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Abou Fadima, premier djihadiste condamné au Burkina: « J’étais sûr qu’ils allaient m’exécuter »

Mercredi 27 Octobre 2021

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Les yeux noirs d’Abou Fadima ne trahissent ni remords ni regrets. Son regard, impénétrable, fixe un point invisible, à quelques centimètres du sol. Assis sur une chaise au milieu de la cour en terre battue de la prison de haute sécurité, près de Ouagadougou, le détenu de 39 ans parle sans crainte. Lui qui pensait être « exécuté » dit n’avoir plus rien à perdre.
 
En août, la justice burkinabée l’a condamné à vingt ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », « dégradation de biens » et « détention illégale d’armes à feu et de munitions ». Sur le banc des accusés du tribunal de grande instance Ouaga II, il avait plaidé coupable. L’agression du directeur d’école, son domicile brûlé, les motos volées… « Oui », c’était lui, avait-il reconnu face aux jurés.
 
Abou Fadima – son nom de guerre – est le premier djihadiste jugé au Burkina Faso depuis le début des attaques des groupes islamistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), il y a six ans. Le Monde Afrique a pu s’entretenir en exclusivité avec le détenu, le 9 octobre, dans cette prison dont le lieu est tenu secret. (Le Monde)
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