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Alliance des Etats du Sahel : Les MAE dénoncent "une ingérence" de l’UA dans les affaires internes des Etats membres

Vendredi 12 Juillet 2024

Les chefs d'Etat de l'AES (de g. à d.) Assimi Goïta (Mali), Abdourahamane Tiani (Niger) et Ibrahim Traoré (Burkina Faso) lors du Sommet de Niamey le 6 juillet 2024
Les chefs d'Etat de l'AES (de g. à d.) Assimi Goïta (Mali), Abdourahamane Tiani (Niger) et Ibrahim Traoré (Burkina Faso) lors du Sommet de Niamey le 6 juillet 2024

Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel (AES) ont condamné, jeudi, la déclaration du Commissaire de l'Union africaine (UA) en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, Bankole Adeoye, qui a déclaré que « le retrait de trois (03) pays de la CEDEAO est inacceptable pour l'Union africaine et nous croyons en une seule CEDEAO ».

 

Selon les diplomates de l'Alliance des Etats du Sahel cette attitude est "contraire au devoir de réserve et à l'obligation d'impartialité qui incombent à tout fonctionnaire d'une Organisation intergouvernementale''.

 

Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel (AES) rappellent dans un communiqué qu'au cours de la 65ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), tenue le 07 juillet 2024 à Abuja, le Commissaire de l'Union africaine (UA) en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, s'exprimant au nom du Président de la Commission de l'Union africaine, a déclaré que « le retrait de trois (03) pays de la CEDEAO est inacceptable pour l'Union africaine et nous croyons en une seule CEDEAO ».

 

Selon le document « ce jugement de valeur est aussi surprenant qu'inhabituel de la part d'un fonctionnaire statutaire, dont les missions et les attributions ne lui confèrent aucun droit d'ingérence dans les affaires intérieures d'États membres de l'Union africaine ».

 

Par conséquent, « les Ministres des Affaires étrangères de la Confédération des Etats du Sahel (AES) désapprouvent et condamnent avec la dernière rigueur cette attitude, contraire au devoir de réserve et à l'obligation d'impartialité qui incombent à tout fonctionnaire d'une Organisation intergouvernementale » lit-on dans le communiqué conjoint consulté par Anadolu.

 

Bankole Adeoye commissaire de l'Union africaine (UA) en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, a d'abord plaidé pour une communauté unie avant de souligner que « le retrait de trois pays de l'AES est inacceptable pour l’Union africaine, et nous croyons en un seul, la CEDEAO». 

 

Les trois pays de l’AES, avaient annoncé en janvier leur départ de la Cédéao, une organisation qu’ils jugent ‘’instrumentalisée’' par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.

 

L’AES couvre l’espace géographique du Liptako-Gourma, une région historique transfrontalière de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel, partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger. [AA]

 
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