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Aminata Touré conseille au chef de l’Etat la dissolution immédiate de l’assemblée nationale

Jeudi 18 Juillet 2024

Pour l’ancienne première ministre Aminata Touré, le chef de l’Etat doit dissoudre l’assemblée nationale actuelle qui manque de légitimité au regard du plébiscite qui l’a porté au pouvoir le 24 mars 2024.

L'ancienne première ministre Aminata Touré
L'ancienne première ministre Aminata Touré

Si cela ne dépendait que d’elle, l’assemblée nationale actuelle n’existerait plus. Aminata Touré propose au président Bassirou Diomaye Faye de dissoudre l’institution parlementaire. Selon l’ancienne première ministre de 2013 à 2014, cette assemblée « ne reflète en rien le choix des Sénégalais sorti des urnes le 24 mars dernier ». C’était lors dune conférence de presse organisée ce 17 juillet 2024 à Dakar, rapporte l’APS.

 

D’après elle, la dissolution de l’assemblée nationale aurait un autre avantage : elle permettrait au premier ministre Ousmane Sonko de ne pas faire sa Déclaration de politique générale.   

 

Cheffe de file de la coalition de l’ex coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar (BBY) aux législatives du 31 juillet 2022, Aminata Touré l’avait emporté d’une courte tête, permettant alors au camp de l’ancien président Macky Sall de conserver une très légère majorité au détriment de la coalition d’opposition Yewwi askan wi (YAW) dirigée par Ousmane Sonko. Elle avait été dessaisie de son mandat de député après plusieurs critiques et postures contre le pouvoir de Macky Sall. 

 

Par ailleurs, Aminata Touré conseille au président Bassirou Diomaye Faye de rester dans le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). 

 

« La présence du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature est très utile. Par contre, je récuse toute possibilité pour lui de nommer les juges et les procureurs. Il ne doit pas intervenir dans la carrière des magistrats », a-t-elle déclaré. 

 

Mme Touré estime que « la carrière des magistrats doit être gérée par un comité ad hoc compétant, tandis que le président de la République ne s’occupera que du contrôle de conformité pour s’assurer que tous les critères ont été pris en compte ».

 

Ancienne garde des Sceaux, Aminata Touré a également plaidé pour l’abrogation de la loi portant amnistie des faits se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques commis entre le 1er février 2021 et le 25 mars 2024.

 

« L’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière sur les circonstance de la mort des personnes tuées lors des manifestations de ces trois dernières années », a-t-elle-fait savoir. 

 

La dite loi d’amnistie avait été votée par l’assemblée nationale le 6 tard 2024 sur instigation de l’ex chef d’Etat Macky Sall. Elle visait à apaiser le climat politique tendu qui régnait dans le pays depuis les événements meurtriers de février-mars 2021 et ceux qui les ont suivis jusqu’en 2024. 

 

Au sujet de l’actualité nationale, l’ancienne ministre de la Justice a salué les actes posés par le président Diomaye Faye et son gouvernement durant les 100 premiers jours de son mandat, citant, entre autres, « la baisse des denrées de première nécessité, le paiement de la dette de 41 milliards francs CFA due aux acteurs du secteur agricole ». [IMPACT.SN]

 
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