université privée, a déclaré à Anadolu : « Nous manifestons ici parce que nous considérons que les Français sont complices de l'agression sur Gaza ».
À ses côtés, Habib Ben Ibrahim, un quinquagénaire, affirme : « Nous voulons faire passer un message au monde entier : nous sommes contre la politique française hostile aux Palestiniens ».
Pour le treizième jour consécutif, l'armée israélienne continue de pilonner la bande de Gaza. Les raids de l’aviation israélienne ont rasé des quartiers entiers, tué 3 785 Palestiniens, dont 1 524 enfants et 1 000 femmes, et blessé 12 493, dont 3 983 enfants et 3 300 femmes.
Israël a imposé un siège total à l’enclave palestinienne où vivent près de 2,3 millions de Palestiniens privés d’eau, de nourriture, de médicaments et d'électricité, selon le ministère palestinien de la Santé.
Côté israélien, des sources officielles déplorent 1 300 morts et 4 629 blessés, après l’offensive lancée par le mouvement de résistance islamique Hamas et les factions palestiniennes depuis Gaza.
Lors de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », entre 200 et 250 Israéliens, dont des hauts gradés de l’armée israélienne, ont été capturés. Les factions de la résistance palestinienne veulent les échanger avec plus de 6 000 prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes, incarcérés dans les geôles de l’État hébreu. [AA]